Gérard, qui a usé ses fonds de culotte avec moi à l'école d'agriculture, me transmet le ressenti de certains de ses collègues à la suite de mon intervention devant la Fédération des Coops d'Aquitaine : un Berthomeau en petite forme, mou du genou et pas visionnaire pour un sou... Y zorait du me le dire ça m'aurait permis de leur faire la réponse suivante.
A aucun moment de ma vie je n'ai eu l'ambition d'être juge ou missionnaire. La robe ou la soutane, l'instruction à charge et à décharge, la conversion des peuplades arriérées, le réquisitoire, le prêche du haut de la chaire, la sentence, le repentez-vous mécréants... sont étrangers à mon univers. Et pourtant, ma chère maman, aurait tant aimé que j'embrasse la fonction sacerdotale, et Dieu sait que dans ma Vendée natale où les séminaires étaient plus nombreux que les salles de théâtre, on nous mettait la pression. Ma réponse fut sans appel : j'aime les filles. Alors, mes chers présidents, faut jamais rentrer chez soi avec une question rentrée, j'aime trop le débat pour me dérober.
Cependant si vous dire que les coopératives doivent se recentrer sur leur métier de base : faire le vin, être de vrais winner en capacité de décrypter les tendances des marchés de masse c'est mou et d'ajouter que faute de choix clairs la coopération viticole connaîtra le sort de la coopération laitière, le déclin et la marginilisation, c'est gentil, moi je veux bien mais moi je trouvais déjà que j'y allais un peu fort. Enfin, dire que pour les coops je ne voyais que 2 modèles commerciaux, puisés dans d'autres secteurs, Ia Coop d'Isigny : positionnement marché de valeur ou AGRIAL avec sa marque Florette (salade en sachets) : positionnement marché de masse en concurrence avec des poids lourds type Bonduelle, me semblait donner une perspective claire.
Bon, peut-être qu'il va falloir que je me recycle dans l'animation de Centres Commerciaux comme les ex qui ont connu leur heure de gloire à la télé et qui cherchent à faire un come-back...