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19 juin 2022 7 19 /06 /juin /2022 06:00

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© Les Acacias

Canicule !

 

Il fait trop chaud pour travailler pour le compte Ciné Papy avant d’aller voter, alors pour cet hommage à Jean-Louis Trintignant je me contente de vous renvoyer à la lecture de critiques.

 

C’était la Rétrospective Jean-Louis Trintignant – à  La Cinémathèque

DU 26/09 au 12/11/2012

 

L’INQUIÉTANT TIMIDE

 

Parcourir, en cinquante films, la carrière cinématographique de Jean-Louis Trintignant, c’est prendre, en toute conscience, le risque de ne découvrir qu’une seule et partielle dimension d’un homme aux multiples passions : le théâtre, la poésie, la mise en scène, la course automobile, les plaisirs de la campagne. C’est pourtant un risque que l’on prendra tant ce parcours suffirait déjà à susciter une admiration sans limites

 

La suite ICI 

 

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Dans sa filmographie Le Conformiste - Bernardo Bertolucci est pour moi l’un de ses grands rôles au cinéma.

 

LA NORMALITÉ DU MAL

 

Adaptation du roman éponyme d’Alberto Moravia publié en 1951, Le Conformiste développe un enjeu qui a sérieusement de quoi inquiéter sur le papier : expliquer, voire justifier, les ressorts psychologiques qui ont conduit un jeune homme à devenir un fidèle serviteur du régime fasciste de Mussolini. En effet, tout dans la vie de Marcello Clerici (interprété de manière glaçante par Jean-Louis Trintignant) trouverait sa racine dans de multiples traumatismes d’enfance qui ont fait naître en lui un profond sentiment de culpabilité et d’anormalité : l’humiliation publique par un groupe d’enfants sous le regard passif de leurs parents, le viol par un jeune chauffeur de maître au physique androgyne, le meurtre de ce dernier dans une tentative désespérée de lui échapper, etc. En résulte un comportement d’une froideur implacable : devenu adulte, Marcello n’éprouve d’empathie pour personne et cultive sa médiocrité dans l’objectif de ne jamais se distinguer de la masse ICI 

 

Jean-Louis Trintignant, à Paris, en 1983.

Jean-Louis Trintignant, à Paris, en 1983. 

 

Jean-Louis Trintignant, l’acteur qui voulait rester clandestin, est mort

D’une timidité maladive qu’il réussit à domestiquer par le théâtre, le comédien au sourire mi-carnassier, mi-charmeur, s’est éteint à l’âge de 91 ans.

 

Par Jean-Luc Douin

 

À l’heure où Jean-Louis Trintignant s’en va, il est malaisé de cerner sa trace, tant l’homme se voulut discret, le comédien masqué, son jeu économe, parfois à la limite de l’absence. Tant dans la vie que sur scène ou au cinéma, il détestait « les numéros d’épate ». Parlant de son métier, Jean-Louis Trintignant, mort vendredi 17 juin à l’âge de 91 ans, aimait prôner le retranchement, l’humilité. « Etre une page blanche, partir de rien, du silence. Dès lors, on n’a pas besoin de faire beaucoup de bruit pour être écouté. » C’est sans affectation qu’il confessait avoir raté son idéal : « Rester un acteur clandestin. »

 

L’acteur de Et Dieu… créa la femme et Amour est « mort paisiblement, de vieillesse, ce matin, chez lui, dans le Gard, entouré de ses proches », a précisé son épouse Mariane Hoepfner Trintignant dans un communiqué transmis par son agent.

 

La suite ICI 

Voici le temps des assassins de Julien Duvivier (1955) - Unifrance

Aujourd’hui c’est « Voici le temps des assassins » 1956

 

Pourquoi ce film ?

Pour mettre en parallèle avec « Avant le déluge » 1954 deux films, deux chefs-d’œuvre illustrant ce qu’était le cinéma français de l’époque. Ici il s’agit d’un « film noir ». On pourra  également le comparer à celui présenté dans une des premières fiches « La femme à abattre » 1951

 

Quelle est l’histoire ?

