C’est un vrai et grand débat, où les lanceurs d’alerte tirent la sonnette d’alarme, c’est leur fonction même, le plus difficile, hormis les grandes exhortations, est de baliser la marche à suivre pour assurer la transition. Ça ne se fera pas d’un claquement de doigts, les principaux concernés, les agriculteurs, les éleveurs, les viticulteurs etc…, qui ne sont pas une masse homogène, devront adhérer et l’assurer. Entre le grand chambardement et la politique des petits pas, des solutions innovantes sont à imaginer, ni les politiques ni les représentants professionnels n’y sont près. Quant aux citoyens-consommateurs, ils devront eux aussi changer radicalement leurs pratiques, le temps du tout prêt, vite fait, mal fait, pas cher, vite livré est terminé. Demander aux autres de changer alors que pour soi-même il faut que tout change pour que rien ne change est aussi le vrai défi.
Canicules et sécheresses à répétition, inondations catastrophiques : partout dans le monde, les désastres liés au changement climatique frappent durement les agriculteurs, qui n’ont d’autre choix que de s’adapter.
Au Bangladesh, les fermiers, qui subissent la montée de la mer, créent des potagers flottants et sèment du riz résistant au sel. En Inde, par manque d’eau, des fermiers abandonnent le riz au profit du millet et des légumineuses. Aux Etats-Unis, de nombreux exploitants sont contraints de modifier leur irrigation. En France, le sorgho, plante de climat chaud peu exigeante en eau, est maintenant cultivé en Ile-de-France, tandis que dans plusieurs régions, des agriculteurs optent pour des variétés de céréales et des cépages plus résistants à la chaleur.
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