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27 décembre 2006 3 27 /12 /décembre /2006 00:31

Avec la trêve des confiseurs, cet entre deux fêtes où chacun de nous s'exonère un peu la tyrannie du quotidien, je m'étais promis de vous lâcher les baskets et de vous épargner les sujets preneurs de tête. Et puis, comme ça, à Séville, alléché par la Une " Ségolène Royal mène campagne à distance du PS " j'achète le Monde. Rien que du réchauffé sur le sujet, alors je feuillette distraitement, et puis badaboum, à la page économie&finances, je lis : " le revenu des agriculteurs a augmenté de 15% en 2006, après sept années de baisse " avec sur le graphique explicatif un surtitre : la viticulture fait exception. Ce n'est pas un scoop mais le commentaire est lapidaire " Après une baisse de plus de 50 % en 2005, le revenu des viticulteurs reculerait encore en 2006 : de 34% en viticulture courante et de 10% en viticulture d'appellation ", note Agreste primeur, publication du service statistique du ministère. En bref, la crise continue.

Ce " en bref, la crise continue " m'exaspère. Je rentre at home. Ma messagerie contient une lettre ouverte au 1er Ministre co-signée par un député UMP et un sénateur socialiste dans laquelle, au nom des élus de l'ANEV, ils " demandent au gouvernement de réagir, enfin, dans les délais les plus brefs face à la détresse morale et matérielle des viticulteurs et de sauvegarder ainsi, des pans entiers de l'économie de nos régions." A mon exaspération s'ajoute une pointe d'irritation. Je me calme, en me disant que si je me laisse aller à écrire que : " Agir plutôt que réagir " ça date de 2002 chers parlementaires ; à demander qu'avez-vous fait pendant tout ce temps pour vous mobiliser autour d'une note stratégique élaborée et soutenue par les forces vives de la filière, ceux qui font et vendent le vin ? A répondre ironiquement, qu'en dehors de l'organisation de colloques où l'on se congratule entre convaincus et de gentils rapports pour faire plaisir à tout le monde, le enfin que vous appliquez au chef du gouvernement s'applique aussi à vous et à moult dirigeants professionnels. Et oui, si je me laissais aller, je me mettrais en colère. Je titrerais ma chronique " Chirurgie de champ de bataille ". Donc, je décide de me retenir, de me calmer en faisant mes paquets de Noël.

Et puis, Noël passe, Martin et Zoé, mes petits enfants sont heureux, alors moi aussi je le suis. Et puis, hier matin, au réveil, dans mon demi-sommeil j'entends que l'émission " Service Public ", celle qui m'a value un commentaire acéré d'Antoine Gerbelle - alors ce verre c'est pour quand ?  Pour 2007 j'espère parce que ça commence à faire soif avec toutes ces émotions dues à ma chronique rentrée -

Pardon pour la digression, vous pouvez podscater cette émission sur  www.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/

Que cette émission allait aborder, par le versant les naufrageurs du vin, le sujet qui nous préoccupe  " Crise du Vin : comment lutter contre la concurrence mondiale ? " Bien sûr, je craignais le pire. Devais-je m'infliger cette torture ?  Masochiste j'écoutai. La première partie était à la hauteur des intervenants. C'est-à-dire au-dessous du niveau de la mer. Et puis, Bruno Kessler, de sa Baume méridionale, vint et pfutt, le grand méchant loup n'est contredit par aucun des intervenants. Un miracle sans doute. J'y reviendrai demain. Voilà, chers lecteurs, une chronique rentrée qu'il fallait bien sortir mais qui, bien sûr, n'a jamais existée ailleurs que dans ma tête.  

 

 

 

   

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