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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 00:03

Au temps des foires aux vins, nos gens de médias bien moutonnier se doivent de parler du vin. A France Inter, radio de service public, sérieuse donc, Isabelle Giordiano et Yves Decaens s'y collent dans leur émission Service Public en posant une bien étrange question : un bon vin est-il forcément cher ?

Un bon vin c'est quoi ? Monsieur Gerbelle, qui vend du guide, le sien, y répond dans le titre de son opus " les meilleurs vins à petits prix " et les meilleurs pour lui sont les bons car les autres ne sont pas bons car ce sont des vins industriels. Cé quoi un vin industriel ? Un vin ki n'a pas droit de cité à la RVF ? A propos ki lit la RVF ? Cétyzin un vin de coopé ou un vin de négociant ou un truc kevouzête kapable de déceler à l'aveugle monsieur l'expert ? Je sais par avance que je ne recevrai aucune réponse à mes questions car elles dérangent votre fond de commerce. Moi je ne vends rien, je ne suis qu'un expert de service public, madame Giordano et monsieur Decaens, et je ne brasse pas les idées reçues qui plaisent tant au microcosme.

Le vin n'est pas indispensable à la vie, c'est un produit culturel donc... la messe est dites selon Antoine Gerbelle. Faux, archi-faux, le vin est un produit social, comme la mode, qui elle aussi n'est pas indispensable à la vie et pourtant ? Je peux me permettre, étant donné ma futilité d'amateur de fanfreluches, de demander à Isabelle Giordano si, pour elle, la notion de cherté à un sens pour un bout de jupe : " une bonne jupe est-elle forcément chère ? " Tati, Zara, H&M, Victoire, Paule Ka, Dior ou Lacroix ce n'est pas tout à fait le même tarif et pas la même clientèle car je signale à nos deux journalistes que les porte-monnaies dans ce pays n'ont pas tout à fait la même épaisseur. La notion de cherté est relative. Quand à juger de ce qui est bon ou mauvais, seul le j'aime ou j'aime pas est respectable. Tout le reste est l'apanage de la critique, et la critique française dans tous les domaines culturels exècre tout ce qui touche la masse.

Moi je suis partisan du tout est possible. Foin de tous ces conseilleurs qui nous prennent la tête avec leurs jugements de soi-disant experts. Tous ces empesés qui nous bassinent avec leur sabir de dégustateurs. Maintenant  pour aller faire pipi nous devrons sans doute consulter des guides avec classement, localisation et agrément. Chacun est libre de trouver son plaisir là où il a envie de le trouver. Jeter l'opprobe sur tout ce qui n'entre pas dans son petit cercle d'expert relève du mépris. Qu'il y ait dans ce pays des vins indignes je suis le premier à le dénoncer, à l'écrire dans un rapport officiel, mais, que diable, il n'y a pas que le modèle Thiérry Puzelat dans notre beau pays. Moi je respecte sa démarche mais pourquoi laisser entendre que ce qui se fait autrement est mercanti, daubesque et indigne de réjouir monsieur et madame tout le monde. C'est du gaucho-poujadisme facile qui donne bonne conscience aux élististes qui veulent se préoccuper du bien être bon petit peuple qui n'y connait rien.

 

   

 

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commentaires

A
PS1 / l'interrogation sur le lien supposer entre l'acheteur et vous était une vrai question (dans ce petit milieu certains liens entrainent tellement de non dit...). Vous avez répondu, merci, désolé pour son agressivité induite.<br /> PS2 / Autour d'un verre de petit ou grand vin, mais toujours bon, au plaisir de discuter.
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A
Que lis-je ? Vous, notre plus expert des experts viticoles, notre Monsieur Cap, que dis-je, Monsieur hexagone 2000Vin, vous, le laboratoire-à-penser-l’avenir-du-jaja, le grand commis de l’Etat passé à l’état de comique (si, si, parfois) graphomane ; bref Master Berthomeau himself z’avez pas été invité comme d’hab sur Françinter dans une émission qui ose se nommer Service Public et parler de vin ? Alors là, j’suis vraiment confus, désolé, carpette. Je sais, un bobo à l'égo, ça chatouille.<br /> <br /> D’où ce petit courroux anti-gourou que vous bloguer à la fraîche dans le cyberespace comme d’autres lâchent leur pet sous la couette après leurs premiers étirements. Que c’est bon n’est-ce pas ! Je vous comprend. <br /> <br /> Donc, à cette place, devant le micro du service public, qui vous revient d’un droit dit-vin, qu’oyez-vous en ce lundi matin ? <br /> <br /> Un journaleux, un critique qui « exècre ce qui touche à la masse » , un « poujado-gauchiste » venu vendre un énième guide au propos élitiste : « Le guide des meilleurs vins à petits prix. » <br /> En gros des quilles vendus entre 2 et 15 euros : le prix du bouquin (pub ! : ça vous apprendra). <br /> Un qui a osé rappeler sur les ondes que les vins produits au km et vendus 1,5 euros en GD ne valent guère mieux dans l’échelle du goût (du quoi ?) sur 10.<br /> <br /> Et d’où sort-il celui-là ? ah oui de la ReVeFeu... Pff ! cette feuille de chou ringarde qui donne son avis sur le vin depuis bientôt 80 ans à une poignée d’amateurs manipulés, forcément manipulé (bonjour Marguerite, j’espère que vous allez bien…)<br /> <br /> Avant de retourner goûter le bourru dans les chais et observer dans les vignes nos chers vignerons se battre avec cette dure fin de vendange 2006, le gourou de supermarché que je suis confirme qu’il imagine l’univers du vin au delà du binaire (j’aime/j’aime pas). <br /> Mais avez-vous vraiment écouter l’ensemble de l’émission que je concluais dans l’urgence en affirmant que la France a la capacité de produire les meilleurs vins de négoce en grand volume du monde (ça c’est votre fond de commerce, je crois) ?<br /> Mais je ne vais pas aller plus loin sur votre chemin du jour plus aménagé pour le Tank (d’assaut) que pour le Think…<br /> Alors, podcastez l’émission (décousue et parfaitement critiquable, comme tout dans notre belle démocratie) et commentez-la sans omettre les longs propos angéliques de l’acheteur (un ami à vous ?) de la Grande Distribution qui comme chacun sait à fait (la GD) le plus grand bien depuis vingt ans à la viticulture française, à ses vins et à ses marques « industrielles » glorieuses…<br /> <br />
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D
J'AIIIMMMMEEE....Oui, c'est "j'aime" ou "j'aime pas" le plus important. Mais pour parvenir à l'exprimer un peu d'initiation à la dégustation, conduite non pas par des gens qui se prennent la tête, mais par des amoureux du vin désireux de partager est nécessaire.Merci au bloggeur de retour des USA qui nous raconte son expérience de dégustateur en Caroline. Toujours intéressant de savoir ce qui se passe ailleurs. C'est d'ailleurs cette vision qui manque souvent en France.
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P
Et selon vous, Msieur, c'est quoi un vin industriel. Comment le fait-on ? La filière France en a-t-elle les moyens ? Où ? Est-ce interessant pour faire vivre décemment des producteurs ? Merci pour vos éclairages d'expert.
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T
Quelques mots de plus<br /> Il y a des secteurs de la production de masse qui réussissent à valoriser leur production, c'est le cas de l'automobile, du cinéma par exemple.
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