C'est l'un de mes films cultes avec Redford l'homme qui parle si bien aux chevaux que les filles en sont folles et Faye Dunaway, un bloc de glace, la quintescence de la femme fatale, l'Anapurna du désir... Sorti en 1975, je l'ai vu à Montparnasse et, hormis mes fantasmes, " les 3 jours du Condor " de Sidney Pollack a renforcé en moi l'instinct de fouineur, le goût de l'imprévu, comme l'écrivait si bien Paul Guimard " l'ironie du sort".
Le pitch du film " Joseph Turner, romancier sans succès, est chercheur dans une société littéraire, qui est en fait un sombre rouage d'une sous-section de la CIA. Turner et ses collégues décryptent et analysent des romans d'espionnage afin d'y puiser des idées ou encore d'y trouver des traces de fuites. Il met à jour un réseau clandestin. Dès lors, la machine infernale se met en marche. Alors qu'il est sorti chercher le déjeuner, deux tueurs liquident tous ses collègues. Sous le nom de Condor il enquête... "
Dans l'une de mes chroniques post-vacances je vous ai fait part de mes lectures : Douglas Kennedy, James Ellroy et j'estime, même si ça peu paraître farfelu, que c'est un moyen très intéressant pour décrypter les modes de vie, comprendre, anticiper sur les attentes de ces êtres bizarres qui en viennent à consommer notre produit. Au lieu de gaver nos futurs marqueteurs ou vendeurs d'ouvrages savants, leur mettre entre les mains de la littérature US, hispanique ou nordique, exciterait leurs neurones mercantiles et surtout leur ferait comprendre que les autres, habitants du monde mondialisé, ne pensent pas forcément français avec de la paille dans les sabots.
Au temps de la parution de " Cap 2010 " pour mieux comprendre un de mes interlocuteurs importants j'ai pris la peine d'acheter et de lire "S'il suffisait d'aimer" un roman publié chez Fayard dont l'auteur sur la première de couverture déclarait pour tout identifiant son prénom : Clara. Eclairant mon cher Watson ! Comme ce début de mois d'août est un peu grisouné vous avez le choix entre les 3 jours du Condor et S'il suffisait d'aimer... Je ramasse les copies en fin de semaine. Bonne assomption de la Vierge chers lecteurs.