À Vino Bravo les 20 mn magistrales, à ne pas confondre avec un cours magistral, de Michel Maffesoli m’ont séduit.
Que voulez-vous, un homme capable de nouer lui-même un nœud papillon, de passer des chaussettes rouges blotties dans des chaussures avec des lacets du même rouge, pour venir plancher, à Vino Bravo, à Bordeaux, ne saurait être totalement mauvais.
Qui plus est, pour moi, un professeur à la Sorbonne qui traite Minc, Attali, Plenel... « De moralistes aux petits pieds » ça ne peut que me mettre en joie.
Dans son dernier livre «Les Nouveaux bien-pensants»* paru début janvier le sociologue Michel Maffesoli, fustige la pensée unique et ses représentants, qui sont bien loin des préoccupations de la vie quotidienne des citoyens.
* Michel Maffesoli et Hélène Strohl « Les Nouveaux bien-pensants » Edition du moment. 16,95€.
[...] J’ai voulu prendre quelques caricatures de ceux que j’appelle des donneurs de leçon, des moralistes aux petits pieds. De ce point de vue, j’ai repris ce que Durkheim appelle des figures emblématiques. Attali, qui répète, vole des idées et se les approprie. Minc qui est un économiste qui fait la même chose. Il a pignon sur rue, il a ses charentaises dans ses émissions de télé pour dire ce qu’il a volé d’autres. J’ai pris d’un point de vue journalistique la figure de Plenel qui est un inquisiteur. Il continue dans le journalisme ce qu’il a commencé dans sa militance trotskiste, toujours vouloir, avec prétention, apporter la vérité aux autres, fusse d’une manière violente. On voit bien ce qu’il appelle le journalisme d’investigation est en fait une autre manière de jouer de l’inquisition [...]
Vino Bravo : Bacchus fédérateur ou l'apprentissage du boire par Michel Maffesoli