 

Paris, quartier des Halles, le restaurant à l'enseigne « Au rendez-vous des Innocents » est  exploité par André Châtelin. C’est un homme sans malice, droit, patron paternaliste et le cœur  sur la main. Un matin, une jeune fille arrive de Marseille. C’est Catherine, qui se présente à  lui comme la fille de Gabrielle, première épouse de Châtelin aujourd’hui divorcée. Catherine  annonce la mort de Gabrielle et déclare ne pas savoir où aller. Châtelin l’héberge. Commencent alors les manigances.

 

Elle fait en sorte de le brouiller avec Gérard, un jeune étudiant en médecine sans ressources,  que le restaurateur considère comme un fils. 

 

Puis elle persuade qu’ils sont amoureux et réussit à se faire épouser malgré la réprobation de  Mme Châtelin mère et de la vieille servante Mme Jules, qui voient en Catherine une nouvelle  Gabrielle, femme qu'elles détestaient.

 

On comprend vite les motivations de Catherine : tout faire pour accaparer la « fortune » du  restaurateur. Elle est sous la coupe de Gabrielle qui, en réalité n’est pas morte. En pleine  déchéance, droguée elle manipule sa fille qui apparaît comme complice pour soutirer un  maximum d’argent à Châtelin. Comme le besoin d’argent de la droguée ne fait qu’augmenter,  elles vont fomenter le plan d’éliminer pour accaparer son héritage, le bon Châtelin. Une fois mariée, Catherine séduit Gérard . Avec des plaintes incessantes de la brutalité et des  mauvais traitements de son mari à son encontre Catherine lui demande de l’aider à se  débarrasser de cet horrible mari.

 

Mais, il y a loin de la coupe aux lèvres et tout ne se passe pas comme prévu…

 

Réalisation

Julien Duvivier

 

Avec une filmographie riche de près de 70 titres, parmi lesquels d’incontournables classiques  du cinéma mondial Julien Duvivier est un des très grands réalisateurs de l’histoire du cinéma  et cela, des deux côtés de l’Atlantique. Jean Renoir a dit au sujet de Duvivier : « Si j'étais  architecte et devais construire un monument du cinéma, je placerais une statue de Duvivier  au-dessus de l'entrée. Ce grand technicien, ce rigoriste, était un poète. »  Outre Jean Renoir, Ingmar Bergman et Orson Welles tenaient notamment Duvivier en haute  estime. Excuser du peu.

 

Dans les années 1930, Duvivier entre, pour neuf ans, au service de la société de production  Film d'Art, fondée par Marcel Vandal et Charles Delac, où il pratique le travail d'équipe.  Avec « David Golder, »1931, d’après Irène Némirovskyil réalise son premier film parlant et  la première expérience du parlant pour Harry Baur. C’est son premier succès.

 

En 1934, « Maria Chapdelaine » marque sa première collaboration avec Jean Gabin. Puis,  avec « La Bandera », 1935, il s’attache les talents du dialoguiste Charles Spaak, auparavant  collaborateur de Feyder, Grémillon, Allégret et L'Herbier, avec lequel il travaille souvent. Il  tourne, toujours en 1935, Golgotha, vision originale de la Passion du Christ.

 

Après le tournage du film fantastique, « Golem », 1936, il entreprend le tournage de « La Belle Équipe », avec Jean Gabin, Charles Vanel et Raymond Aimos, une œuvre phare, témoin  de l'esprit du Front populaire, où cinq traîne-savates, ayant gagné à la loterie, achètent une  guinguette au bord de l’eau. La fin ayant été jugée trop pessimiste, les producteurs imposent,  au grand dam de Duvivier, un dénouement plus heureux. Si les deux fins existent toujours,  c'est la version optimiste qui fut exploitée en salle.

 

Trois films s’enchaînent ensuite : « L'Homme du jour », 1936, film mineur avec Maurice  Chevalier, puis « Pépé le Moko »et « Un carnet de bal », 1937, qui sont deux chefs-d'œuvre.  Pépé le Moko, qui nous plonge dans la pègre d’Alger, propulse Jean Gabin au rang de vedette  internationale.

 

En 1938, Duvivier tourne pour la MGM aux États-Unis une biographie de Johann Strauss,  « The Great Waltz. »

 

En 1939, de retour en France, il met en scène « La Fin du jour » dans lequel des acteurs de  théâtre à la retraite luttent pour sauver leur maison de retraite. On y retrouve Michel Simon,  en vieil acteur cabotin, et Louis Jouvet, en vieux « jeune premier » qui croit encore en son  pouvoir de séduction. C’est sans doute le film le plus émouvant du réalisateur et, selon ses  dires, son préféré. Duvivier enchaîne ensuite « La Charrette fantôme », 1939 film fantastique  adapté du roman de Selma Lagerlöf, et, en 1940, « Untel père et fils »avec Raimu, Michèle  Morgan et Louis Jouvet, une chronique familiale qui ne peut être projetée en France qu’à la  fin de guerre. Ce film, malgré sa distribution, est considéré comme mineur, voire raté.

 

Durant la Seconde Guerre mondiale, contrairement à Marcel Carné qui poursuit sa carrière en  France, Julien Duvivier part à nouveau travailler aux États-Unis pour y réaliser cinq films : avec notamment, Charles Boyer et Rita Hayworth ou avec Edward G. Robinson, et Barbara  Stanwyck 

 

À son retour en France, Duvivier éprouve quelques difficultés à renouer avec le succès des  années 1930. En 1946, sort « Panique », adapté du roman « Les Fiançailles » de monsieur  Hire de Georges Simenon. Le film, condensé des instincts les plus vils de la nature humaine,  reste l’œuvre la plus personnelle et la plus noire de son auteur. C'est pourtant un échec  cuisant, tant critique que public, la critique lui reprochant une volonté de retour au « Réalisme  Poétique » d’avant-guerre. Duvivier continue cependant, après un court détour en Grande Bretagne, en 1948, pour « Anna Karénine » et un tournage en Espagne pour « Black Jack »,  en 1950, à tourner en France.

 

En 1951, il réalise « Sous le ciel de Paris, » film d’une grande originalité où, au cours d’une  même journée, on suit, à Paris, des personnages dont les destins se croisent. La même année

 

1951, Duvivier tourne le premier volet des Don Camillo, « Le Petit Monde de don Camillo, » qui rencontre un succès populaire immédiat et auquel il donne lui-même une suite, « Le Retour de don Camillo », en 1953. La série se prolonge sous la direction d’autres réalisateurs.  En 1952, il tourne « La Fête à Henriette », mise en abîmes d'un film en train de se faire dans  lequel il s'autoparodie en compagnie d'Henri Jeanson.

 

Duvivier tourne un autre grand film en 1958, « Marie-Octobre », avec Danielle Darrieux,  Paul Meurisse, Serge Reggiani et Bernard Blier. Un exercice de style où onze personnages  (neuf hommes et deux femmes) évoluent dans une unité de lieu, de temps et d'action avec une  mise en scène omniprésente, inquisitrice, presque menaçante dans un souci constant du  cadrage et de la composition de l'image. La même année, le metteur en scène est invité à  participer au jury du Festival de Cannes.

 

En 1962, il se livre une dernière fois à l’exercice du film à sketches avec « Le Diable et les Dix Commandements » L’année suivante, en 1963, sort « Chair de poule » dont le scénario  est adapté du roman « Tirez la chevillette de James Hadley Chase et dont l'intrigue présente  bien des similitudes avec celle du Facteur sonne toujours deux fois. Une fois de plus,  Duvivier y présente un personnage de garce sans scrupule.

 

François Truffaut, un temps, à l’époque de la Nouvelle Vague, le pape du cinéma français, disait de ce très grand cinéaste : « Duvivier a tourné 57 films ; j'en ai vu 23 et j'en ai aimé 8.  De tous, « Voici le temps des assassins » me semble le meilleur. »

 

Duvivier n’est pas seulement un très grand cinéaste par l’ampleur de son œuvre mais aussi par  son éclectisme. Bien sûr il a marqué le cinéma français de la période 1930-1960. Célèbre  pour sa noirceur et son pessimisme, il connut cependant l'un de ses plus grands succès publics  avec ses comédies des Don Camillo.

 

Don Camillo, pour les moins de vingt ans, a inspiré la publicité pour les pâtes « Panzani ». On  y voit un prêtre, Don Patillo, agenouillé devant l’autel avouant ne manger que quelques pâtes. « Oui mais des Panzani 8» lui répond son dieu.

 

Duvivier est l'inventeur d’un univers d’images où le réalisme le plus cru et souvent très noir  est pénétré d’une fantaisie insolite. Après la Seconde Guerre mondiale, il donne une  représentation tout aussi pessimiste de la société française, qu'il montre dominée par  l'hypocrisie, le cléricalisme étroit, la mesquinerie et la rouerie féminine.

 

Il est un bel exemple de ce qu’on lui reprochera, après-guerre « Le Réalisme Poétique » dont  il participera à la création comme style et qu’il développera. N’oublions pas qu’à l’époque les  grands scénaristes et dialoguistes étaient Prévert et Spaak

 

Comme à la Samaritaine avant qu’elle ne soit transformée en temple de la vulgarité du luxe en  toc par l’ineffable Bernard Arnault on trouvait de tout, ainsi, chez Duvivier les thèmes,  souvent les mêmes sont traités de manière différentes.

 

Ces thèmes sont, par exemple, la bande, le groupe, la microsociété et la façon dont les  individus peuvent évoluer ou pas au sein de leur environnement humain : « La Belle Équipe »  1936 qui donne son titre au film, la petite ville de « Panique », 1946 le village italien des  « Don Camillo » 1951,

 

Mais aussi, à côté de cela on y trouve des personnages à la solitude d'autant plus pesante,  déchirante, qu'un monde grouille de vie autour d'eux * : le Saint-Clair de « La Fin du jour »,  1939 le Monsieur Hire de « Panique » 1946 l'assassin » et la vieille dame aux chats de « Sous  le ciel…, le traître aux abois une fois dévoilé dans « Marie-Octobre… » 1958.

 

* Tout un chacun a pu dans son existence vivre cette douloureuse sensation quand, derrière  les hauts murs d’un cimetière, à l’occasion de l’enterrement dans la stricte intimité de la  famille on se retrouve seul face à une peine triste, profonde et déchirante alors même qu’un  avion traverse le pur bleu d’un ciel ensoleillé rappelant qu’ailleurs fourmille encore la vie.

 

Autre thème, des portraits de femmes particulièrement cyniques dans « La Belle Équipe, »  1936 « Panique », 1946 « Chair de poule… » 1963

 

On trouve aussi On trouve des scènes se passant sur ou sous les toits dans « La Belle Équipe »  « Panique » (notamment la scène finale). « Sous le ciel de Paris » 1951 commence, après  quelques vues aériennes de Paris, par un plan où l'on voit un chat de gouttière marcher sur un  toit ; et l'assassin du film s'est aménagé un atelier de sculpteur dans une mansarde. 

 

Qui fait quoi ?

 

Voici le temps des assassins (Julien Duvivier, 1956) - Allen John's attic

 

Jean Gabin : André Châtelin, restaurateur à l'enseigne Au rendez-vous des  Innocents

Il fut un acteur fétiche de Duvivier lequel contribua à sa gloire par les rôles qui lui confia. On compte près de sept collaborations dans des films devenus cultes.

 

Danièle Delorme : Catherine

Après-guerre, elle se perfectionne avec Tania Balachova et René Simon. Son interprétation de  Gigi d'après Colette en 1949 lui apporte la renommée et, sur cette lancée, elle tourne de  nombreux films où sa grâce, sa pudeur et son engagement dans des rôles d'héroïne fragile,  souvent marquée par le destin, font impression. Dans les années 1950 et 1960, elle joue au  théâtre les grands auteurs tels qu'Ibsen, Jean Anouilh, Paul Claudel, Pirandello.

 

Après un rôle à contre-emploi de femme machiavélique dans « Voici le temps des assassins » elle prend au début des années 1960 quelque distance avec son métier d'actrice pour faire de  la production. On la revoit dans les films d'Yves Robert dans les années 1970 comme « Un  éléphant ça trompe énormément » 1976. On ne peut oublier cette scène et surtout la réplique : « « J'aime vos seins ! Je ne peux pas vivre sans eux, c'est décidé. » quand elle est harcelée par  Lucien, un adolescent de dix-sept ans au discours très affirmé, obsédé par ses seins (surtout le  gauche) joué par le très éclectique Christophe Bourseiller.

 

Voici le temps des assassins | Julien Duvivier, 1956 | Cinepsy - Cinéma et  psychanalyse

 

Gérard Blain : Gérard Delacroix

 

On l’a déjà rencontré dans « Avant le déluge » 1954 d’André Cayatte. Notons pour la petite  histoire que cet acteur anticonformiste et à la personnalité affirmée a été marié deux ans avec  Bernadette Lafont autre personnalité affirmée et tout aussi anticonformiste s’il en fut.

