Avec le train de nuit, endormez-vous à Paris et réveillez-vous à Nice sur la Promenade des Anglais ou au cœur des Alpes ! Voici notre sélection de 6 destinations à tester sur le mode train de nuit.
Le train de nuit n’a pas dit son dernier mot ! Au départ de Paris Austerlitz, partez vers le sud, dès 29 euros en couchette. On peut se rendre à Briançon, Ax les Thermes, Cannes ou Nice en une nuit...Un temps de trajet optimisé, la possibilité de privatiser un compartiment : les avantages du train de nuit sont nombreux. On vous dévoile 6 villes où profiter du voyage.
Argelès-sur-Mer (11H15 de trajet)
C'est un véritable voyage qui vous amène à Argelès-sur-Mer, tout simplement parce qu’on traverse l’authentique Carcassonne et la chaleureuse Perpignan, correspondance incontournable pour un bain de soleil ou un petit-déjeuner local.
Argelès-sur-Mer profite d’une situation géographique idéale, qui l’a fait rayonner dans toute l’Occitanie. Cette ville maritime, limitrophe à l’Espagne (35 min du Perthus), est un petit coin de paradis nichée entre les montagnes des Pyrénées Orientales et la mer Méditerranée…
À tout moment de l’année on profite simplement du joli paysage marin, les criques de Portells et de l'Ouille sont brutes et natives ! Argelès-sur-Mer déploie aussi une plage de sable fin sur sept kilomètres.
Aujourd’hui c’est « Train de nuit pour Munich » (1940)
Pourquoi ce film ?
Tout simplement pour remercier mon metteur en page préféré et lui faire plaisir puisqu’au détour d’une fiche il s’était laissé aller à une confidence avouant qu’il aimait les films qui se passent dans un train.
Quelle est l’histoire ?
Nous sommes à Prague, exactement le 3 septembre 1939. La guerre est sur le point d’éclater. Le professeur Axel Bomasch, inventeur d'un procédé de blindage, ne voulant pas que sa trouvaille tombe aux mains de l'Allemagne nazie, parvient à s'enfuir à Londres. Il laisse malheureusement sur place sa fille Anna, qui est arrêtée par la Gestapo et envoyée en camp de concentration. Là, elle rencontre Karl Marsen, prisonnier comme elle. Ils parviennent à s'évader et à gagner Londres à leur tour. Par l'intermédiaire d'un agent des services secrets britanniques, Gus Bennett, la jeune femme retrouve son père, mais Karl, en réalité un officier nazi, kidnappe les Bomasch qui sont transférés à Berlin. Gus qui parle couramment allemand se rend alors dans la capitale du Reich, sous l'identité d'un officier allemand du Génie. Il veut enlever Anna et le professeur à la Gestapo et de les ramener en Angleterre...
Les lecteurs fidèles des fiches trouveront des ressemblances avec le scénario du film d’Alfred Hitchcock « Une femme disparaît » 1938. Les deux films bénéficient du talent des mêmes scénaristes, Sidney Gilliat et Frank Launder. De plus, on retrouve, dans Train de nuit pour Munich, trois des acteurs du film d'Alfred Hitchcock : d'une part Margaret Lockwood ; d'autre part, Basil Radford et Naunton Wayne qui reprennent leur duo comique d'amateurs de cricket et de golf, Charters et Caldicott.
Réalisation
Carol Reed
Reed ne possède ni le génie ni l’aura d’Alfred Hitchcock. Il n’en demeure pas moins un réalisateur de qualité connu surtout pour « Le Troisième Homme » 1949 avec Alida Walli, Orson Welles, Joseph Cotten et Trevor Howard et la ville de Vienne (et ses égouts) superbement mise en scène. Film culte s’il en est, tout comme la musique d’Anton Karas.
A propos de ce film Wikipédia reconnait que cette réalisation de Carol Reed est une rareté de qualité qui rappel « Une femme disparaît »1938. Les « ingrédients » sont les mêmes : une partie des intrigues respectives se déroule dans un train, à l'étranger (d'un point de vue britannique) et dans le contexte d'une dictature.
Reed est également connu pour des films inspiré de Graham Greene comme : « Première Désillusion » 1948 ou « Notre agent à La Havane » 1959
Qui fait quoi ?
Margaret Lockwood : Anna Bomasch
Nous l’avons déjà rencontré dans « Une femme disparaît » 1938 d’Alfred Hitchcock. Elle tient ici un rôle similaire. C’est une actrice fétiche de Carol Reed (6 films)
Rex Harrison : Gus Bennett
Lui c’est dans « Guêpier pour trois abeilles » 1967 de Mankiewicz qu’il figure pour la première fois dans les fiches de Ciné papy. A propos de sa prestation dans ce film on peut lire dans Wikipédia : « Par son flegme, son audace, son engagement physique et le charme qu'il déploie, Bennett n'est pas sans préfigurer le futur James Bond.
Paul Henreid Karl Marsen
C’est le méchant de l’histoire, fourbe, traitre, agent double, espion. Tout pour plaire quoi !
Pour éclairer tout un chacun il suffira à Ciné papy de rappeler son rôle dans « Casablanca » 1942 de Michael Curtiz. C’est lui qui tient le rôle de Viktor Laszlo chef de réseaux résistants tentant d’échapper aux nazis avec son épouse Ingrid Bergman qui n’a jamais été aussi radieuse et émouvante.
Amusons-nous un instant, le vrai nom de Heinreid est Paul Georg Julius Hernreid Ritter Von Wassel-Waldingau. Pas facile à caser sur une affiche non ?
Basil Radford : Charters
Et voici, le retours des « Dupont / Dupond » britanniques déjà présents à la même place dans le casting d’ « Une femme disparaît » et toujours aussi drôle en tant que passionnés de cricket et de golf
Naunton Wayne : Caldicott
Wikipédia précise que ces deux personnages ont toujours l'intellect parfois lent, le patriotisme indéfectible, et l'absolue certitude qu'un Britannique ne doit être traité qu'en gentleman, ce en quoi les nazis les décevront considérablement.
Et si pour une fois on parlait musique
Louis Lévy est connu pour sa collaboration à des films notables de l’histoire du cinéma. Il collabore notamment à plusieurs films réalisés par Alfred Hitchcock, comme « Les 39 Marches » 1935, « Jeune et Innocent » 1937, « Les Amants du Capricorne » 1949, et « Le Grand Alibi » 1950.
Autres films notables : « La Citadelle » 1938 de King Vidor « Capitaine sans peur » 1951de Raoul Walsh, « Moby Dick » 1956 de John Huston .
Pax
Prochainement « Coup de Tête »