Ce type est exécrable, d’une prétention à la hauteur de sa fatuité, cireur de pompes patenté, pompeur de publicité pour le machin papier glacé de ses patrons, jamais en reste de donner des leçons, aboyeur, adorateur d’Hubert, un convenu, coq de basse-cour juché sur ses richelieu, je garde en garde-manger tous les qualificatifs peu amènes qui pourtant lui vont comme un gant.
Mais alors, pourquoi me direz-vous le mettre dans la lumière qu’il recherche désespérément ?
Tout bêtement parce que le EN MAGNUM de ses boss B&D tombe régulièrement dans ma messagerie et, comme je suis curieux, c’est l’âge, je jette un coup d’œil sur le sommaire.
Celui du 29/09 est un régal.
Le Rin de Rin adore les titres qui ronflent :
- Saint-Émilion, le tunnel et la lumière
- Équipe de France 2023, les fiertés d’un pays
- Et bien sûr sa propre camelote :
Les mots qui fatiguent ICI
Que les petites sangsues qui se goinfrent du désir immodéré de certains ou certaines vigneronnes/vignerons, négociants, coopérateurs… d’acquérir un zeste de notoriété, communicants petits bras touillant des vieilles recettes utilisant un langage éculé, ringard, j’en conviens parfaitement. L’intrusion des influenceuses, ça semble être un nouveau job féminin issue de la mode, pour qui, tu raboules le pognon et je te fais une dégustation aux petits ognons, est le dernier avatar de la pauvreté de l’imagination. Mais si y’a des cons qui désirent jeter leur pognon par les fenêtres, libre à eux…
Revenons à notre Nicolas qui, en l’occurrence, ne débite pas que des conneries, loin s’en faut, mais qui le fait avec sa misérable hauteur, d’un ton supérieur, suffisant, lui qui, au bilan, n’est guère plus qu’un petit manieur de mots.
En s’intéressant deux secondes au langage des haut-parleurs du vin (directeurs du marketing, attachés de presse de toutes natures, brand ambassadors, journalistes), on se rend compte que le vignoble est un débutant de la communication. C’est la règle, quand on commence, on reproduit ce qui s’est fait. Mettons qu’il n’y a nul besoin de repartir d’aussi loin en empruntant un langage des plus datés. Le meilleur exemple est l’infernal « cuvée de prestige ». Prestige ? Mais de quoi, de qui ? Ce mot usé jusqu’à la trame en devient transparent, c’est-à-dire invisible, inutile, bientôt laid. Ce n’est pas le seul.
PODIUM
1- « NATURE ». S’emploie toujours avec des guillemets, on voit bien pourquoi. Un vrai modèle de détournement sémantique. Heureusement qu’il y a des vignerons qui n’y croient pas du tout et qui travaillent pour chasser le naturel au galop. Ce qui nous évite le vinaigre, le cul du poney et la pomme blette. Merci à eux.
ADN, dans la phrase : « L’ADN de la maison, c’est le pinot noir (ou le chardonnay, etc.) ». Mais non, mon garçon, l’ADN de ta maison, c’est la marge nette, rien à voir. Un mot pour un autre, la mise en perspective d’univers qui ne se croisent pas, c’est une hérésie. Sauf chez les ampélographes.
2- IDENTITÉ. Le nouveau mot pour dire étiquette. En général, c’est raté. Les egos conjugués des uns et des autres (on leur a demandé un pur-sang, ils produisent un chameau), le “j’menfoutisme” des studios de création (ça ne changera rien à la facture), le mépris pour ce qui existe (on en voit même qui vire les particules des noms des marques. Pourquoi ? Pour faire peuple ?), tout ceci fait des ravages. Une identité, ça ne se construit pas comme ça, les gars. Il y faut du temps, de la constance, du talent, de l’argent.
3- RUCHE. Il arrive que tel domaine convoque la cour et la campagne pour annoncer qu’il a posé trois ruches en bout de rang. On peut aimer le miel tant qu’on veut, la vigne n’est pas une plante mellifère. C’est juste pour dire que les vignes ne sont pas traitées ? Même pas sûr que ce soit une preuve.
Le reste est à consulter ICI
Conclusion très ryounesque : Il va de soi que j’utilise parfois quelques-uns de ces mots qui fatiguent alignés plus haut. Nonchalance intellectuelle, faiblesse de vocabulaire ? Personne n’est parfait.