22 mai 2007
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Le BiB déferle. Même que l'autre jour, à la grande épicerie du Bon Marché - haut lieu de la consommation populaire - alors que je traînais mes guêtres dans le sanctuaire des vins, mon attention est attirée par un beau cylindre ocre rouge placé en angle. Je m'en empare. Il est muni au sommet d'une petite poignée. Alors que je le tripote voilà que surgit un jeune homme propre sur lui. Sur un ton, très on ne se commet pas avec la piétaille, il m'indique " c'est le seul BiB du magasin, mais c'est très bien..." J'étale mon plus large sourire en lui répondant très je ramène ma science " normal c'est du Jean Orliac..." Facile, sur le beau cylindre s'étale un beau petit Loup dans la Bergerie. C'est classe. Jugez vous-même sur les photos. C'est un vin de pays du val de Montferrand rouge. 3 litres pour 20,80 euros. Je ne l'ai pas encore ouvert donc pas de commentaire sur le contenu. Ce qui compte c'est que si nos grands épiciers du BM se mettent au BiB c'est qu'il y a des clients pour ce contenant même dans les beaux quartiers de Paris.
Mais comme je suis un coquin, si ce matin je vous parle du BiB c'est que j'ai une petite idée derrière la tête. Viniflhor - une maison qui mélange les carottes et les navets avec notre divin nectar et qui m'héberge - vient de rendre publique une étude sur le Bag-in-Box. Vous pouvez la consulter sur http://www.onivins.fr/pdfs/1059.pdf et, Françoise Brugière, chef de la division études et marché, se fera un plaisir de répondre à vos questions comme elle l'a fait dans LSA. Voir sourire de jeune femme moderne joint ci-dessous. Mais trève de compliments, mon propos de ce matin est plus que sérieux. En effet, dans un temps où tout ce qui vient du secteur public semble entaché du péché originel d'avoir été financé par de l'argent du contribuable, je me permet d'attirer l'attention sur le travail remarquable réalisé, depuis des années, par la division des études de l'ex-Onivins. C'est une mine, un investissement qu'il ne faut pas dilapider. Notre secteur balkanisé, confronté à la mondialisation a un besoin vital d'intelligence économique pour anticiper les tendances du marché, pour fonder ses choix, pour être acteur dans les enceintes internationales : OMC par exemple. Entendez-moi bien, il ne s'agit pas ici d'un plaidoyer en défense. Bien au contraire c'est du pur réalisme économique. Nous avons un bel outil. Confortons-le. Tirons-en le meilleur parti. Cessons de nous complaire dans nos jeux stériles.
Published by JACQUES BERTHOMEAU
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