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9 mai 2006 2 09 /05 /mai /2006 08:17

Les  " prohibitionnistes masqués " ont encore sévis, une nouvelle campagne sur les écrans met en avant, entre autre, mais surtout, le vin et je sens que la moutarde vous monte au nez chers amis du vin. Comme le disait Lino Ventura dans le film de Lautner : " ne nous fâchons pas " respirons un bon coup, adoptons la cool attitude et agissons. Plus vous réagirez, plus vous protesterez, plus les concepteurs de la campagne seront heureux car c'est ce qu'ils souhaitent. En effet, leur campagne n'aura d'écho que par le relais que vous lui ferez et ainsi la démonstration de la puissance de nuisance du lobby du vin sera de nouveau mis en évidence. Ils pourront dire " vous voyez bien que nous frappons là où ça leur fait mal puisqu'ils crient très fort..."

Que faire alors ? Surtout éviter l'effet démangeaison : lorsqu'on a un petit bouton qui se pointe mieux vaut éviter de se gratter, car plus on gratte, plus l'inflammation devient insupportable. Face à cette campagne dite de santé publique il faut exiger de ses concepteurs des comptes puisqu'ils dépensent de l'argent public. A qui s'adressent-ils ? Sur quelle population veulent-ils agir ? Quels résultats ont-ils obtenus avec leurs campagnes précédentes ? L'alcoolisme est un fléau et tout citoyen, et les gens du vin tout particulièrement, sont en droit d'exiger qu'on le combatte avec un souci d'efficacité. Est-ce le cas des campagnes de communication ?*

En dehors de toute étude sérieuse on peut douter de l'impact de ces campagnes qui ne sont que les joujous de quelques publicitaires et des technocrates du Ministère de la Santé, les caches misère d'une politique de prévention minable, de l'argent fichu en l'air pour se donner bonne conscience et taper à bon compte sur les gens du vin. Pour étayer mon propos je vais vous conter une petite scène de la vie quotidienne : une fin de journée, la Chope de Daguerre, une terrasse du XIVième, fait beau, à la table d'à côté une fille seule, la trentaine, s'envoie plusieurs verres de vin tristement. Le liquide compte peu. Qui est en cause ? Le vin ou la solitude ? Vous imaginez cette fille rentrant chez elle, allumant la télé, découvrant le clip et, telle Paul sur le chemin de Damas, éblouie par l'évidence de son comportement addictif se rue dans sa cuisine pour vider dans l'évier les liquides alcoolisés qu'elle détient. 

La solitude, le stress, les difficultés du quotidien et autres causes des comportements addictifs devraient être au coeur des politiques de santé publique. Mais une telle ambition n'est pas à la portée de ceux qui préfèrent se faire plaisir, faire semblant, poursuivre leurs vieilles lunes, conforter les oppositions et non les réduire. Face à leurs chiffons rouges j'espère que les professionnels de la protestation éviteront de tomber dans le panneau et qu'enfin un débat adulte et citoyen pourra s'instaurer pour que progresse la lutte contre l'alcoolisme.   

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commentaires

G
Assez d'accord, l'écho que nous en feront ne sera que de l'eau apporté au moulin des prohibitionnistes, mais quand même, une nouvelle fois, le coup est rude! Alors que nous essayons de remonter à la surface on nous maintien la tête sous l'eau!<br /> Ce qui m'irrite une fois de plus est qu'ils sont mis en scène, attablés ou accoudés à un bar. Les commanditaires de cette campagne se défendront évidement de vouloir nuire au vin et aux autres boissons alcoolisées, de cibler les personnes dépendantes à l'alcool. Mais alors pourquoi les représenter un verre à la main si ce n'est pour faire culpabiliser les consommateurs de boissons alcoolisées. Si le message s'adresse uniquement aux alcooliques, pourquoi une telle mise en scène? Un alcoolique est aussi alcoolique quand il ne tient pas un verre, au boulot, dans ses loisirs, avec sa famille… Je reste dubitatif sur les intentions de ces campagnes de publicité. (Tiré de mon blog).<br /> Restons calme...<br />
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C
Pour rebondir là dessus et sur des posts précédents, j'ai vu ce jour sur FR3 méditerranée un reportage sur une jeune vigneronne qui en avait marre de voir ses ventes baisser sous les effets de la crise et de la lutte anti-alcoolisme (routière plus précisément). Elle a décidé de faire un vin à 9° comme le faisait son grand-père, a fait une jolie étiquette avec un énorme 9 très visible...et a reçu une première commande d'un grand distributeur pour 100000 bouteilles ! Ça s'appelle faire preuve d'une sacrée réactivité !<br /> Et je trouve que c'est un joli pied de nez à tous les tartuffes de la prohibition.
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