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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 00:02
Le texte qui suit est de la plume de Marc Parcé de l'association Seve. Son titre officiel est : " Sans intégrer rapidement la segmentation la réforme des AOC sera un échec." Je le publie sur Vin&Cie pour verser une pièce au débat sur la réforme introuvable des AOC et j'ai pris la liberté du titre de la chronique. Bonne lecture et il n'est pas interdit de commenter.

Nous sommes obligés de le constater lors de cette rentrée, autant dans la note d'information du CAC n°1 que dans les deux notes de la CNAOC sur les cahiers des charges et les plans d'inspection/contrôle, les points positifs de la réforme sont menés à mal alors que les aspects les plus discutables en particulier ceux concernant un risque d'uniformisation, eux sont bien en route : il faut bien admettre aujourd'hui que dans bien des cas les ODG sont des copiés-collés des syndicats de cru et on a vu s'évanouir, au nom du calendrier dans de nombreuses appellations, la mise en place d'un vrai débat démocratique qui faisait partie de l'intérêt même de la réforme : au nom d'une représentativité majoritaire on a mis rapidement sous le boisseau les quelques lumières qui auraient pu nous parvenir des vignerons dits minoritaires ou marginaux et qui sont souvent le fer de lance sur le marché de leur appellation. Ils n'ont souvent même pas été conviés au débat !

Un point caricatural de cette situation, c'est le retour en force de la dégustation et de l'examen organoleptique. Les documents publiés récemment laissent entrevoir le pire et remettent en question tous nos espoirs de voir enfin un changement dans la vie des appellations : " La réforme ne modifie pas le principe selon lequel la dégustation est un élément fondamental du contrôle des produits, en particulier pour ce qui concerne les appellations d'origine." INAO

Seve, à travers le colloque de Banyuls et grâce aux travaux des professseurs Mac Leod en neuro-biologie et Marc Danzart en statistique, a montré et démontré les limites de l'analyse sensorielle dans son application concernant les agréments ; les propositions de Gérard Boesch pour la réforme de l'agrément allaient dans le bon sens puisqu'elles partaient du principe que la dégustation ne peut être un élément fondamental dans la reconnaissance et la validation d'une démarche de qualité d'un opérateur : l'analyse de l'amont semblait enfin être un point déterminant dans "l'agrément" d'une exploitation. Cette déclaration de l'INAO concernant les travaux du CAC est une régression catastrophique pour tous ceux qui imaginaient que de réels progrès avaient été fait sur ce sujet et voient à nouveau le spectre de la standardisation et de l'uniformisation réapparaître par la dégustation !

Quant à la CNAOC :

" Les AOC ont aujourd'hui un cahier des charges : c'est leur décret d'appellation. Si la réforme est l'occasion de compléter ou d'actualiser les décrets, il faut cependant tenir compte du calendrier très serré de la réforme.

Ce qui signifie que l'ODG doit être pragmatique. Le plan de contrôle peut être défini dès à présent à partir des conditions de production existantes. Dans le délai d'un an qui lui est imparti, l'ODG pourra envisager les demandes de modifications mineurs. Par contre, les modifications majeures feront appel à une procédure plus lourde et donc, nécessairement plus longue."

Là encore, alors que la réforme était l'occasion d'un vrai débat au sein des appellations et permettait de tout mettre à plat, l'immobilisme est préconisé !

A Seve nous avons soutenu cette réforme parce qu'elle nous semblait contenir les ferments d'une renaissance ancrée sur l'exigence, elle était une possibilité offerte afin de se recentrer sur ce qui avait fait la philosophie de Joseph Capus : cette méritocratie nous continuons de penser qu'elle mérite d'être défendu parce qu'elle a permis à de nombreux vignerons, à travers les appellations qui font partie de notre patrimoine France, d'élaborer les meilleurs vins du monde !

Par contre remettre à demain la nécessaire relecture des décrets à travers l'élaboration des cahiers des charges, se contenter de l'examen organoleptique alors qu'objectivement et scientifiquement ses limites et ses insuffisances ont été démontré, cette médiocratie qui nous est proposée, nous n'en voulons pas parce qu'elle est profondément injuste pour les vignerons qui travaillent à l'élaboration d'une viticulture de terroir.

La réforme mise en place aujourd'hui ne concerne en fait que ce qui devrait être le segment IGP des vins français, les vins de région, de pays, de volume et encore avec des erreurs fondamentales quant à la place de la dégustation.

