Cucugnan doit sa renommée à Alphonse Daudet.
Dans ses Lettres de mon moulin (1886), il raconte l'histoire du sermon du Curé de Cucugnan.
Mais de nos jours c’est Roland Feuillas la star de Cucugnan
« Dans les Hautes Corbières sauvages, en Pays Cathare, sur les hauteurs du petit village de Cucugnan, Roland Feuillas a créé un écosystème de paysans, meuniers et boulangers autour d'un Moulin à vent totémique, d'un conservatoire de blés anciens et du concept de "Pain vivant" respectant une filière dite "100% Nature®". » ICI
Donc, j’y va non pour faire un stage de boulangerie mais pour niaiser, baguenauder, boire des coups chez Jancou, peut-être croise Marie-Louise, Pax et Nane…
Tout ça pour causer avant de partir du prix du blé.
C'EST UN PIC
Inflation : le pic des prix des céréales et autres matières premières agricoles est derrière nous (pour l’instant) ICI
Le cours du blé a retrouvé son niveau d'avant l'invasion russe en Ukraine, fin février. Une tendance que l'on retrouve pour la plupart des matières premières.
- Un navire marchand Ukrainien, le premier depuis cinq mois, a quitté Odessa avec à son bord 26 000 tonnes de grains. De son côté, le marché du blé qui avait fortement augmenté au moment de l’invasion de l’Ukraine semble s’apaiser, que se passe-t-il actuellement ?
Il y avait effectivement eu une explosion des cours à partir du moment où la Russie a envahi l’Ukraine, mais il y avait déjà une tendance à la hausse du prix des matières premières qui datait de la reprise post-Covid. Après la première vague, lors de laquelle les matières premières avaient atteint un prix très bas en raison de l’arrêt de l’économie, on avait observé une reprise. Cette dernière, pour le blé, avait démarré mi-2020 et s’était prolongée jusqu’au début de la guerre en Ukraine. Là, si l’on prend en référence le contrat de blé Chicago, le prix a doublé en quelques jours. Il est passé de 800 $ fin février à presque 1400 $ le 8 mars. Depuis la mi-mai, on observe une baisse des coûts. Déjà début juillet et de nouveau maintenant, on voit toute cette hausse post-invasion de l’Ukraine. Toutes les tensions supplémentaires sur le prix du blé ont été effacées et depuis un bon mois nous sommes dans une zone de prix assez stable qui était celle de février dernier.
- Est-ce que c’est un mouvement qui ne concerne que le blé ?
C’est un mouvement qui n’est pas propre qu’au blé ou même aux matières premières agricoles. Les métaux industriels, l’énergie (le pétrole mais pas le gaz), suivent la même tendance. L’indice mondial de référence des matières premières, le Bloomberg commodity index, qui avait touché un pic historique début juin, est passé de 136 à 110. Ce niveau efface la hausse entraînée par l’invasion de l’Ukraine. Depuis quelques jours, cela repart légèrement à la hausse.
Sur les matières premières je pense que nous avons touché un point haut, la guerre en Ukraine touche toutes les matières premières. La Russie produit des métaux industriels, des matières premières, exporte de l’énergie, donc il y a un effet global. Même si la crise se poursuit, on a assisté à un reflux des prix qui laisse entendre que nous avons touché un point haut difficile à franchir à nouveau à moins d’une intensification du conflit et une escalade des sanctions. En l’état, les choses sont stables. Ce qu’il faut voir c’est qu’une grosse partie des tensions est d’origine géopolitique. Le reste était dû à la reprise post-Covid et à l’explosion de la demande mondiale en matière première. Or cette demande s’est nettement affaissée en raison de l’inflation, de la géopolitique, du confinement en Chine. Donc il y a aussi une baisse du prix des matières premières due à un ralentissement de la demande mondiale et une fluidification des chaînes logistiques. Le prix d’un container 40 pieds a été divisé par 2 en douze mois (actuellement à 6000 $).
Partant de cette idée, la question va être de savoir si les Etats-Unis vont entrer dans une récession plus profonde que la récession technique actuelle, si l’Allemagne va entrer en récession, etc. Ce sont des données géopolitiques qui pourraient avoir des conséquences inflationnistes et faire augmenter les prix. Sans cela, on peut considérer que c’est le pic.
- A quel point la reprise des exportations de céréales depuis le port d’Odessa est un symbole fort pour les marchés ?
Dans un schéma logistique très tendu, la fermeture des exportations russes et ukrainiennes avait un vrai impact. Donc c’est important, et au-delà du symbole. Les quantités exportées ne sont pas encore très importantes mais le symbole envoie le message que les productions russes et ukrainiennes vont pouvoir sortir. Pour le marché, c’est normalement le signe que cela va se normaliser par la suite. Mais cela reste un équilibre très fragile sur le plan agricole. La Russie et l’Ukraine sont des exportateurs majeurs de céréales, en particulier sur le marché africain.
- Quels effets cette nouvelle donne peut-elle avoir sur l’inflation ?
Les matières premières ne sont pas seules responsables de l’inflation, mais elles ont été un vrai booster de cette dernière. Donc une accalmie sur le marché des matières premières aura une implication sur les prochains chiffres de l’inflation. Ils seront probablement un peu plus bas qu’actuellement. Cela ne résoudra pas tout mais conjugué à l’action des banques centrales, on peut sentir que la tendance va être à la baisse.
Le village de Cucugnan est surveillé par le château de Quéribus, dernière citadelle Cathare et sentinelle française aux portes de l'Espagne jusqu'en 1659, date de la signature du Traité des Pyrénées.
L'église Saint-Julien et Sainte-Basilisse abrite une Vierge enceinte.
Tout au sommet du village, le moulin seigneurial avait été préservé suite à la Révolution française.
Le moulin est bâti à même le rocher en pente.
Ce moulin à vent qui est mentionné sur des documents d'archives en 1692, appartient, alors, aux seigneurs de Cucugnan et le restera jusqu'à la Révolution. En 1838, il est en ruines.
En 2003, le bâtiment et le mécanisme sont réhabilités.
Ses ailes, de frêne et de toile, s'orientent grâce à un toit pivotant et les meules sont en granit.
Le Château de Quéribus est perché sur un étroit piton rocheux à 728 mètres d'altitude.
Il surveille le massif des Corbières, la Fenouillèdes et la plaine du Roussillon.
Il est classé monument historique depuis 1907.
Cucugnan doit sa renommée à Alphonse Daudet.
Dans ses Lettres de mon moulin (1886), il raconte l'histoire du sermon du Curé de Cucugnan.
Ce bon curé, voulant faire revenir ses ouailles dans le droit chemin, leur raconte un voyage imaginaire au paradis, au purgatoire puis en enfer, où il trouve tous les anciens Cucugnanais.
Ce célèbre sermon a existé : c'est celui que l'abbé Ruffié prononce en 1858 à Cucugnan.
Blanchot de Brenas, poète en voyage dans les Corbières, le découvre.
L'abbé Ruffié devient l'abbé Marti, et Alphonse Daudet affirmera tenir cette histoire de Roumanille dans son célèbre recueil.
En 1884, Achille Mir entreprend de ramener le sermon en langue Occitane.
C'est pourquoi, aujourd'hui, une structure - baptisée "Théâtre Achille Mir" - présente toute l'année un spectacle conté et animé qui s'intitule: Le sermon du curé de Cucugnan.