Peu de gens connaissent Jean Bruller, moi le premier jusqu’à l’acquisition de sa version américaine de 1930 « 21 Delightful Ways of Committing Suicide ». En revanche qui ne connaît pas VERCORS, le très sérieux auteur du « Silence de la Mer » qu’il avait rédigé pour la revue clandestine la Pensée libre, et qui ne put paraître car la Gestapo avait mis la main sur la revue et l’imprimerie, et qu’il édita lui-même – ce qu’il avait du faire en 1926 pour la version française des « 21 recettes pratiques de mort violente », entièrement souscrit et donc « épuisé d’avance » – ce qui donna naissance aux célèbres Éditions de Minuit, comme l’écrit son éditeur : « petites causes, grands effets. »
http://www.leseditionsdeminuit.com/f/index.php?sp=livAut&auteur_id=1662
Ce texte, la recette n°16, que je vous livre d’abord en anglais – demain vous aurez droit à la fois à un texte de Vercors, la version française et un commentaire de l’auteur pour la réédition de 1977 – peut choquer. Il est « politiquement incorrect » et, comme il arrive souvent sa conception est due à des circonstances tout à fait fortuites : « Dans les années 20, Bruller poursuivait encore ses études d’ingénieur. Il fait la connaissance d’une demoiselle qui lui accorde de l’amitié, mais rien d’autre. Un jour – pour l’avertir du risque que comporte cette cruauté – il griffonne devant elle un homme qui se brûle la cervelle. Sans s’émouvoir, elle esquisse à son tour un homme qui s’asphyxie, raide comme balle, sur un poêle à charbon. Il réplique par un homme qui se noie. Elle, par un homme qui se pend. Ainsi encouragé… »
" This form of suicide, which owes its inspiration to one of the more lingering tortures of the Inquisition, is not without a certain intrinsic charm. It is eminently suited to persons of dropsical tendency, since it is only necessary to absorb a small quantity of liquid in order to achieve the desired results. It is very attractive during at heat wave, when such a death could not fail to be refreshing. In addition, it is pleasing in any weather for true connoisseurs of wine, who may substitute for water, some noted vintage of the proper year.
" This form of suicide, which owes its inspiration to one of the more lingering tortures of the Inquisition, is not without a certain intrinsic charm. It is eminently suited to persons of dropsical tendency, since it is only necessary to absorb a small quantity of liquid in order to achieve the desired results. It is very attractive during at heat wave, when such a death could not fail to be refreshing. In addition, it is pleasing in any weather for true connoisseurs of wine, who may substitute for water, some noted vintage of the proper year.
Incidentally, it is this form of suicide which slowly but surely is becoming the outstandingly popular pastime in America, under the present Prohibition regime. (Also cf. Chap. 8: Suicide by Means of Poison.)"
à demain pour en savoir plus...