Si rien n'est mis en place rapidement de façon volontaire pour définir et imposer un cahier des charges définissant les exigences des vins de terroir, les AOP, la réforme en cours va écraser ceux-ci et les contraindre d'une façon ou d'une autre à trouver leurs propres moyens de définition et de communication, pour continuer à exister.

Nous vous proposons aujourd'hui un document de réflexion * sur ce sujet afin d'alimenter le débat et en espérant que l'esprit de la réforme puisse être encore sauvegardé !

A Seve nous voulons travailler à une renaissance des appellations pas à leur enterrement.

Marc Parcé, Banyuls le 22 août 2007  clicquez sur ce lien pour lire le document de réflexion *
http://www.thewineblog.net/vin/
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commentaires

M
Naïf : Larousse, simple et confiant par inexpérience ou par irréflexion péjoratif : trop confiant, crédule au point de passer pour ridicule origine : du latin, nativus, qui naît, qui reçoit la naissance, naturel, inné, formé par la nature Quelques réflexions en vrac ce matin, par rapport au constat de Laetitia : ce qui suit n'est pas une réponse point par point, sa lettre est plutôt une occasion que je saisis.Effectivement on va nous reprocher notre naïveté et dénoncer notre candeur : comment avez-vous pu y croire ? Sommes-nous naïfs à Sève et parlons-nous une langue différente ?  Etant donné le caractère récurrent du propos j'aimerai essayer d'y répondre. Tout d'abord je reste persuadé que cette réforme était l'occasion de tout mettre à plat, de favoriser un débat au sein même des AOC dont la vie syndicale était "squelettique", en quelque sorte grâce à l'Europe faire un peu le ménage et ceux qui sont observateurs quant à nos propos, ont pu remarquer que nous n'avons pas attendu le mois d'août 2007, pour dénoncer certains comportements, en particulier à la CNAOC, qui vidaient de son sens et de son esprit la réforme ! Mais pour autant suis-je naïf ? Ayant, un peu, l'âge de regarder derrière moi, si j'analyse ce que j'ai fait dans ma vie privée et dans ma vie professionnelle, je n'ai pas le sentiment d'avoir "péché" par naïveté" : je me reprocherai plutôt d'être dur en affaire et exigeant -pour ne pas employer d'autres mots- avec les gens avec qui je travaille. On peut aimer ou ne pas aimer les vins que nous faisons à Banyuls et à Maury mais on ne passe pas de 7 à 70 hectares, en commercialisant la totalité de notre production par nos soins en bouteille et d'une exploitation qui ne faisait pas vivre trois personnes à une autre qui fait  bien vivre 16 familles aujourd'hui en étant naïf ! La différence avec beaucoup de mes collègues il y a vingt ans, c'est qu'à chaque fois que nous avons investi 1 €uro à la cave ou à la vigne nous en avons investi deux ou trois pour la commercialisation. Je ne crois pas non plus être crédule et bien qu'en cave particulière, je me retrouve aujourd'hui président d'un cru qui est produit à plus de 80% par des Caves Coopératives ! Quand on connaît les conflits et les rapports des uns avec les autres il vaut mieux pour avancer ne pas être trop crédule et se garder de toute mystification sans pour autant tomber dans le scepticisme et devenir complètement blasé.  Par contre j'avouerai être facilement confiant, à priori confiant : la perte de confiance en la nature humaine fait partie des accessoires avec lequel on se trimballe passé la cinquantaine et reste pour moi un signe de vieillesse. Mais cette confiance n'est pas pour moi le fruit de l'inexpérience mais d'une volonté délibérée, d'une espérance : lors du colloque de Banyuls en août 2005 j'avais conclu en parlant du risque de "l'inespoir" et d'un nihilisme morbide qui s'exprimait très souvent par la bouche de vignerons qui faisaient partie de l'élite de la profession et qui avaient démissionné parce qu'ils n'y croyaient plus. Pour employer un langage militaire on comprend qu'il est facile de perdre une guerre lorsque les capitaines quittent le navire ! C'est trop souvent ce qui s'est passé au sein des appellations et c'est pour cette raison que Berthomeau et Renou avaient raison en 2002 en nous renvoyant dans nos syndicats d'appellations : la politique de la chaise vide sur ce point comme sur d'autres a eu des effets catastrophiques. Comme l'explique très justement Baudouin dans son texte sur le hold-up des AOC, Capus n'imaginait