La remise en ligne samedi d'une de mes chroniques : " Mobylette " a déclenché un match classique entre le Languedoc et Bordeaux sur la responsabilité de la crise et surtout sur qui va en supporter les conséquences.
Je ne reviendrai pas sur l'analyse, le rapport que j'ai commis en 2001 reste d'actualité, en revanche ce matin je souhaite couper les pattes à un sale petit canard que certains esprits mal intentionnés ont lâché dans le débat qui a fait suite à la note d'orientation " Cap 2010 ".
La proposition de créer un vin des cépages de France, assemblage issu de cépages produits et agréés, partait du constat que pour reconquérir les parts de marché perdues à l'export il fallait associer trois identifiants forts : France, cépages, marque...
Alors disons le tout net, si " les faiseurs de miracles " ou " les vendeurs de discours " veulent s'engoufrer dans l'élaboration de ce nouveau produit pour faire de la bistrouille, recycler des excédents ou des vins d'AOC déclassés, mieux vaut fermer la boutique tout de suite et faire un autre job.
Pour ceux qui ont pris la peine de lire "Cap 2010 " je rappelle qu'une de ses propositions centrales, en plus du partenariat et de la gestion par bassin était : l'affectation des hectares. Si nous voulons préserver notre potentiel de production il faut être en capacité d'élaborer à partir de nos raisins tous les produits qu'attend le marché. Pour ce faire il faut gérer dans la transparence et l'efficacité économique la mixité de notre vignoble...
Qu'on ne vienne pas me dire, qu'au début du XXI ième siècle, à la condition de simplifier et de clarifier les strucutures administratives publiques mais aussi professionnelles, que ce chantier ne peut être ouvert...
bistrouille : dans le langage populaire parisien du début du XXième c'est du mauvais vin trafiqué...