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17 mai 2006 3 17 /05 /mai /2006 09:24

Elle arrive, elle arrive, elle arrive... la proposition de réforme de l'Organisation Commune de Marché du Vin de madame la Commissaire Européenne en charge du dossier agricole Mariann Fischer Boll, ça fuite de partout, le petit monde des apparatchiks de nos organisations professionnelles s'agite, eux ils savent, par avance ils se délectent car ils vont pouvoir agiter le Landerneau de leurs mandants, horreur malheur les eurocrates apatrides ont encore frappé, que la France du vin se dresse comme un seul vigneron pour tailler en pièces ce texte, pour défendre becs et ongles notre vision de la viticulture... Je caricature à peine et il n'entre pas dans mes intentions d'aborder le fond de la question mais de faire remarquer que notre goût très prononcé pour trouver des boucs émissaires, renforcé par notre non protéiforme au référendum, va encore nous engager sur un terrain qui n'est pas celui d'une négociation. En effet, nous ne sommes pas seuls, dans l'Union élargie, le noyau des pays producteurs est minoritaire, les pays consommateurs ont leur mot à dire dans ce débat et il nous faut en tenir compte.

Négocier, en partant du texte proposé par la Commission - faute sans doute d'avoir su anticiper en balayant devant notre porte, c'est-à-dire en adoptant une stratégie tenant compte de la nouvelle donne mondiale qui aurait pu peser sur l'approche de la Commission et nous aider à constituer un front des pays producteurs - ne consiste pas à ériger un front du non mais à tirer parti de cette négociation pour aider notre secteur à s'adapter à la grande mutation auquel il est confronté. En clair, une mutation doit être accompagnée par des moyens financiers et structurels, c'est un donnant-donnant. S'opposer frontalement c'est s'exposer à une sortie de négociation où l'on subit la réforme sans en tirer les dividendes. Seule une attitude responsable, tenant compte de la réalité de notre vignoble, des hommes et des femmes qui y vivent et de l'immense potentiel de croissance que nous donne la réelle mondialisation du marché du vin, nous permettra de nous redonner des marges de manoeuvre.

C'est dans les temps difficiles que le courage de choisir les voies du renouveau redonne aux hommes le goût de bâtir et de vivre ensemble. Moi je crois que par les temps qui courrent nous en avons bien besoin. 

 

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