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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 00:07

Ce type est absolument barge, j’aime les barges ils colorient notre foutu triste monde, border line en toute occasion, né à Marseille il va se les geler au « Patro » d’Auxerre, l’AJA du Guy Roux, le « faut pas gâcher » des Guignols, l’infatigable promoteur du Chablis, l’arpenteur du stade champêtre de l’abbé Deschamps, avec ses bonnets de laine et ses mitaines, qui propulse son petit club dans les folies des Coupes d’Europe, ce qui fera dire au grand  Éric : « La France ne mérite pas Auxerre, l’Angleterre sans doute, mais pas la France ».

Le voilà aujourd’hui sur les écrans du dernier festival Cannes où il joue son propre rôle dans le film plein d’humour de Ken Loach « Loocking for Eric » toujours avec sa dégaine de balaise un peu raide, passant du français à l’anglais sans se démonter, revivant sa légende de « King » d’Old Trafford aux côtés d’un postier en pleine débine. Ce type est grand. Il ne laisse personne indifférent.  Pensez-donc, lorsqu’il claque la porte de l’OM du couple Tapie-Goethals – il déclarera récemment en Belgique « Je sais que c'est un grand Monsieur pour vous ici, mais pour moi c'est un charlot. Goethals est un Belge que je n'aime absolument pas. Parce que c'est quelqu'un de malhonnête. Pas qu'avec moi. Il a truqué le football et pour moi les gens qui truquent le football c'est des charlots », a-t-il asséné. « Goethals n'a eu du succès que dans des clubs qui ont été reconnu corrompus à l'époque où il les dirigeait. Il ne faudrait pas oublier de le dire », a-t-il ajouté. – pour aller jouer dans des clubs aussi improbables que Montpellier puis Nîmes, qui pouvait penser que ce Cantona allait devenir le frenchie meilleur joueur de tous les temps de Manchester United et élu à deux reprises « meilleur joueur de l'année » du championnat anglais. Personne, sauf ses indéfectibles supporters et Michel Platini qui lui conseillera d’aller relancer sa carrière Outre-manche jugeant son style résolument offensif bien adapté au style des clubs anglais. Paradoxalement c’est lui qui va imposer le sien, « slamper » avant la lettre, le fada va faire chavirer le cœur des mancuniens avec ses allures de toréador. C’est lui le banni de la sélection française, ce bouffeur de grenouilles à la ramasse, qui le premier va devenir un véritable « produit dérivé » et propulser MU, à son corps défendant, dans l’ère du buiseness.

 


Mais pourquoi diable chroniquer ce matin sur Éric Cantona me direz-vous ? Parce que c’est un type paradoxal, dérangeant, un esprit curieux : « mes parents nous ont appris à observer, à contempler les paysages, les détails, la lumière… Ils nous ont motivés. Et j’ai toujours été curieux de ce qui n’est pas visible à l’œil nu, de l’indicible. » un extrémiste avec son fameux « mawashi-geri », coup de pied circulaire » contre un spectateur de Crystal Palace, qui l'avait insulté après une expulsion, 9 mois de suspension et 120 heures de TIG qu’il effectuera avec les gamins des écoles communales de Manchester – «  il est important d’assumer ses conneries » – un artiste éclectique : peintre, acteur « pour moi tout le monde est artiste. Je connais des gens qui n’ont rien écrit, ni peint, qui n’ont éternisé aucun moment, mais qui sont des artistes. Mon ami Jérôme Richard, garde champêtre, boucher, que personne ne connaît, en est un. Un pur »,  un indomptable orgueilleux qui ne cherche pas à plaire « l’important c’est de ne rien rechercher, de ne pas se construire une image. Il faut que l’image que les autres ont de vous soit la plus proche de ce que vous êtes réellement. Je suis assez fier de ça. Que les gens m’aiment ou pas, ils ne peuvent pas faire autrement que de me voir comme je suis. Certains me détestent, mais ils savent qui je suis. »

Rugueux, bourru au grand cœur, pudique, avec des angles aigus, passé du Bourguignon d’adoption le bougon Guy Roux à l’intraitable Écossais Sir Alex Ferguson pour trouver un grand rôle sous la houlette du politiquement incorrect Ken Loach, Éric Cantona fait parti de mon petit jardin d’intérieur avec son buste bombé et son col de maillot relevé, ses buts d’anthologie et, cerise sur le gâteau, une confidence qui m’émeut « quand j’écoute Bashung, je pleure… » C’est un type de mon temps, si près si loin de moi. Un provocateur à sang froid qui, après son coup de chaud de 1995, lors d’une conférence de presse, plutôt que de répondre aux multiples questions des journalistes, prononça cette phrase d’anthologie en français puis en anglais : « Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est parce qu'elles pensent que des sardines seront jetées à la mer », avant de se lever et de les laisser en plan. L’opposé des autistes à Ipod, des pratiquants de la langue de bois, le digne pendant à l’autre extrémité d’un grand monsieur du foot français, modèle de discrétion, de régularité, de fidélité à un seul club, le grand Max Bossis, le plus anglais des vendéens de Saint André Treize Voies…

La plupart des citations sont extraites d'une interview parue dans TGV magazine.

 

QUESTION N°7 : G

 

-         G comme Got Claude, de quel Ministre de la Santé ce « grand » communicateur a-t-il été le Conseiller Technique ?

-         G comme Garage, quel est le nom du château du célèbre « garagiste » Jean-Luc Thunevin ?

-         G comme Gros Plant, quel est le cépage de ce VDQS voisin du Lac de Grandlieu cher au cœur de Gaston Chaissac ?  

 

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