« À nous les petites Anglaises » le film de Michel Lang se solda par un impressionnant succès commercial, 5,7 millions de spectateurs, renforcé par celui de la bande originale, signée Mort Shuman. Il est mort le 24 avril à Deauville, des suites de la maladie d’Alzheimer. Il avait 74 ans.
Cleo Cocos, l’auteur de Boire Chic en 12 leçons : l’art de l’ivresse chez Autrement, est née à Rio d’un père grec et d’une mère anglaise. Elle vit à Londres, ville de toutes les folies. Elle a été championne de skateboard, comédienne et productrice. « C’est la personne à inviter pour que votre fête soit réussie. » Elle est Docteur ès art de l’ivresse… »
Vous connaissez sans doute le dicton «il ne faut jamais boire avant-midi… » assorti de ce qu’aurait répondu Hemingway « il est toujours midi quelque part… »
Miss Coco nous prévient « Ce livre ne vous apprendra pas à prendre une cuite. Il vous apprendra à boire avec discernement. Il s’agit d’une master class d’ivresse joyeuse. Vous découvrirez mes secrets pour éviter la gueule de bois, mes recettes pour qu’un soleil liquide vous réchauffe de l’intérieur, et je vous initierai à cette science ultime : quels breuvages verser dans un verre pour connaître la félicité suprême ? »
En voilà un bien beau programme mes biens chères sœurs et mes biens chers frères, mais il y a un mais.
Miss Coco poursuit son adresse « Je vais vous enseigner l’art de boire comme il faut. D’atteindre ce délicieux état d’intoxication où vous et vos compagnons d’ivresse devenez enfin cette version idéale de vous-même. L’art de métamorphoser le moindre apéritif en une apothéose glorieuse et triomphale. »
Vous allez me dire que jusqu’ici, à part les prohibitionnistes et les hygiénistes ces propos vous réjouissent le cœur.
Ce qui suit va peut-être refroidir vos ardeurs : « les pages qui suivent renferment la quintessence de l’alcool, son esprit le plus pur… »
Le mot maudit est lâché : l’alcool !
Moi ça ne me gêne pas car j’aime appeler un chat un chat mais les grands prêtres du vin s’en offusquent. Comme si les gens du vin n'étaient jamais pompette, si c'était vrai ça se saurait !
Est-ce bien raisonnable d’ostraciser l’alcool lorsqu’on milite pour la modération, l’excès, contre l’addiction. Comme le note miss Coco « c’est vrai, boire n’a pas toujours bonne réputation. Mais je vous assure que le problème n’est lié ni à l’acte de boire, ni à l’alcool. Non : ce qui nuit à la boisson, ce sont tout simplement les gens qui s’y adonnent en dépit du bon sens… »
Mais je sens que les adeptes du vin se tortillent en pensant que cette anglaise ne carbure qu’à la vodka, à la téquila, au gin, au whisky et au rhum…
Faux !
Elle consacre 2 chapitres à nos boissons nationales : à bulles et tranquilles…
- Mon royaume pour du champagne
- Le vin : grands plaisirs et petits tracas.
À cet instant précis vous m’attendez au virage : « il va tout nous dire ! » Désolé de vous décevoir mais dans le cadre de ma politique de modération : « moins j’en fais mieux je me porte » vous devrez patienter pour tout savoir des écrits de miss Coco.
Une seule confidence : ayant consommé dimanche au Pavillon des Canaux son texte jusqu’à la page 93 je vous avoue qu’il est passionnant, plein d’humour, précis, intéressant. Si vous êtes pressé vous pouvez en faire l’acquisition ICI pour 15,90€ link
Pour vous faire patienter je vous offre le baromètre de John Emsley, chimiste et écrivain, qui indique les effets de l’alcool sur l’individu moyen (publié dans The Consumer’s Good Chemicl Guide)