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17 février 2006 5 17 /02 /février /2006 10:24

Tel était le titre de l'article publié dans la Terre le 23 Janvier 2002 à propos de la crise viticole. Quatre petites années se sont écoulées, une illustration très parlante de la loi de Hofstadter, le temps est chez nous une variable incompressible.

Si je suis tombé sur cet article de l'organe agricole du PCF, qui a donné un secrétaire-général Waldeck Rochet au parti alors dominant de la Gauche, c'est que les moteurs de recherche sur la toile piste mon nom et me fournissent du matériau. En l'occurence c'était un certain Serge Lépine du Modef de l'Aude qui déclarait (sic) "que les vignerons étaient amer contre le rapport Berthomeau qui les accuse de produire encore de la bibine " Sans vouloir ironiser sur le Modef je note que jeter en pature un opus commis par un technocrate parisien ça ne mange pas de pain même si ça ne fait pas boire un verre de vin supplémentaire. Mais au Modef on s'en bat l'oeil du pousseur de caddie qui passe son samedi dans les antres des grands prédateurs de la distribution. Quand le vin est tiré il faut le boire. 

C'est un grand classique : détourner les viticulteurs de la réalité, leur servir le discours-type quite à mentir, brocarder le Ministre " le David Copperfield du gouvernement " où siégeait la vaillante Marie-Georges, ne mettre en avant que les causes extérieures des difficultés : la peur des autres, en appeler à des solutions de repli alors que dans le même temps on célèbre la réussite des vins de pays d'Oc à l'export : " 1er marché l'export 2,2 millions d'hl exportés. 1er exportateur français et 4ième mondial après l'Australie, le Chili, la Californie..."

Comme vous pouvez le constater je suis passé de 2002 à 2006 sans effort car si le discours du Modef et consorts était minoritaire ça ne vaudrait même pas la peine de le relever, ils en sont restés au kil de rouge et aux beaux jours de JB Doumeng. Le problème, et c'est grave, c'est que c'est le discours dominant, un discours de refus, où l'on refuse de dire aux viticulteurs que tous leurs maux ne viennent pas de l'extérieur ou des ennemis de l'intérieur, et qu'en dépit des graves difficultés qu'ils rencontrent nous avons des atouts face à nos concurrents, qu'ils nous faut les jouer, que la coopérative n'est pas là pour faire du vin, mais pour faire le vin qu'achèteront ceux qui découvrent le vin sur les marchés porteurs, en expansion.  

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commentaires

M
Femme de vigneron, employée par un syndicat viti, il m'en a couté ma place en 2002 alors que j'essayais depuis quelques temps de faire comprendre à ceux qui se croient syndicalistes et des "responsables" qu'on allait à la catastrophe ... et depuis 15 ans je les informais que ne penser que AOC HAUTE QUALITE à 100 % et dédaigner les producteurs de VDT et VDP sonnait de glag de la viticulture .....<br />  alors je suis 100% d'accord avec tchoo et la situation d'aujourd'hui me conforte dans mon opinion
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E
il est effectivement malheureux d'entendre à longueur de manif, réunion et autre évènement vineux, la même ritournelle de "défense des intérêts, sauvegarde des positions, etc..."<br /> Quand est ce que ces chers responsables viticole du Sud passerons à l'offensive: mettons nous en ordre de marche pour gagner les batailles de l'exportation de nos produits(adaptés au goût du consommateur), reconquérir le marché intérieur, etc...<br /> Sur des buts de cet ordre on arrivera alors, peut être, à mobiliser les pouvoirs publics pour des aides substancielles qui permettent à la viticulture de conquerir le Monde...
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S
Consommatrice de vin, oui oui je le dis, l'écris et j'assume pleinement ma responsabilité (boire ou conduire, je sais choisir) :  j'aime partager un "bon verre de vin", ou plutôt "un vin qui me plait" (car pour ce qui est du verrre peut m'importe qu'il soit avec ou sans pied...). <br /> Par exemple, il m'est arrivé "d'aimer" un vin acheté en grande surface (horreur  ! balsphème ! s'exclameront certains), peut-être, il n'empêche que ce "vecteur de communication" m'a permis de découvrir des vins dont je garde les adresses et, au gré de mes séjours dans les provinces de France, il m'est souvent arrivé de prendre le temps d'aller jusqu'au château, au domaine, ou à la propriété pour rencontrer celles et ceux dont le produit m'avait plu. Bref, aller à leur rencontre ou leur rendre visite, les écouter m'expliquer les multiples facettes de leur travail de la vigne et des raisins pour produire des vins bien élevés. <br /> Vous l'avez compris, je suis une personne curieuse, alors j'ai voulu m'informer, j'ai profité de vos "soldes" et  pris connaissance du rapport "Cap 2010, le défi des vins français"  Stupeur ! Je viens d'expérimenter un des champs d'application de la loi de Douglas Hofstadter  (votre formule d'hier me paraissait  bien sibylline, aujourd'hui elle ne l'est plus). Avec le temps,  ce rapport n'a pas pris une ride ; malgré des pistes de réflexion et des propositions (ça change des éternels  "faukons" et "yakas", j'ai bien écrit éternels) rien ou presque n'a bougé alors qu'est-ce qui bloque dans cette viticulture française qui va mal  ? Mais quelle viticulture ? Ils sont si nombreux ceux qui pensent que rien ne presse  ? Un jour, peut-être, ce rapport sera tiré des oubliettes il est possible qu'il devienne alors une sorte de référence et ses auteurs rejoindront les rangs déjà bien nourris de tous les visionnaires qui n'ont qu'un défaut commun : celui d'être en avance sur leur temps !
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T
On refuse de dire aux viticulteurs la vérité sur l'origine de leurs maux? où ceux-ci refusent de voir la vérité en face?J'en veux pour preuve, la sortie de votre rapport: les discours entendu de la part de responsable viticole (qui sont viticulteurs aussi) était: "mais de quoi il parle celui-là, qui c'est?, quelle crise?" et quand vous aviez le malheur d'essayer de reprendre quelques propositions contenues dans ce rapport pour les décortiquer, alors tout d'un coup vous deveniez suspect, comme si parler de crise qui sourdait faisait de vous le responsable ce celle-ci, raccourcis que n'ont pas tardé à prendre en compte certain.Bon nombre de réflexions ont été générées depuis heureusement, avec notamment des constats passablement réaliste et des évolutions (révolutions?) à mettre en place, jamais suivies d'effet car impliquant trop de changement de position de "pouvoir" pour certains qui préfère attendre la mort du voisin pour retrouver un espace vital à leur mesure.Triste constat du comportement humain!
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