Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
9 mars 2006 4 09 /03 /mars /2006 15:17

Hier à Barcelone, au salon Vinorum Intervin, dans son intervention sur " A quel niveau le Old World peut-il jouer et apprendre du Nouveau Monde ? " Tim Atkin appelait de ses voeux l'intervention d'un Tsar du Vin dans l'Union Européenne (d'où mon titre : an EU wine Tsar) pour déverrouiller notre système et à une question de la salle : de quelle nationalité devrait être ce Tsar, il répondait sans ambage, tout sauf un représentant des pays producteurs, et pourquoi pas un anglais puisque ce pays représente à la fois la plus belle progression de la consommation et l'exemple de la nouvelle consommation...

Bienvenue au Club " Sans interdit " cher Tim Atkin, homme du vin, amoureux du vin et Audois d'adoption, car au-delà de la formule provocatrice, il y a une réalité que nous ne pouvons nier : alors que la part de marché du vin progresse dans le Monde, nous les producteurs dit du Vieux Monde nous nous comportons frileusement en pensant que cette nouvelle consommation du vin est préjudiciable au développement de la consommation traditionnelle. Ce qui est faux ! Les seuls vins en danger sont les passagers clandestins de l'AOC, ceux qui aspirent à l'être ou qui les singent alors que leur avenir est ailleurs. Ils  plombent nos vignobles, encombrent les chais et effondrent les prix.

Les lignes Maginot sont faites pour être contournées, si nous souhaitons redonner toute sa puissance et son lustre à notre système d'Appellation d'Origine Contrôlée appuyons-le sur une base assainie par une gestion des produits industriels de la vigne (mouts, vins de base, jus de raisin, alcool de bouche...) en phase avec leurs marchés et sur une gestion par l'aval de la ressource vin de nos grands vignobles volumiques pour générer des marques mondiales en capacité de reprendre des parts de marché. Des TGV pas des mobylettes, même si j'adore les deux roues pour flaner dans nos beaux vignobles...

Cher Tim, Dieu que l'autocratie était belle au temps de la Cour de la Grande Catherine, on y parlait le français et on y célébrait l'esprit des Lumières alors qu'aujourd'hui dans les couloirs sans âme de notre Commission de l'UE on y cause en anglais et on y boit de l'eau en bouteille mais comme disait la charcutière de la Mothe-Achard, madame Morineau : le client à toujours raison ! A se voir pour poursuivre notre conversation...

 

  

Partager cet article
Repost0

commentaires

M
Je trouve " COUREAU" lucide. De la sagesse dans son analyse et une bonne connaissance du "milieu" viticole.
Répondre
C
Entre nous le débat sur la surproduction n'a rien de bien nouveau, relisez Montesquieu il en parlait déjà  au XVIII siècle  et il pestait contre ces "gens de Paris" qui déjà règlementaient le vgnoble bordelais à coup d'arrachage et de contingentement.<br /> Il disait fort a  propos que les propriétaires étaient capable de se rendre compte par eux même si leur vignoble était à leur charge ou pas et d'en tirer les conséquences sans qu'on leur impose quoi que se soit !<br /> Malheureusement nous en France on a la maladie de l'interventionisme, on se plait à vouloir contrarier le marché a coup de règlementation. La plupart des  intervenants veullent une épuration du marché des AOC, une Saint Barthelemy des "mauvais", de façon plus pratique ils veulent surtout retrouver la croissance, en se débarassant d'une partie des viticulteurs en place. Allez allez les petits et les moins connus,allez donc voir si vous pourrez survivre en faisant du vin de france, allez sortez de nos belles applellations.... C'est l'histoire du Banquet de Malthus, c'est sur que moins il y a de monde autour de la table plus on s'engraisse ..... <br /> Ceci dit et par pitié qu'on nous laisse tranquille avec ces sornettes de qualité, prétexte à toutes les abérations ....<br /> Vous ne voulez plus de premier prix ? Vous ne voulez plus de Bordeaux à 1€ ? Et que croyez vous donc ? Que parceque vous aurez décrété la sacro sainte qualité que les portefeuilles des clients  vont s'ouvrir miraculeusement et que tout le monde va acheter des bouteilles à 15 € et plus ?<br /> Soyons un peu réaliste ! Quand on en aura fini avec les petits Bordeaux (pour ne citer qu'eux) , vous verrez apparaitre d'autres vins à leur place ... des vins d'ailleurs, pour des clients qui n'ont qu'un Euro à mettre dans leur bouteille de tout les jours!<br /> Et que croyez vous que feront ces vins d'ailleurs quand vous leur aurez donné sur un plateau le marché des premiers prix  en fusillant les entrées de gammes des AOC? Eh bien ils feront des vins plus qualitatifs pour gagner plus de part de marché .....<br /> Franchement Monsieur Berthomeau pourquoi ne parle -t-on jamais du vrai problème de la crise ? du corporatisme viticole qui interdit par principe tous investissment massif dans ce secteur et qui empêche l'émergence de marque puissantes capables de rivaliser avec les Pays du nouveau Monde ?
Répondre

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents