En novembre 2004 j’ai publié une chronique sur le livre du Dr Olivier Ameisen link « Le Dernier Verre » Je commençais ma chronique en écrivant « Olivier Ameisen, l’auteur du livre « Le dernier verre » chez Denoël, est un médecin sensible et talentueux. Deuxième enfant d’une famille parisienne aisée, d’origine juive polonaise, son parcours scolaire est fascinant. En 2009 je commettais une autre chronique « Les alcoologues sont un peu comme ces maris ou femmes trompés depuis des années… » à propos du livre du Dr Ameisen link Le titre de ma chronique était extrait d’une libre expression du Dr Michel Marty, psychiatre, psychanalyste, président de l’ANPAA 64. J’ai donc suivi le parcours du combattant d’Olivier Ameisen avec beaucoup d’attention. Nous ne nous sommes jamais rencontrés mais j’ai eu l’occasion de discuter avec son frère Jean Claude Ameisen médecin, immunologiste, chercheur en biologie à l’INSERM dont il préside le comité d’éthique depuis 2003 et surtout pour moi, l’auteur d’un livre fondamental, à lire absolument, La Sculpture du vivant. Le suicide cellulaire ou la mort créatrice aux éditions du Seuil, 1999.
Le journal Libération du mardi 17 janvier, sur sa dernière page, rubrique Portrait tire celui d’Olivier Ameisen Après (dé) boire sous la plume de Laure Noualhat et une photo de Bruno Chardy. Je vous livre la chute du portrait que vous pourrez lire dans son intégralité ici link
« Son traitement dérange parce qu’il pulvérise le dogme de l’abstinence. «Avec le Baclofène, vous pouvez boire un verre ou deux, mais vous n’avez pas envie de plus.» Une particularité qui constitue le graal de tout drogué : la consommation contrôlée. A la Fédération française d’addictologie (FFA), on lui reproche «de faire autant sa promotion personnelle que la promotion de son traitement». Surtout, les addictologues réclament des essais cliniques. La FFA rappelle que, «concernant des problématiques aussi complexes que les conduites addictives, il faut se garder des tentations de recourir à des thérapeutiques "magiques"».
Voilà pour la molécule miracle. «Comme s’il fallait un miracle», balaie, las, le docteur Ameisen. Lui maintient qu’on peut soigner l’alcoolisme comme on soigne un ulcère. Cette fois, foin du sentiment d’imposture ou d’usurpation, il se réjouit, d’ailleurs, de donner sa première «conférence française» à l’hôpital Cochin, le 24 janvier.
Aujourd’hui, il se dit heureux comme jamais. «Arrêter l’alcool, ce n’est rien. Découvrir la vie, c’est extraordinaire», confie ce fana de marches en montagne. «Sans ma souffrance, je n’aurais jamais connu le bonheur. Je croyais poésie et souffrance indissociables et ne pouvais m’empêcher de pleurer en entendant Rachmaninov ou Barbara, en lisant Eluard ou Tolstoï.» Il ne pleure plus, puisqu’il ne boit plus. »
Pour ceux que le combat d'Olivier Ameisen intéresse ils peuvent se rendre sur le site de l'association AUBES link
(Association des Utilisateurs du BaclofènE et Sympathisants) qui a vu le jour le 9 janvier 2010, à l’initiative de Bernard Joussaume, médecin et prescripteur du baclofène dans le cadre des addictions et notamment de l’alcoolisme, et d’un groupement de malades alcoolo-dépendants traités au baclofène.
Cette association a pour but:
De diffuser le plus largement possible l’information sur l’efficacité révolutionnaire de ce traitement des addictions découvert par le Professeur Olivier Ameisen,
De regrouper toutes les personnes prescrivant ou consommant du baclofène dans tous les cas d’addiction ainsi que toute personne se sentant concernée par le problème des addictions,
De favoriser la participation de tous les particuliers et de toutes les associations à l’aide, au traitement et au suivi des personnes addictives, en général,
De participer à toute action concernant les addictions, en général.