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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 06:00

Voici l’équation : vous prenez le sieur Jérémie Couston qui « travaille », concept honni par LFI qu’aime tant Jérémie, dans le temple des bien-pensants de gauche, ceux qui, assis sur leur piédestal, exhibent les tables de la loi des révolutionnaires « rive gauche », je vise ici Télérama, anciennement tendance eau bénite, présentement dans le giron de gros capitalistes nichés dans un bunker post-moderne au-dessus des voies de la SNCF, Austerlitz camarade !

 

Vous me prenez, moi, licheur précoce de vins nu qui puent, abonné, plusieurs siècles avant JC, au dit Télérama, 68 hard non révisé gardant fiché au cœur (pas le double de la Vendée du grand cornard de de Villiers) la devise « il est interdit d’interdire », je prends des libertés avec l’injonction stupide : « article réservé aux abonnés ». En effet, lorsque Télérama était télé, radio, cinéma (la spécialité du Couston qui n’était pas né), tout en papier, je pouvais le faire circuler auprès de mes amis sans demander la permission aux curés. En conséquence je vous l’offre.

 

Le résultat de l’équation c’est que Couston qui ne sait pas où fouiner pour se faire remarquer publie ceci : ICI 

 

La Bretagne, le nouvel eldorado du vin ?

 

Siège Groupe Le Monde agence architecture Snohetta Paris 13

LES NOUVELLES ROUTES DU VIN (2/3) –

 

Breton d’adoption, le Bordelais Gérard Alle s’est piqué de connaître l’histoire du vin en Bretagne. Et a découvert que sur ces landes humides, des moines cultivaient autrefois la vigne. Une filière qui se réanime. Surtout en bio.

 

Du vin en Bretagne ? Et pourquoi pas du cidre dans la vallée du Rhône ! On le sait depuis quelques lustres, y’a plus de saisons… et y’a bientôt plus de régions pour le vin. Président de l’Association pour le renouveau des vins de Bretagne (ARVB) de 2006 à 2020, auteur d’un livre et bientôt d’un documentaire sur le sujet, Gérard Alle nous explique pourquoi et comment la Bretagne est le nouvel eldorado des vignerons.

 

  • Comment vous êtes-vous intéressé au vin breton ?

 

À la fin des années 1970, j’habitais en Centre Bretagne, un endroit plutôt froid et humide, pas vraiment le profil d’une région viticole. Mais le père Quéméner, le paysan d’à côté, m’affirmait qu’il y avait eu de la vigne sur la pente sud du Mine Du, la montagnette du coin, 292 mètres d’altitude. Quand on voit l’endroit, on a du mal à l’imaginer. Mais effectivement, il y a une abbaye pas loin et on connaît la propension des moines à s’occuper avec délicatesse du pampre, de la vigne, du raisin. Venant de la région bordelaise, j’ai été éduqué au vin, par le goût plus que par l’ivresse. Quand j’ai fait ma première communion, on m’a versé un fond de vin vieux dans un verre et on m’a dit : « Prends, petit, c’est du fortifiant ! » En écrivant Le Vin des Bretons, je voulais examiner la relation des Bretons avec le vin, à travers les métiers : le vin des ouvriers, le vin des paysans, le vin des curés, et voir comment le vin avait pénétré la Bretagne à travers l’histoire.

 

Il faut savoir que les Bretons ont dominé le négoce du vin à plusieurs périodes de l’histoire, dans des moments assez reculés, aux XVI et XVII siècles, puis plus récemment, pendant la première moitié du XX siècle, où ils géraient le commerce du vin sur le port de Sète et tout le trafic en provenance de l’Algérie. En fouillant dans les archives, je me suis rendu compte que le vin n’était pas absent de la Bretagne, ni dans l’histoire, ni dans la toponymie. Et j’ai surtout eu l’occasion de rencontrer plusieurs personnes qui se remettaient à faire du vin un peu partout en Bretagne. Avec l’aide de Pierre Guigui, nous avons monté une association pour fédérer ces nouveaux vignerons, les aider à progresser et mettre en valeur cet aspect historique.

 

  • “Ce sont donc des raisons juridiques et non climatiques qui ont permis le retour du vin en Bretagne.”

 

Ainsi est née l’Association pour le renouveau des vins de Bretagne (ARVB) en 2006…

 

Les journalistes nous prenaient un peu pour des farfelus à l’époque. Trois ans après, notre doyen, qui devait alors avoir 80 ans, Jean Deniau, qui fait du vin depuis le début des années 1990 en Centre Bretagne, du côté de Loudéac, a reçu un courrier des douanes lui signifiant qu’il n’avait pas le droit de produire du vin ici, avec obligation d’arracher ses vignes et d’envoyer le produit de la vendange à la distillation. L’association est montée au créneau pour le soutenir et les douanes ont fini par renoncer. Il faut savoir que l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité), qui s’occupe de la régularisation de la production du vin sur le territoire français, avait établi une liste de départements viticoles et non viticoles. Et les départements bretons, à l’exception de la Loire-Atlantique où l’on produit le muscadet, étaient considérés comme non viticoles, donc tous les vignerons bretons étaient dans la clandestinité. On était régulièrement attaqués par le lobby viticole, notamment au Sénat, avec l’argument suivant : si les Bretons se mettent à faire du pinard comme les artichauts ou les choux-fleurs, ils n’arriveront jamais à écouler leurs stocks. Heureusement, en 2016, la France s’est mise en conformité avec le droit européen en autorisant la plantation de vignes et le commerce du vin dans les zones considérées comme non viticoles.

