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15 décembre 2006 5 15 /12 /décembre /2006 00:02

" La première réaction des vignerons, en effet, lorsque leurs dirigeants leur déclarèrent que, s'ils voulaient obtenir une répression des fraudes efficace, il fallait qu'ils financent eux-mêmes en payant une taxe spéciale, fut négative. Mais, de Congrès en congrès, l'idée fit son chemin et, en 1931, fut votée à l'unanimité la création du Syndicat National de Défense des AOC avec cotisation obligatoire. Il fallait une loi pour imposer l'obligation de la cotisation. Elle ne fut pas obtenue."

Le Baron Le Roy entame alors une longue digression soulignant la ténacité du Président Capus, s'inquiétant de l'éventualité de la mainmise de l'Etat sur les fonds des viticulteurs si on passait par lui pour les encaisser, pour confier que lors d'un congrès viticole à Cognac, visitant les parcs à huîtres de Marennes il eut sa révélation en contemplant les étiquettes vertes.

" Ce fut pour moi une révélation. Il n'y avait qu'à calquer le système. Les vins à appellation ne pourraient circuler qu'avec un titre de mouvement de couleur verte délivré contre une taxe de 2 francs par hectolitre assurant le financement du Comité des Appellations.
Vous m'excuserez, Messieurs, d'entre dans de pareils détails. Ils sont destinés à vous démontrer que l'institution que vous m'avez chargé de vous expliquer est le fruit d'une longue et pénible gestation. Et encore, je ne vous parlerai pas de l'hostilité rencontrée dans les milieux commerciaux où l'on voyait d'un mauvais oeil la Viticulture disposer d'un organisme centralisé aussi puissant (...) "

C'était, comme promis, pour faire plaisir à Tchho, la suite de la chronique : comment naquit l'INAO... N'en déplaise à S.Courau, sa lecture est instructive au regard du temps présent...

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commentaires

T
On pourra confier les opérations d'agréments à qui que ce soit, transformer l'INAO en contoleur des controleur (au secours M CAPUS), tant que l'on ne voudra pas controlé le produit final, celui que le consomateur va retrouver sur sa table et dans son verre, aucune démarche ne garantira la qualité.Alors taper sur les Syndicats de défense des AOC, sur l'INAO n'abouti à rien, si ce n'est à décrédibiliser la filière un peu plus et donner à l'état le pouvoir de mettre la main encore plus sur l'ensemble de la profession.Nous avions un système autogéré (n'est ce pas M ROCARD), nous nous dirigeons vers un système état-controlé avec toute les conséquences que cela peut avoir.
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P
Je vous communique, justement, la réponse que Marc Parcé, qui vient d'être réélu président du syndicat de Banyuls, a envoyé ce jour même à notre ami "JC", qui contribue aussi régulièrement ici-même au débat...ODG et divers<br /> <br /> L'ojectif de la réforme, c'est la volonté de sortir de l'auto-satisfaction, de l'auto-distribution de "merdailles" pour faire en sorte si cela est encore possible de sauver les AOC française en leur rendant un crédit et une fiabilité auprès du consommateur et des acheteurs internationaux qu'elles ont totalement perdus, les syndicats ayant fait la preuve de leur incapacité à gérer les appellations qu'ils avaient en charge.C'est accepter enfin que la profession ne soit plus seule juge et partie sachant qu'à travers le systéme INAO c'est aussi à l'état français de jouer un rôle d'arbitre qu'il semble lui aussi incapable de mener. C'est sous la pression de l'Europe, de la presse et des associations de consommateur que s'est mis en place un dispositif réglementaire évoluant vers une réalisation des contrôle par une tierce partie .<br /> On peut bien sûr faire l'autruche mais il faut savoir que la profession a en sa possession les projets d'ordonance depuis des mois et que les fameux syndicats que vous semblez défendre n'ont rien fait ou comme l'a fait le président de la CNAOC, de vider de son sens et de son fond la réforme . Les syndicats de cru pour la plupart ont démontré depuis six mois qu'ils étaient incapables, inaptes à tout progrès, tout changement !<br />  <br /> je crois que vous faites fausse route en soutenant des positions d'oppositions certes plus confortables mais faire de l'Europe ou des technocrates parisiens la source de tous nos maux n'est pas, à l'heure de l'affaire Rieu, des plus responsables.
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L
"Il fallait une loi pour imposer l'obligation de la cotisation. Elle ne fut pas obtenue." <br /> Ben tiens... et maintenant que la réforme qui transforme les syndicats d'AOC en ODG/OI rendrait obligatoire l'adhésion à l'ODG, voilà-t-y pas que quelques leaders bordelais, les VIF et un paquet d'autres lèvent ardemment leur bouclier contre la manoeuvre. On trouve même, ô surprise, parmis ces irréductibles, ce cher J. [t'as vu, Bertho, comme ton art de la formule sibylline déteins sur tes lectrices...], grande éminence méridionale d'ordinaire si fine et pertinente... <br /> Toutefois, je veux bien admettre que je regarde peut-être tout cela d'un peu trop loin et qu'il m'est donc difficile d'affirmer qu'ils se trompent de combat.
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