pas un Institut dont l'élite de la production ne ferait pas partie. Le problème d'une grande partie de l'élite c'est qu'elle s'est, pour des tas de bonne raison, désintéressée de ce qui se passait dans les syndicats et les appellations. Victime de son succès, elle ne s'est souvent intéressée qu'au développement des entreprises dont elle avait la charge laissant de côté la démarche collective souvent considérée comme "une perte de temps". Encore faut-il définir une élite, mot tabou excepté si on lui adjoint le qualificatif de populaire ce qui semble particulièrement adapté tant il est vrai que la viticulture d'appellation a des points communs au monde de l'éducation et la volonté à travers les grandes écoles d'offrir à tous la possibilité d'une promotion sociale par le travail et le mérite. En répondant à cette question j'aimerai aussi éclaircir un point sur lequel nous sommes régulièrement l'objet de critique. J'ai repris une propriété familiale après avoir eu un bref parcours dans un autre milieu et mon arrière-grand-mère à la mort de son père était entrée en coopérative -j'emploie à dessein le mot entrée tant il est vrai qu'on y entrait à l'époque comme on entre au couvent, les principes philosophiques des fondateurs étaient encore vivaces- ; J’ai donc fait mes débuts de vigneron comme coopérateur. Jeune administrateur, j'ai été très bien accueilli et je garde un souvenir ému de mes premiers conseils d'administration : j'ai conservé une grande affection pour ces vieux vignerons qui avaient tenu bon malgré la tempête des années 60 -ils étaient restés plus d'un an sans percevoir de paiement -. Le monde autour d'eux changeait et le vignoble banyulencq dans son archaïsme inadapté à la mécanisation était la risée de la viticulture moderne du Roussillon !  Mais malgré l'admiration que je leur portais -et leur porte toujours- ce qui m'a le plus frappé dans ces premières réunions, c'est l'incapacité notoire à l'auto-critique et la dérision systématique de tout ce qui était intellectuel !  Aussi quand je lis sous la plume de Laetitia que "je ne parle pas la même langue que la majeure partie des producteurs de raisins" cela me rappelle trop de mauvais souvenirs que ce soit lors des réunions de Banyuls en 1978 ou à Sève en 2005, parce que je trouve que ce qui pourrait être une forme atténuée d'obscurantisme ou plus simplement de refus du réel et de la modernité se drape un peu facilement dans l'étendard d'une sensibilité paysanne !  Le fait d'être paysan n'empêche pas me semble-t-il les neurones de fonctionner et  que l'on fasse un procès en sorcellerie à Yves Benard sous prétexte qu'il est Champenois et a eu une certaine réussite n'est pas acceptable : que ce soit dans la vie politique comme professionnelle, la réussite précédant le mandat, me semble être pour un élu un bon critère discriminant. Quant à refuser à des vignerons un statut d'intello, comme une certaine démagogie aime à le faire trop souvent, il me semble au contraire qu'il vaut mieux pour construire demain, en viticulture comme dans d'autres matières, travailler avec des vignerons qui ont des têtes bien faites et bien pleines qu'avec des "zozos" dont le seul art est celui de la navigation en milieu syndical ! Le problème de ces vieux briscards de la navigation syndical, c'est qu'ils sont majoritairement les représentants d'une politique et d'une pensée unique qui est celle de la FNSEA qui a pour dogme un modèle unique de développement.  Contrairement à ce que nous avons trop souvent entendu Patrick et moi, nous parlons la même langue que nos compatriotes : nous refusons simplement de nous laisser enfermer dans une idéologie productiviste (FNSEA ) ou marginale (Vins Natures par exemple) sachant qu'à la situation actuelle il n'y a pas une solution mais des solutions pas obligatoirement antagonistes et qu'il faut cesser d'opposer les uns aux autres parce que, y compris dans nos entreprises, nous pouvons faire, nous devons pouvoir faire, des vins qui sont de terroir et d'autres qui ne le sont pas. La seule chose qui permettrait d'avancer c'est d'appeler un chat un chat et d'arrêter de prendre les consommateurs pour des "gogos" en cachant les défauts de nos vins aux technologies balbutiantes et pas toujours réussis sous le beau nom de vins de terroirs.Pour finir pour cette fois-ci je ne crois pas, effectivement, que les vins du Cellier de Marenon soit des "naufrageurs du vin" , cette campagne n'avait pour moi aucun intérêt et illustre parfaitement mon point de vue sur l'incapacité à l'autocritique. Il m'est resté de mon "éducation" au vin par le père Legrand dans les années 60 à l'époque où il sévissait rue de la Banque à Paris et où nous terminions les W-E scout au fond de sa cave avec son fils Yves, un goût immodéré pour les "dits" petits vins à boire, le plaisir de boire étant pour moi synonyme du plaisir de vivre et là encore on peut me reprocher beaucoup de chose mais certainement pas d'avoir aimer  et de continuer à aimer la vie, en abondance
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L
Cher Patrick,D'abord, je ne fais pas que vous lire depuis longtemps mais je vous expérimente assiduement puisque j'ai quelques beaux souvenirs et quelques belles promesses qui répondent aux doux noms de Maria Juby et d'Effusion (entre autres).Je fais amende honorable, j'étais de piètre humeur ce matin... mais les femmes, vous savez....Bref ce qui m'inquiète pour l'heure, ce n'est pas tant l'ancien Président de l'Agro Montpellier, c'est plutôt le rapport de force général, l'ambiance de terrain, les arguments fallacieux d'opposants plus ou moins vif, le cours des vracs, la réforme de l'OCM qui comme l'a TB fait remarquer Jacques a cristallisé les mécontentements archaïques.Je ne lui sens donc pas la même force ou peut être la même légitimité de René qui,savait rendre crédibles ses projets (sous réserve qu'il ne se précipite pas comme avec l'AOCE ou qu'il ne soit pas en Anjou car nul n'est...)  et cela m'inquiète.Quoi qu'il en soit, évidemment, Sève devait s'engager dans la fenêtre laissée entrebaillée, mais pour l'heure mes espoirs patinent comme des saccharomyces dans votre "Après minuit".Je vous souhaite très sincèrement bon courage, même si tout le monde sait que vou n'en manquez pas.
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P
Bonjour LaetitiaJe pense qu'on est d'accord. (vous nous lisez depuis longtemps, parce que les bicyclettes rouges, c'est pas d'hier !). Y compris sur Marenon. NaÏfs à Sève ? peut-être...mais avions nous tort de travailler avec l'INAO, à partir du moment où le président du Comité Vins R Renou se lançait dans la bagarre, était d'accord avec nous ? Quant au nouveau président, Yves Bénard, je ne pense pas comme vous. Au contraire, son expérience du monde du "luxe" lui donne une certaine compréhension de ce que devrait être la segmentation, je crois. Et je ne pense pas du tout qu'il soit favorable à une normalisation organoleptique, il défend la spécificité du vin à l'INAO. Le problème est peut-être ailleurs. Comme c'est la rentrée...nous menons notre petite campagne..avec un autre article qui vient de sortir.."Hold Up aux AOC" qui propose, rien que ça, un petit bilan des AOC depuis Capus. Histoire de vous mettre un peu le vin à la bouche, voici un petit extrait de sa conclusion (ce qui est aussi une réponse à Tchoo sur les vins de volume ?) :"SORTIR DE L'ANTAGONISME, ORGANISER LA COMPLEMENTARITE....La question est donc ouverte : Le segment « vins de terroir » a absolument besoin d’outils de définition, d’identification, de notoriété, de commercialisation. Peut-il attendre de la réforme actuelle en cours, c’est à dire de l’Etat, ou (et) de l’Europe qu’ils lui proposent le cadre réglementaire spécifique dont il a besoin, et qui ne lui sera pas accordé par la majorité pilotant les ODG ? "Texte intégral sur : http://www.thewineblog.net/vin/Patrick
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L
Malheureusement pour Marc Parcé, les adhérents de Sève et leurs sympathisants ne parlent absolument pas la même langue que la majeure partie des producteurs de raisins et l’ultra majorité des metteurs en marché. Pour ces derniers il n’est pas culturellement possible, intellectuellement envisageable et surtout à court terme économiquement viable d’intégrer les arguments de Sève. Je comprends combien les Sevistes doivent être déçus mais peut être ont-il pêché par naïveté, notamment après le départ de René Renou. En effet, comment rattraper en une seule réforme plus de ¾ de siècles de dérive du système AOC ? Soit un infatigable fou furieux arrivait à imposer sa volonté et on avançait enfin, soit c’était plié. Evidemment, ce n’est pas le représentant du n°1 mondial du luxe, formé au modèle champenois (les producteurs à la vigne et les négociants au commerce pour lancer la fusée à 2 étages : l’AOC pour tous, la marque de sa maison pour chacun) qui va prendre des libertés avec le modèle économique en place. Ni remettre en cause l’approche organoleptique avec laquelle chacun peut, à l’échelle de son Organisme d’Inspection sous la coupe de l’ODG, jouer allègrement sur les marges de manœuvres pour imposer, comme disait l’autre, de produire des bicyclettes bleues et interdire les tricycles rouges.Globalement, comme je l’observe au quotidien depuis le lancement des discussions de Bassin (voire depuis l’été 2001), l’idée même de segmentation n’est pas intégrée par la majorité des producteurs. On en reste au modèle ancien du : -         pour vendre il faut se différencier, -         pour se différencier il faut avoir une identité, -         pour avoir une identité il faut avoir une AOC, -         donc on rentre tous dans une démarche d’AOC. Mais 475 AOC et 110 zones de VdP plus tard, tout le monde se différencie par une indication géographique et donc… personne ne se différencie ; le consommateur n’est donc pas prêt à payer le surcoût de la différenciation (surtout sans assurance qualité !) les prix chutent, tout le monde râle, les producteurs font pression sur leurs instances, les santiagues battent le pavé, les syndicats font pression sur le ministère, la Cnaoc et l’Inao, et hop, c’est reparti.Car quand rien ne va, les représentants du secteur viticole font comme tous les occidentaux : « plus de la même chose » :-         l’AOC est galvaudée ? Créons en 3 nouvelles à chaque Comité National.-         Les agréments par dégustations sont ridiculement inefficaces ? Erigeons-les en dogme (mais sans jamais -         Les résultats au Suivi Aval de la Qualité sont pitoyables (je n’ose citer le pourcentage de non conformité), notamment sur vins fatigués par un stockage catastrophique ? Concentrons-nous sur le millésime le plus récent et les gouts de bouchon*1.-         Nos produits ne se vendent pas ? Arc-boutons-nous sur les procès habituels, ça va passer.-         Etc. Bref, la segmentation, ça voudrait plutôt dire :- de bons produits industriels vendus pas cher sous marque et sous IG simplifiée,- des produits d’exception qui ont la « gueule de l’endroit et les tripes de celui qui les a fait », inimitables et intransportables, sous label distinctif, comme peut l’être l’AOC.Mais au réel le travail de notre filière chérie consiste à:- produire d’un côté des produits industriels mal maîtrisés, de qualité incertaine et à la valorisation concentrée à certains points seulement de la chaine de valeur (Carrefour, par exemple) ;- et de l’autre à dégager des AOC les produits inimitables et intransportables sous prétexte de non-conformité. Donc bien entendu, je pense que Marc Parcé est dans le vrai pour la partie AOC qui n’aurait jamais du devenir le tout venant (on produit plus d’AOC que de tout le reste en France) mais je suis étonnée qu’il ait pu avoir un seul espoir dans la réforme eu égard au rapport de force très inégal. Par contre je ne pense pas que des produits tels que ceux du Cellier de Marenon soient des « naufrageurs du vin ». Ils répondent à une vraie demande et je pense qu’on en a pour ses 2,5 €. Le tout serait d’être cohérent, de ne pas se croire vin de Lion quand on est vin de Cochon (j’adore le cochon), et de ne pas faire croire qu’on peut sans risque de représailles écrire « Pleiade » sur un livre de poche vendu au prix d’un NRF. Mais il est un peu tard : le monde du vin est dans le noir et il ne cherche pas (encore) la lumière.Et il va continuer à faire « plus de la même chose ».  Mais peut-être suis-je trop négative ce matin ? Allez, je vais écouter ceux qui y croient : Marc, Patrick, les autres… et toi mon bon Jacques.     *1NB. Si une boite de petits pois Cassegrain (qui vaut le même prix qu’une bouteille de vin en GMS) est daubée, Cassegrain va surement enquêter et trouver les moyens d’éradiquer le problème. Mais nous, avec nos milliers de bouteilles daubées ont refuse de s’attaquer aux problèmes en faisant semblant de les identifier. 
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T
Problème technique : le haut des derniers articles est amputés des premières lettres de chaque ligne.Merci de corriger la mise en page.
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