Autour du berceau du nouveau-né, tout d’abord ses pères : ils se sont mis à deux plus deux, soit 4, pour le concevoir, deux footeux, deux Girondins : un ex Johann Micoud et un qui monte Matthieu Chalmé, et 2 locaux, Jean-Luc Deloche entrepreneur des travaux publics à Bordeaux, et un propriétaire viticole à Saint-Émilion, Alexandre de Malet Roquefort, ensuite, un peu en retrait, discrète, la mère, Ana, épouse du premier nommé, qui à ce qui se dit, est l’auteur du nom du petit : la Connivence, je reviendrai sur ce patronyme étrange ; puis plus loin encore, le parrain, le toujours souriant François Berléand, qui, en toutes circonstances, me fait penser à son personnage d’assureur border line dans « Ma Petite Entreprise » de Pierre Jolivet et qui confie au localier de Sud-Ouest que « Le Pomerol est ma petite madeleine depuis que mon grand-père a fait mon éducation gustative avec les vins de la rive droite... j'avais 10 ans ! » Enfin, ce pur merlot, à « la robe sombre et aux arômes de fruits noirs et de fleurs » – chez moi les robes de baptême elles z’étaient plutôt dans le style immaculées – a été accouché par Stéphane Derenoncourt. Que du beau monde pour un si petit niston !
Très people aussi la présentation du mouflon sur les fonds baptismaux, que du beau linge : à Paris sur la terrasse de M6 (propriétaire des Girondins de Bordeaux, précision pour les non-footeux) où Nicolas de Tavernost, le patron de la chaîne accueillait une brochette d’invités Clovis Cornillac, Gérard Jugnot, Corinne Touzet, Angun, Laurent Boyer, Estelle Denis et... Raymond Domenech et… Thierry Rolland (pas cité dans l’article du Figaro mais vous pouvez le voir sur la photo à côté du souriant parrain). Je me garderai bien d’ironiser dans le style « tout ça pour ça » : 2400 bouteilles issues des 90 ares acquis par nos deux as du contre-pied, ni de souligner que de trimballer ce niston, « un peu immature » comme le souligne le parrain Berléand jusqu’à Paris pour un baptême c’est un peu lui faire prendre des rides avant l’âge. Non, ce qui me plaît par-dessus tout c’est de voir notre Raymond la Science, le roi du tacle « assassin », ci-devant sélectionneur des footeux, éclusant un gorgeon de Connivence et déclarant « un bon verre de temps en temps, j’aime bien ! » Belle déclaration qui va faire plaisir à nos amis les ennemis du premier verre qui, faut-il le rappeler sont logés dans la même Ministère que les gars du foot, chez Roselyne et la petite nouvelle Rama, qu’est arrivée tout récemment, dans le cadre d’un coaching, prendre la place d’un type au nom prédestiné pour ce genre d’exercice. Que du bonheur, quoi, après Dany le Rouge devenu vert, v’là notre Raymond qu’espère toujours avoir du « bleu dans les yeux » qui s’affiche avec du rouge dans les mains.
Reste que je ne peux m’empêcher, avant de clore ce chapitre Pomerolesque, de faire une petite remarque sur le patronyme du nouveau château : Connivence et de poser une petite question avec des subsidiaires.
Connivence, même si son sens moderne exprime plutôt des liens d’amitié, c'est un mot qui sent toujours un peu le soufre (ne riez pas !) en effet il garde toujours la trace de ses origines où il fleurait bon le secret partagé, une complicité pour taire et cacher la faute de quelqu’un et que de nos jours il exprime toujours, dans son sens populaire, être de mèche. Je pinaille me direz-vous mais, par les temps qui courent, un Château la Connivence à Pomerol, me laisse rêveur.
Pour la question, elle est d’une vulgarité extrême : « dans quel chai ce nouveau-né est-il né ? » Intra-muros ou extra-muros ? Où va-t-il être logé et élevé ? Où va-t-il être mis en bouteille ? « Au château » bien sûr mais comme y’a pas de château où c’est que c’est que ce château va se trouver ? Serait-ce un nouveau « sans chai » ? De grâce ne me sifflez pas en position de hors-jeu car je ne suis pas dans le jeu ? Simple spectateur, banal observateur du bord de touche, chroniqueur passionné du vin des bords de Barbanne ou d’ailleurs, amoureux du beau jeu qui a même vu Didier Couécou (l’équivalent attaquant du Raymond, deux teigneux…) gagner avec le FC Nantes le championnat en 1972-73, donc un gars de confiance qui ne ramène pas sa science mais qui cherche à comprendre les us et coutumes de notre pays de France sans être de connivence avec les seigneurs du coin.
Ceci écrit, comprenez-moi bien, ce petit, ce moutard pas encore élevé, je ne lui veux que du bien. Qu’il grandisse en âge et en sagesse ! Qu’il soit beau, riche et costaud. Je souhaite simplement que tous ceux qui ont levé leurs verres en son honneur les Clovis Cornillac, Gérard Jugnot, Corinne Touzet, Angun, Laurent Boyer, Estelle Denis et... Raymond Domenech et… Thierry Rolland soient à nos côtés pour protéger toute la parenté contre les assauts des prohibitionnistes et que M6, et oui monsieur Nicolas de Tavernost c’est possible, donne au vin sa juste place pour que soit transmis aux jeunes pousses « un peu de douceur dans ce monde de brutes… »
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QUESTION N°5 : E
- E comme Embres&Castelmaure, quel est le nom du président de cette cave coopérative des Corbières ?
- E comme Eros, dans l’une de mes chroniques de 2009 intitulée « Les Vins d’Eros » l’un d’eux : le vin faramineux a pour base un cru du Languedoc, lequel ?
- E comme Est ! Est !! Est !!! qui est un vin blanc de Montefiascone, près du lac de Bolsena ou le vin souabe préféré d’Erich Honecker le dernier président de l’Allemagne de l’Est ou un cru très rare d'un gris de Toul vinifié par François Guillaume ? (j’ai écrit une chronique en 2007 sur Est ! Est !! Est !!!.