Poppée, la femme de Néron, avait cinq cents ânesses qui lui fournissaient le lait dans lequel elle se lavait. L'élégant Brummel, alors qu'il était en prison pour dettes à Caen, se faisait apporter dans sa cellule du lait qui servait à ses abblutions. Quant à madame Tallien, elle affectionnait particulièrement les bains aux fraises écrasées, mélangées à des framboises très mûres. Law, le financier de papier, ajoutait des jaunes de cent oeufs à son bain. Parfois il se servait de bouillon de veau et ce fut lui qui lança la mode des escalopes appliquées sur la peau.
Au XVIIIe les femmes de cour firent fréquemment usage des bains de vin. Un marchand de vin, adepte du marketing de l'offre, recommandait pour ce faire son fameux vin de Malvoisie. Son annonce ajoutait " le même vin peut être employé au moins cent fois si l'on a le soin de le remettre, après chaque bain dans le tonneau " Encore une étrange histoire de vin dans le bois, et de c..(à vous de compléter) dans le vin, le débat du être rude entre les marchands de vin et les prudes, les purs, pas vrai Perrico !
Pour rassurer ceux d'entre vous qui m'ont cru déprimé, en plein blues, alors que j'exprimais un peu de lassitude face à votre attente plon plon de joyeux consommateurs, imaginez que pour les assises de la convivialité nous remettions à la mode les bains de vin, unisexe cette fois-ci, du vin de France, du blanc frizzante, en jaccusi, sur l'esplanade des Invalides, avec des palmiers en pot, ça ferait terriblement tendance, la balnaothérapie of wine, le must waouh ! Nous pourrions avec nos amis éleveurs d'ânesses, producteurs de fraises et de framboises proposer une palette extraordinaire de bains de jouvence aux pauvres urbains gris et désinvestis.