 

Lucienne Bogaert : Gabrielle, logée à l'hôtel Le Charolais

 

Le cinéma a plusieurs fois employé ses talents de tragédienne et sa diction originale en lui  confiant des rôles de mères abusives et inquiétantes, de matrones ou de maquerelles. Trois de  ses rôles sont particulièrement notoires : mère maquerelle distinguée d'Élina Labourdette dans « Les Dames du bois de Boulogne » 1945 de Robert Bresson mère droguée machiavélique de Danièle Delorme dans « Voici le temps des assassins » et mère follement possessive de Jean  Desailly dans « Maigret tend un piège » 1958.

 

Germaine Kerjean : Mme Châtelin mère, qui tient une guinguette à Lagny, près du  canal de halage

Une carrière partagée entre théâtre et cinéma. Au cinéma, elle incarna surtout des personnages  antipathiques comme Goupi-Tisane dans « Goupi Mains Rouges ».1943 de Jacques Becker

 

Gabrielle Fontan : Mme Jules

 

Une carrière d’actrice longue de trois décennies. Habituée des petits rôles, elle déploie sur  trois décennies son talent d'actrice de composition dans des personnages aussi variés que  concierge, mercière, femme de ménage, clocharde, religieuse ou directrice d'école. Elle tourne  plusieurs films aux côtés de Jean Gabin et Gérard Philipe.

 

Jean-Paul Roussillon : Amédée, second de cuisine de Châtelin

 

Élève de l'École de la Rue Blanche, il entre au Conservatoire national d'art dramatique (classe  Denis d'Inès), où il obtient en 1950 un premier prix de comédie classique, qu'il partage avec  Michel Galabru et qui lui ouvre immédiatement les portes de la Comédie-Française. Il y est  élu sociétaire en 1960, et en deviendra sociétaire honoraire en 1982.

Il mena, parallèlement une carrière au théâtre et une au cinéma ou il tourna avec les plus grands. Au théâtre il fut également metteur en scène.

 

Il a reçu trois Molières : en 1991, 1996 et 2002 et le César du meilleur acteur dans un second  rôle en 2009.

 

Robert Pizani : le président

 

Au cinéma, il apparaît à partir de 1924 dans près de 90 films (longs et courts métrages)  toujours pour des seconds rôles et joue son dernier en 1961 dans Le Capitaine Fracasse de  Pierre Gaspard-Huit.

 

Aimé Clariond : M. Prévost

 

De 1931 à 1960, près de 100 films avec de metteurs en scène type Grangier, Molinaro,  Delannoy ou Sacha Guitry.

 

Mais aussi grand acteur de théâtre qui intégra la Comédie Française alors qu’il n'a jamais pu  intégrer le Conservatoire : il est recalé à trois reprises au concours d'entrée. Tout cela ne l’empêcha pas de jouer aussi avec succès sur des scènes hors Comédie Française

 

Robert Arnoux : M. Bouvier

 

Ses débuts coïncident avec l’arrivée du parlant en France. Il tourne d’abord pour la firme  allemande UFA « Tumultes » 1931, « Le Congrès s’amuse »1932), puis pour la Paramount  Pictures « La Perle »1932).

 

Mais il incarne rarement les premiers rôles. Arnoux apparaît malgré tout régulièrement dans  de nombreux films à succès le préfet dans « Lettres d'amour » 1942, le profiteur du marché noir dans « La Traversée de Paris » 1956 Il donne la réplique à toute une génération de  comédiens parmi lesquels Jean Gabin et Claude Brasseur.