 

  • Combien y a-t-il de vignerons bretons ?

 

C’est difficile de donner des chiffres précis. Tous les vignerons bretons ne sont pas adhérents de l’ARVB. Une seconde structure, l’AVPB (Association des vignerons professionnels bretons), s’est créée en 2021 et tente de fédérer la filière viticole. Depuis l’ouverture des droits de plantation en 2016, une cinquantaine de projets ont vu le jour, souvent de petits domaines, en polyculture et en bio, comme le stipule la charte de l’association. Ce sont donc des raisons juridiques et non climatiques qui ont permis le retour du vin en Bretagne. On ne peut pas nier que la hausse des températures soit favorable à la vigne mais le changement climatique a surtout des aspects négatifs : le réchauffement en fin d’hiver a tendance à faire débourrer la vigne trop tôt et il suffit d’une gelée tardive pour flinguer les bourgeons et la future récolte. Sans parler des phénomènes extrêmes : grêle, sécheresse, inondations… Les premières vignes ont été plantées en 2018, il faut attendre quatre années en moyenne avant la première vendange suffisamment productive. Les nouveaux vins bretons seront donc commercialisés en juillet 2023.

 

  • Comment les Bretons accueillent-ils de retour du vin dans leur région ?

 

Il existe un gros projet sur Belle-Île-en-Mer, douze hectares, en agriculture biologique. Belle-Île bénéficie d’un climat quasi méditerranéen, il y pousse des orangers et des avocatiers en pleine terre. Le projet est porté par un homme d’affaires [Christian Latouche, PDG de Fiducial, 39 fortune française, ndlr] et suscite une opposition locale. Une pétition a réuni près de quarante mille signatures, mais pas forcément des gens de Belle-Île, plutôt des propriétaires de résidence secondaire qui veulent que la lande reste de la lande. C’est un peu des riches qui gueulent contre un plus riche qu’eux ! Quand on connaît les problèmes de logement en Bretagne et en particulier à Belle-Île, où les employés municipaux n’ont pas les moyens de se loger, voir des gens se permettre de s’opposer à une activité économique très correcte, c’est navrant. À part à Belle-Île, le renouveau du vin breton est plutôt bien accueilli par la population !

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7 octobre 2014

 

Le port de Lorient fut un grand port pinardier « Les larmes de Bugeaud » la dernière cuvée de vin d’Algérie.

 

 

Lorsque je suis arrivé au siège de la SVF en 1986, à la direction des achats, je découvris avec surprise que nous avions un établissement à Lorient. Bien sûr, comme le note un article que je vais citer, « Pour la petite histoire les vins d'Algérie ont aussi  fait la fortune des négociants de Quimper qui  les commercialisaient sous la marque Sénéclauze... Comme Margnat à  Lorient, ces vins, les moins chers et les plus forts  du marché  (13 °), se diffusaient dans tous les bistrots et les épiceries de la Bretagne en bouteilles étoilées (qui étaient consignées) ...

 

Ils ont largement contribué à l'alcoolisme local ! »

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commentaires

J
Tout compte fait le réchauffement climatique a du bon .... on peut passer des vacances ensoleillées, se baigner dans un océan à plus de 22 degré et boire du vin produit localement en Bretagne et Normandie!!!! de plus on peut imaginer la production d'huile d'olive dans un proche avenir .. <br /> Hi hi hi
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P
Et encore plus au nord, en Normandie, « Les Arpents du Soleil » au sud de Caen, replantés en 1973 purent commercialiser leur premier millésime en 1998 avec une production de 2800 bouteilles de 50 cl de vin blanc et une récompense : la sélection, par onze fois, de son Millésime au guide Hachette des Vins et la création d’une IGP Calvados en 2009<br /> Plus à l’ouest, comme dirait Tryphon Tournesol on trouve des producteurs sur les iles anglo-normandes.<br /> Plus au nord, l’Angleterre, bénéficie du changement climatique pour vois se développer son vignoble qui s’oriente , pour l’instant, de préférence vers les « sparkling » méthode traditionnelle autrement dit crémant pour ne pas dire champagne . Tremblez Champenois, élaborateurs de crémant de France ( sniff, pôvre Alsace) mais aussi Prosecco ou Cava .<br /> On attend avec impatience les premières vendanges au Groenland qui permettront, enfin, de redonner ses lettres de noblesse aux vins de glace.<br /> <br /> So’long
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