Après moults hésitations, toute honte bue, je me lance. Je plonge dans le bassin olympique du haut du grand plongeoir. Si je m'aplatis comme une crèpe, merci aux ricaneurs de ne pas trop se fiche de ma poire. Comme disait le baron olympique : l'important c'est de participer. A ma manière je suis comme un éthiopien qui s'alignerait dans la descente des JO d'hiver à Wengen. Mais, me direz-vous, pourquoi fais-je ça ? Tout bêtement parce que je me suis aperçu que pour les officionados du vin, un blog sur le vin où l'on ne tartine pas sur l'attaque en bouche n'est pas digne d'être admis dans le saint des Saints des blogs pur jus. Entre nous soit dit, ça me fait un peu marrer, prêcher à des convaincus c'est tout de même plus fastoche que de se taper les ligues ou les chantres du risque zéro. Faut ce qui faut, même se regarder le nombril du haut du grand plongeoir. Alors j'y va, sans rouler ma caisse, cool et adviendra qui pourra...
Choix du produit : puisque les Canaris sont dans la mouise, y changent d'entraineur comme de chemise, y filent tout droit vers la D2, faut dire que leur président se nomme Roussillon, je jette mon dévolu sur un Muscadet Sèvre et Maine de Sauvion dans une bouteille de limonade chez un caviste branché de la rue du Bourg Tibourg www.nysa.fr . Que ça s'appela fil de fer ne m'a pas accroché. Donc déjà pas très glorieux comme approche, même si pour faire plaisir à Perrico jsui zalé chez un caviste, mais je ferai mieux la prochaine fois. Le vendeur m'a dit qu'il était vif et fruité pour un Muscadet qu'il faudrait que je le boive frais et ça m'a coûté 4,5 euros.
La dégustation : j'ai bien essuyé un grand verre, puis pas besoin de tire-bouch puisque cétune bouteille de limo. Je verse dru. J'agite gauchement (normal). C'est jaune paille et ya dé tout petits points partout ki sont pas des bulles ça ressemble à des têtes d'épingles. Mon tarrin : j'hume ! Le Sèvre et Maine de Sauvion ne fait ni dans la fleur genre genet, ni dans quoi que ce soit, ça me fait penser à un petit matin frisquet, c'est frais et net. Bon faut que j'y aille. La première gorgée. J'gazouille ski faut. Si j'osais j'écrirais que c'est un vin gai mais ptète qu'on me frais un procès. Bon jfais pas des bonds c'est plutôt gentillet, c'est pas vraiment Muscadet mais c'est peut-être ski plaît au palais des bobos du quartier. Jsuis totalement sec sur le vocabulaire. Pour faire le calamantran je pourrais écrire qu'il a de la jarretière ce qu'est plus fin que de dire de la cuisse. Si je ne le fais pas c'est que ça ne m'inspire pas. Tout même, comme je suis un gars sérieux, je peux vous dire que ça me laisse une bouche fraîche et légère. Bref ça casse pas trois pattes à un canard, ça se laisse boire. Maintenant je vais me faire un petit mâchon. Désolé, pour assurer, va falloir que je prenne des cours par correspondance. A votre bon coeur m'sieudames ! Et pendant ce temps-là, le FC Nantes boit le calice jusqu'à la lie mais que faites-vous donc Monsieur le maire, pour éviter que je me désespère de voir gaspiller l'héritage de mes belles années...
Note : 10/20