C'est du pur Gérard Mermet, un sociologue médiatique, le père des socio-types, l'homme des formules chic et choc du type " des Trente Glorieuses aux Trente Peureuses". Il énerve les sociologues de l'establisment scientifique et est adulé par les médias. Pour moi le terreau est bon même si les fruits ne sont pas tous de première fraîcheur. Qu'écrit-il ?
"A l'oral comme à l'écrit, il est frappant de constater l'usage de plus en plus fréquent des mots commençant par le préfixe "dé"... " Et de citer en vrac : les déficits, la déprime collective, les dépressions individuelles, le déclin de la France, défaite, déroute, les déçus, les démobilisés, les dépités, les désenchantés... La DéFrance quoi !
Et ce cher homme, pour illustrer l'impuissance du système français à s'adapter aux changements du monde, cite un exemple révélateur : la filière viticole évoquant au passage des rapports qui avaient tiré la sonnette d'alarme et n'avaient trouvé aucun écho. Bien, bien, chers lecteurs, sur ce dernier sujet le pluriel est superfétatoire, il n'y eu qu'un rapport mais comme mes chevilles enflent et mon ego m'empêche de passer les portes, je passe à plus sérieux.
Le sérieux c'est que le groupe stratégique, les 6 compères qui se sont compromis avec moi, a en 2002 commandé et payé au Centre de Communication Avancée une étude sur les socio-types des consommateurs de liquide. Cette petite boutique nichée chez Euro-Rscg a été créé par Mermet et ce qui me fâche c'est que lui et tous ces analystes à postériori qui font leur miel des profondeurs et des replis de la France sont aux abonnés absents lorsqu'on a besoin d'eux. Les ouvriers de la 25 ième heure sont légion dans notre beau pays. Ils écrivent des livres. Tiennent le haut du pavé dans les médias. C'est facile, inefficace et de moins en moins crédible "pour en finir avec les illusions françaises " c'est le titre du dernier opus de Mermet.