 

Gaby Basset : une serveuse de la guinguette

 

Gaby Basset débute comme sténodactylo avant d'orienter sa carrière vers le cabaret et le  music-hall où elle rencontre Jean Gabin3. Ils se marient le 26 février 1925 à la mairie du 18e  arrondissement1. Ils se produisent avec succès dans des opérettes, mais le travail les accapare  et ils se voient assez peu. En 1929, Jean Gabin entame une liaison avec sa partenaire  Jacqueline Francell. Le divorce est consommé à la fin de l'année Bien que séparés à l'amiable,  ils tournent leur premier film « Chacun sa chance » en 1930. Gabin n'oublie jamais celle qu'il  surnommait « Pepette » : lorsqu'il redevient l'un des acteurs du cinéma français les plus  sollicités après la guerre, il s'arrange pour qu'elle ait un petit rôle dans ses films.(Merci  Wikipédia)

 

Robert Manuel : Mario Bonnacorsi, Marseillais connaissant les deux femmes

 

Ses débuts au cinéma datent de 1935 pour un petit rôle dans un film de Jean de Limur, « La Petite Sauvage » Il tournera avec des réalisateurs connus, notamment Sacha Guitry, Julien  Duvivier, Jean Meyer, Gilles Grangier ou Christian-Jaque mais la plupart du temps pour des  rôles secondaires. Jules Dassin « Du rififi chez les hommes » 1955,Patrice Chéreau « Judith Therpauve », 1978 Alain Resnais « La vie est un roman » 1983 feront appel à ses services. Cependant sa principale activité d'acteur fut sur les scènes de théâtre, où il interprétait surtout  des comédies de Molière, de Courteline, de Feydeau ou de Marivaux. Il a à son actif plus de  400 mises en scène, autant de rôles. Il fut une figure majeure de la vie théâtrale et artistique  française.

Son rôle pendant la seconde guerre mondiale mérite d’être signalé

 

Camille Guérini : Gégène

 

Encore un de ces acteurs qui eut une double vie alliant cinéma et théâtre. Près de 70 rôles de  1942 à 1963 dans « Le glaive et la Balance » d’André Cayatte. Pour les autres il les tourna à  la demande des Lautner, Verneuil, Decoin, Delannoy, Carné, Allegret, Clouzot, Duvivier, Le  Chanois dont, pour certains, plusieurs fois. Parmi les plus grands on vous dit.

 

Paul Demange : le client au régime

 

Paul Demange fut second ou troisième rôle durant un demi-siècle dans plus de 200 films. Ses  passages à l’écran sont fugaces, garçon de café, coiffeur, greffier, souvent petit employé,  parfois petit chef de bureau, parfois policier et parfois malfrat.

 

Henri Coutet: l'homme qui annonce l'accident d'automobile à la guinguette

 

Du début de sa carrière en 1943 à sa retraite en 1984, Henri Coutet a tourné dans plus de 100  films et téléfilms ou épisodes de feuilleton télévisuel. Il n'a jamais eu de premier ni de second  rôle, et est resté toute sa vie cantonné aux petits rôles et silhouettes.

 

Le chien César

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

La Complainte des assassins, paroles de Julien Duvivier et musique de Jean Wiener,  interprétée par Germaine Montéro

 

Jean Wiener est un pianiste et compositeur français. Il est l'auteur de plus de 350 musiques de  film, pour le cinéma et la télévision, et d'œuvres de musique classique.

 

Il a, quelque fois interprété quelques rôles comme dans « Lady L » de Peter Dustinov d’après  le roman éponyme de Romain Gary. Il interprète le pianiste Krajewski dont le concert est à  chaque fois interrompu quand il se met à jouer la « Grande Polonaise » de Chopin par un  anarchiste qui lance une bombe.

 

Sans oublier les scénaristes

 

Julien Duvivier, avec Maurice Bessy et Charles Dorat. Duvivier était le scénariste de  pratiquement tous ses films

 

Ni les dialoguistes

 

Julien Duvivier, Charles Dorat, Pierre-Aristide Bréal. Comme ci-dessus. Duvivier était le  dialoguiste de presque tous ses films souvent avec Charles Spaak et/ou Henri Jeanson

 

Quelques bons moments

La scène où un client commande un repas très frugal avec un radis au beurre et une bouteille  d'eau minérale a été reprise quasiment en intégralité dans Le Grand Restaurant, sûrement sous  forme d'hommage.

 

Celle où parmi les clientes du restaurant, deux femmes manifestement en couple (sujet  rarement évoqué à l’époque), l’une faisant une courte scène de jalousie à l’autre à propos de  Danièle Delorme « Dis-donc, chérie, est-ce que tu veux son portrait ? » « Je ne dirais pas non ! »

Pax

Prochainement « L’homme qui tua Liberty Valence »

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