Sous le titre : La montée en puissance des nouveaux médias Jumillagate : la fin d’un règne ? Sharon Nagel fait le point dans la Journée Vinicole www.journee-vinicole.com sur l’affaire baptisée Jumillagate. Je vous livre d’abord le châpo de son excellent article car il donne le titre de journaliste à l’ami Pousson, alors que ni lui ni moi ne sommes « officiellement » répertoriés dans une catégorie bien déterminée. Cette remarque, qui n’est pas un reproche, est d’importance car dans l’univers des médias les blogs et les blogueurs restent encore une espèce en voie de définition. Ensuite je vous propose sa conclusion qui me paraît très intéressante.
En châpo donc elle écrit : « Tout a commencé par un article du journaliste Vincent Pousson posté sur le blog de Jacques Berthomeau. Un article, certes pas anodin puisqu’il fustigeait le comportement mercantile, pour ne pas dire sans scrupules, de Jay Miller, alter ego de Robert Parker et son fameux Wine Advocate en Espagne, mais aussi de Pancho Campo, directeur de la Wine Academy of Spain. Cela, au moment où ce dernier organisait en grande pompe sa conférence Wine Future Hong Kong, aux tickets d’entrée vendus à prix d’or. »
« La communauté électronique s’impose »
« Au final, cet enchaînement d’événements a mis en lumière une tendance que Robert Parker lui-même a soulignée durant Wine Future : le début d’une nouvelle ère de la communication autour du vin. De son propre aveu, son règne – et donc peut-être celui de certains de ses confrères à travers le monde – arrive à son terme. Le succès concomitant de la conférence européenne des blogueurs du vin en Italie indique en effet que les blogs s’expriment désormais avec une voix plus audible, parfois plus crédible et dans tous les cas plus démocratique que certains critiques traditionnels. Néanmoins, de nombreuses questions restent sans réponse suite à cet épisode : les pratiques employées apparemment par le couple Miller/Campo sont-elles monnaie courante dans la filière ? Certaines régions se plaisent-elles dans cette relation certes coûteuse mais qui a le mérite d’apporter une caution rapide et, vu le poids des gourous, lucrative ? Pour quelle raison ces mêmes gourous, et notamment Robert Parker avec son Wine Advocate, ont-ils acquis un tel pouvoir, avec l’acceptation de la filière ? Ces événements auront montré désormais la puissance, non pas d’un seul blogueur mais d’une communauté toute entière s’exprimant sur le web. Car, la voix du blogueur représente bien souvent la courroie de transmission de ses lecteurs. La question est de savoir si la facture sera dorénavant moins salée pour la filière. »
Sharon Nagel