Hier matin j'étais triste, Charly Gaul "l'archange de la montagne" venait de mourir. L'idole de ma jeunesse, une belle gueule, un homme qui aimait les femmes, du panache, de l'élégance et beaucoup de fantaisie. Au temps de ses duels avec "l'aigle de Tolède" Frédérico Bahamontès dans les cols les deux hommes portaient les maillots de marques d'alcool : Carpano et Margnat, de quoi rendre notre Chabalier national neurasthénique.
Par bonheur, le soir venu, à l'hôtel de Rohan, après avoir dégusté du Grand Siècle, du Krug et du Bollinger, papoté avec les uns et les autres, une onde de lumière s'est épandu sur moi lorsque j'ai découvert la chronique de Patrick Besson, page 137 du Point, baptisée le " Sot d'eau " où ce le nouveau chevalier Chabalier se fait remettre à sa place avec brio et panache. Une belle page d'écriture que j'aurais aimé commettre. Achetez le POINT, lisez Besson, encadrez Besson, diffusez Besson ça vous fera du bien après l'overdose médiatique du rapporteur patenté.
Je cite la chute de la chronique pour vous mettre en bouche " Les gens qui boivent de l'eau vivent plus vieux que les gens qui boivent du vin, mais moi je ne veux pas vivre vieux dans un pays où les anciens alcooliques exigent que tout le monde boive de l'eau. Il y adu génie dans le vin et il est mauvais, comme tous les génies. Dans l'eau, il n'y a rien de mauvais, car il n'y a rien "
Alors sur mon vélo ce matin en passant près de l'Elysées deux factionnaires féminines nées dans les îles riaient, elles m'ont dit un bonjour frais, et je me suis dit que j'allais créer la confrérie du panache, à l'instar de celles des gens du vin, mais avec deux grandes novations : autant de femmes que d'hommes et nous ferons la fête sur les lieux de consommation sans discours ni pompe, pour de rire et pour de boire gaiement...