Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
27 novembre 2006 1 27 /11 /novembre /2006 00:04

" Oublié, les limousines, manteaux de fourrure et diamants gros comme le Ritz aux doigts de leurs épouses. Le dernier "joujou" à la mode lorsqu'on est une (très) grande fortune, c'est le vignoble. Un peu de terre dépassant de la semelle, ça a plus de chic qu'un de ces gadgets tape-à-l'oeil(...)
Pourquoi un tel engouement ? Bien sûr, les grands crus sont un symbole de luxe, de prestige, de la "fameuse exception française" (...)
Evidemment, le vignoble réunit toutes les "bonnes" valeurs de l'époque : la culture, le retour à la terre, l'amour de la simplicité (apparente), l'humilité face aux éléments, le goût de l'exception d'autant plus chérie qu'elle n'est à savourer qu'avec parcimonie. L'abus de grands crus, comme de bibine, nuisant gravement à la santé, voilà qui met tout le monde à égalité (...)

Une troisième raison, moins avouable, pourrait être...le régime fiscal. En effet, quand le fisc considère le vignoble comme un outil de travail, il peut exonérer son propriétaire de l'ISF, et le faire bénéficier d'abattements en cas de succession ou de donation (...)

Extrait de : Comment vendangent...les grandes fortunes signé Hélène Piot dans Challenges n°56 du 16 Novembre 2006.

C'est beau comme la futilité française, tout y est, une pincée de people de luxe, une dose de lieux communs, quelques gouttes de vraie foutage de gueule vis à vis du petit peuple, un kilo de mépris du vin de monsieur et madame tout le monde, un fumet d'une France rentière,  ce texte est a méditer par ceux qui se disent les porte-paroles de notre secteur. Nous avons bonne mine avec nos équivalents Airbus. Tout le monde s'en tamponne la coquillette. Que notre secteur soit à la veille d'une mutation aussi douloureuse que celle de la sidérurgie n'intéresse absolument pas nos "journalistes économiques". Il faudra attendre que ça saigne pour qu'ils viennent se pencher avec une commisération feinte sur les brancards...

Partager cet article
Repost0

commentaires

S
Bien sur qu'il faudra attendre que sa dégénère pour qu'on s'occupe sérieusement de la filiere vin .... <br /> Pour ceux qui auraient encore un doute je les invite à lire : "Le décret du 1er décembre 1936 dit Code du Vin : étude critique"<br /> Vous trouverez cette magnifique prose sur http://www.academie-amorim.com/ , au chapitre concours primé en 1999. On y éprouve le désagréable sentiment que le code du vin est devenu un parchemin historique et obsolète, que nos hommes politique ne revisitent que lors des périodes de crise (SIC) ! Ce qui montre bien tout l'intérêt que l'on peut porter à la filiere du vin en France une fois passé les déclarations d'intention des uns et des autres.<br />  <br />  
Répondre
P
Bonjour...sauf que c'est pas nouveau ! et que les bonnes ou mauvaises raisons d'entretenir des vignes sont aussi bonnes à prendre que les bonnes ou mauvaises raisons de remonter une vieille bicoque en Périgord quand on est Anglais, c'est à dire que c'est toujours du patrimoine qui (sur)vit en attendant (qui sait) des jours meilleurs.De plus ça fait vivre le "petit peuple" et pourquoi pas pas attendre la bonne segmentation qui va ( roulement de tambour,brrrrrrrrrrrr..) sortir du chapeau et (enfin ) structurer et rendre plus transparente l'offre viticole française. ( c'est Noël !! )
Répondre

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents