Notre Antoine de ce matin, c'est Antoine Gallimard, le patron de la prestigieuse maison de la rue Sébastien-Bottin, 226 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 10% sont générés par une Ecossaise J.K. Rowling, et son héros Harry Potter. Une vraie mine d'or, à 28 euros l'unité, le double du prix habituel, "HP" contribue encore plus largement aux profits de l'éditeur de la "collection blanche".
Fort bien me direz-vous, et le vin dans tout ça ? Comme le livre c'est un produit culturel dit-on, alors ça me permet de m'interroger comment ça se vend et à qui on le vend...
Une interrogation : pourquoi en dehors de Mouton-Rothchild, grâce au génie du baron Philippe, et une réelle politique de marque, avec son Mouton-Cadet, tant décrié par les plumitifs, aucune de nos maisons prestigieuses, tout particulièrement les Champenoises, LVMH par exemple, n'ont-elles pas anticipé sur le marché des vins de cépages français ? Pourquoi Pernod-Ricard a-t-il du aller en Australie pour générer une marque mondiale de vin de cépage : Jacob Creek's ?
Au lieu de gloser depuis plus de trois ans sur la compatibilité de notre merveilleux système d'AOC avec des marques, faux débat par excellence, n'aurait-il pas été plus important d'étudier sérieusement les voies et moyens pour que nos locomotives mondiales puissent être intéressées par notre ressource vin , là où elle est produite en des volumes importants ? Cétypa mieux kededistiller !
Enfin, un petit mot sur ceux qui ouvrent leur porte-monnaie, comme le disait un libraire à propos d'Harry Potter, ça fait lire nos chers enfants, et même à 28 euros c'est trois fois moins cher qu'une paire de Nike. La collection blanche, Modiano et belles plumes pour les vieux baby boomers et "HP" pour leurs enfants et petits enfants... C'est tout bon...