Chronique mise en ligne le 29 juin 2005
L'évolution du marché de l'immobilier dans la capitale est influencé par une nouvelle pratique : la découpe. De beaux ensembles immobiliers appartenant à des sociétés d'assurances ou autres institutionnels sont rachetés par des fonds de pension qui revendent ensuite les appartements à l'unité. Mon propos du jour ne tend pas à analyser les conséquences sur la mixité sociale de Paris mais, comme je suis un observateur obstiné, à me demander si notre viticulture n'est pas touchée par le " syndrome de la découpe "...
Notre diversité d'abord, ce patchwork merveilleux, n'en déplaise à certains, verse de plus en plus dans le bric à brac. Courage fuyons ! Tel est le slogan que nous proposons aux nouveaux entrants dans la consommation du vin. Faire simple n'est pas une injure à notre génie national, c'est au contraire le meilleur rempart contre l'uniformité.
Notre vision des " bassins de production " ensuite, qui fait fi de toute approche des réalités économiques pour faire place à de grandes manoeuvres féodales, où les seigneurs adoubent, calment les vassaux les plus remuants avec des places en de multiples enceintes.
A tous ceux qui réclament, à juste raison, de la régulation, il faut avoir le courage de dire que la gestion prospective de notre vignoble au sein de " grands bassins de production " à du plomb dans l'aile. Allez, après avoir agité des rapports, fait du sur-place, on créé des commissions théodules, on colloque, on agite des leurres, la France est un beau pays que j'aime bien...