Depuis quelques chroniques où je me laisse aller à écrire sur tout et rien je sens, au travers des commentaires in et off, des coups de fil de ceux qui connaissent mon numéro de portable, monter la pression. La pression, expression favorite des sportifs à la veille des grands rendez-vous. Nous aussi, gens du vin, sommes face à de lourdes échéances : la réforme de l'OCM tout particulièrement. Alors vais-je du haut de mon blog donner urbi et orbi mon avis sur tout : l'arrachage, la libéralisation et autres joyeusetées... De même, à la demande générale irais-je faire le calamantran et commenter les nominations à Vinflhor, le départ du président du CIVB, l'élection du nouveau président vin de Viniflhor... La réponse est NON.
Per que ? Parce que je suis un expert en jachère cynégétique. La jachère, sortie des limbes au temps où nous avons entrepris et accepté la première réforme de la PAC, est comme chacun sait une pratique culturale où la terre est laissée au repos, est improductive. Cependant, comme les experts ont le goût du raffinement, ils inventent des exceptions pour faire plaisir à bon compte aux négociateurs. Ainsi la jachère cynégétique où l'on pouvait, en Sologne par exemple, faire du maïs livré en direct aux sangliers. A ce stade je suppose que vous me trouvez totalement déconnant. Pourtant permettez-moi de vous décrypter ma parabole. Après mon écrit perso, dit rapport B, et l'animation d'un groupe stratégique composé exclusivement de professionnels, la livraison de notre jus de tête, le service après-vente de notre produit, je suis en jachère. Une jachère particulière, où ma production n'est pas livrée sur le marché. Elle est cynégétique car j'ai servi de cible favorite aux tenants de l'immobilisme.
Ceci étant écrit je suis un garçon disponible à la fois pour son club "Sans Interdit" qui vient d'ouvrir pour ses membres fondateurs un forum interne de discussion sur tous les grands sujets - un peu de patience nous prendrons la parole à bon escient - et aussi pour tous ceux qui m'inviteront à venir débattre avec eux, chez eux. A vous de vous mouiller chers lecteurs. Je vous rappelle mon e-mail jberthomeau@hotmail.com et mon numéro de portable 06 80 17 78 25. La balle est dans votre camp. J'attends vos sollicitations. Elles seront nombreuses j'en suis sûr.
A propos de balle, puisque j'ai ironisé sur Raie mon je me dois de commenter la victoire d'hier au soir. J'aime la victoire. Dans le cas présent, l'arrogance était espagnole et la fierté dans le camp français. Je n'ai pas vu le match. Je suis rentré chez moi à vélo aux alentours de 23 H 30, Paris était joyeux, des jeûnots de toutes les couleurs agitaient le drapeau tricolore à pied, en scoot ou en ptite auto. Même les chauffeurs de taxi étaient polis. Ya même un automobiliste du 95 qui m'a laissé la priorité. Un parfum de fête, comme quoi faut jamais désespérer, faut pas s'enflammer non plus, l'important, même avec Raie mon la science, c'est de retrouver nos valeurs. Alors nous, les gens du vin, qu'attendons-nous pour mouiller le maillot?