La vie n’est pas un long fleuve tranquille dans le Médoc, alors que les petits vins de Bordeaux ne trouvent pas de clients, que le président Farge se démène comme un beau diable pour trouver des sous dans les poches des contribuables afin d’arracher des vignes, voilà t’y qu’un gus, propriétaire-négociant dans le Médoc, en fabrique pour le refiler aux gogos via la GD dans plusieurs départements grâce à « un réseau de distributeurs officiels et officieux constitué de sociétés, de retraités, d’autoentrepreneurs »
Pour mener à bien son escroquerie, le mis en cause a noué des relations avec des contacts espagnols pour se procurer du vin. Les opérations d’embouteillage se sont déroulées la nuit, et les livraisons pendant le week-end.
Selon le parquet, l’argent généré par ces ventes illégales a alimenté le train de vie des principaux mis en cause. Ils blanchissaient l’argent en finançant des travaux de rénovation avec de la main-d'œuvre irrégulière.
Encore un coup des néo-libéraux, comme diraient les cavistes de la Nupes !
Bref, rien de nouveau sous le soleil, de tout temps, le vin a fait l’objet de pratiques douteuses, de trafics, de coupages, certains « négociants » furent pris la main dans le sac, dans le Midi rouge, à Bordeaux et dans d’autres places moins connues. Le pognon de dingue à gagner fut, et est, toujours le moteur de ces escroqueries. Lorsque je fus recruté à l’Office des Vins de Table c’était un dossier chaud.
Ne voyez aucune ironie dans mon titre, pour une certaine catégorie de consommateurs traditionnels le Bordeaux reste une référence et, je ne suis pas certain que leur palais fut agressé par les faux Médoc. Ça devrait amener certains à réfléchir sur l’avenir du socle des vins qualifiés eux aussi de traditionnels, et par là même à tirer des conséquences sur leur capacité à rester sur le marché.
Trafic de vins de Bordeaux : démantèlement d’un réseau de contrefaçon de « grande ampleur »
Un vaste trafic de vins de Bordeaux a été démantelé fin juin. Des centaines de milliers de bouteilles seraient concernées par ces fausses étiquettes et la contrefaçon d’alcool. De faux vins repérés en Sarthe ont mis la puce à l’oreille des enquêteurs.
Des « centaines de milliers de bouteilles » de vin de contrefaçon auraient transité par le réseau démantelé fin juin.
Des « centaines de milliers de bouteilles » auraient transité par un réseau de contrefaçon qui vendait pour du bordeaux du vin bas de gamme. La gendarmerie a mené lundi 27 juin un vaste coup de filet, selon le parquet de Bordeaux ce vendredi 1er juillet.
Une vingtaine d’arrestations
Une centaine de gendarmes ont interpellé lundi dans le Médoc (Gironde) et dans sept départements une vingtaine de personnes soupçonnées d’avoir pris part à ce trafic de bordeaux contrefaits dont l’ampleur peut être « évaluée à plusieurs centaines de milliers de bouteilles », a souligné la procureure de la République Frédérique Porterie.
Trois de ces suspects, dont le « principal instigateur », ont été présentés mercredi devant un juge d’instruction et mis en examen pour « escroquerie en bande organisée et blanchiment », « tromperie sur la marchandise » et « falsification de denrées ».
Ils ont été libérés sous contrôle judiciaire avec obligation de verser des cautions de 20 000 à 50 000 euros.
Une piste remontée depuis la Sarthe
En enquêtant sur un trafic de stupéfiants, les gendarmes sont tombés fortuitement en septembre dernier sur du matériel de contrefaçon, comme de « fausses étiquettes », a détaillé le parquet dans un communiqué.
Puis en octobre, des faux bordeaux étaient repérés dans la Sarthe, conduisant les gendarmes à faire le lien avec une contrefaçon signalée des mois plus tôt dans le Médoc.
Le parquet a ouvert une enquête en novembre confiée à la section de recherches avec l’appui des gendarmes de la Gironde et du groupe « vins », une cellule spécialisée de la gendarmerie de Nouvelle-Aquitaine.
Les investigations ont révélé « une fraude de grande ampleur organisée par le propriétaire d’un vignoble dans le Médoc », également négociant. Ce dernier se procurait du vin grâce à des « contacts espagnols » et imprimait « un nombre important d’étiquettes » en toute discrétion tandis que des opérations d’embouteillages pouvaient se dérouler de nuit.
La France et l’étranger abreuvés
Les faux bordeaux étaient ensuite écoulés « par palettes entières » dans plusieurs départements grâce à « un réseau de distributeurs officiels et officieux constitué de sociétés, de retraités, d’autoentrepreneurs », selon le parquet.
Des « commandes importantes », soit plusieurs milliers de bouteilles, étaient en outre « destinées à la grande distribution ou à des pays étrangers ».
Des Médoc de moyenne gamme
Les clients pensaient acheter des châteaux bordelais « dont le nom et l’étiquette inspiraient confiance, à des tarifs défiant parfois toute concurrence » alors que les flacons contenaient des « vins bas de gamme ou provenant de terroirs assez éloignés », a souligné la procureure.
Au cours des perquisitions, « une dizaine de véhicules » et « un volume important de vins » ont été saisis.
Selon une source proche du dossier, la contrefaçon ciblait des vins du Médoc de moyenne gamme, plus faciles à falsifier que les grands crus.
« Si les faits sont avérés, nous espérons que les auteurs seront lourdement condamnés car ces pratiques portent atteinte à l’image des vins de Bordeaux et à l’image de tous ceux qui travaillent bien et respectent les règles », a réagi le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux joint par l’AFP.