Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
17 mai 2022 2 17 /05 /mai /2022 06:00

Le 13 juillet 2020 j’écrivais

 

Je viens de terminer un superbe roman Les patients du docteur Garcia d’Almudena Grandes chez JC Lattès

 

 Une guerre interminable

 

 C’est un travail titanesque auquel s’astreint Almudena Grandes depuis dix ans et la parution d’Inés et la joie, premier tome d’une série intitulée Épisodes d’une guerre interminable, qui au final devrait comporter 6 volumes. Le cinquième vient de paraître en Espagne alors qu’en France Lattès a enfin publié le précédent, Les patients du docteur Garcia.

 

13 juillet 2020

Grâce à Almudena Grandes, les « perdants » de la guerre d’Espagne le Dr Garcia et le diplomate républicain, Manolo Benitez se retrouvent le 30/12/1976 à l’aéroport de Barajas, Franco, le caudillo, est mort voilà 1 an ICI 

 

« Les secrets de Ciempozuelos » est donc le cinquième roman de la grande fresque sur l'époque franquiste qu’Almudena Grandes devait parachever avec un sixième et dernier volet. Devait, oui, malheureusement, parce que la grande écrivaine espagnole est décédée le 27 novembre 2021. Quelle tristesse qu'elle n'ait pu achever son œuvre et quels sentiments contrastés se bousculent inévitablement pendant la lecture de ce qui restera son ultime roman. »

 

« Les secrets de Ciempozuelos » s'impose comme le digne successeur des 4 premiers opus de la série orchestrée par Almudena Grandes. « C'est le portrait terrible d'une Espagne isolée du reste de l'Europe, encore marquée la haine entre les deux camps de la guerre et sous le joug d'un pouvoir obscurantiste dans une société figée et sinistre. Dans une atmosphère aussi délétère, l'humanité qui coule dans les veines de deux de ses héros (Germán et María), combattants contre l'ombre, avec leurs faibles moyens, est la source de lumière qui rend le livre tellement attachant et émouvant. Le testament littéraire d'Almudena ne pouvait être autre. »

 

Les secrets de Ciempozuelos - broché - Almudena Grandes - Achat Livre ou  ebook | fnac

 

D’après sa traductrice Anne Plantagenet, « c’est le roman le plus fort, le plus dense, le plus abouti, plein de l’énergie de l’engagement féministe et républicain qui caractérisaient son autrice ».

La mort de l’écrivaine espagnole Almudena Grandes

Très populaire dans son pays, républicaine convaincue, elle avait dans ses romans porté la voix de femmes vivant dans l’Espagne de l’après-Franco. La guerre civile et le franquisme furent aussi au centre de son œuvre. Elle est décédée le 27 novembre, à l’âge de 61 ans.

 

Par Ariane Singer(Collaboratrice du « Monde des livres »)

Publié le 02 décembre 2021 

 

Des centaines de personnes se sont rendues spontanément, lundi 29 novembre, un livre à la main, au cimetière civil de Madrid où la romancière Almudena Grandes, morte deux jours plus tôt d’un cancer à l’âge de 61 ans, a été enterrée. Aux côtés de cette foule d’anonymes, de nombreuses personnalités politiques et artistiques étaient également présentes, du chef socialiste du gouvernement, Pedro Sanchez, au cinéaste Pedro Almodovar en passant par l’écrivain Luis Landero et l’artiste vedette de la chanson et du cinéma Ana Belén.

 

Née le 7 mai 1960 à Madrid, l’écrivaine, autrice d’une quinzaine de livres, jouissait dans son pays d’une immense popularité que certains ont pu comparer à celle de José Saramago au Portugal, même si l’accueil de son œuvre par les institutions littéraires y était plus réservé. Narratrice de talent, écrivaine prolifique, cette inconditionnelle du club de football de l’Atlético incarnait pour beaucoup la figure d’une femme forte et engagée à gauche, « très rouge », comme elle aimait se proclamer.

 

Almudena Grandes, qui avait grandi sous la dictature franquiste, avait pleinement vécu la « movida » madrilène, ce mouvement culturel apparu quelques années après la mort de la mort de Franco en 1975.

 

Des personnages de femmes décomplexées

 

De cette tranche de vie, marquée par une libération des mœurs et des consciences, elle avait tiré son premier livre, paru en 1989, Les Vies de Loulou (Albin Michel, 1990), un roman érotique devenu best-seller, traduit dans une vingtaine de langues. Elle y racontait les amours et fantasmes d’une femme à deux âges de sa vie (15 et 30 ans), creusant avec une liberté alors inédite en Espagne le thème du désir féminin. Adapté l’année suivante au cinéma par le réalisateur Bigas Luna, il lui avait permis d’abandonner son travail comme rédactrice d’articles encyclopédiques pour se consacrer à l’écriture.

 

D’autres personnages de femmes décomplexées viendront nourrir ses livres suivants, telles la protagoniste adolescente de Malena c’est un nom de tango (Plon, 1996) avec lequel elle confortera son succès, et les héroïnes de Atlas de géographie humaine (Grasset, 2000), exposant leurs rêves, leurs passions et leurs déceptions.

 

Mais plus que la sphère intime, l’histoire de l’Espagne contemporaine fut la vraie passion de la romancière, à laquelle elle consacra l’essentiel de son travail. Abordés dans Vents contraires (Grasset, 2003), les thèmes de la guerre civile et du franquisme ont été la grande affaire du roman Le Cœur glacé (JC Lattès, 2008), point d’inflexion dans l’œuvre de l’écrivaine. Sur près de mille pages, couvrant trois générations, elle y met en scène deux personnages issus de familles de bords opposés – l’une phalangiste, ayant prospéré sous le franquisme, l’autre républicaine, exilée en France, dépossédée de tout –, tombant amoureux l’un de l’autre.

 

Six romans sur l’après-guerre civile

 

Cette œuvre monumentale, qui avait mené cette diplômée en histoire et en géographie à se plonger dans une abondante documentation, allait être les prémices de son grand projet romanesque : Episodes d’une guerre interminable, une série de six romans sur l’après-guerre civile, se déroulant entre 1939 et 1964, mais dont elle n’avait pu achever le dernier volume. Commencée avec Inès et la joie (JC Lattès, 2012), qui retraçait l’invasion ratée du val d’Aran en 1944 par des guérilleros venus de France, cette fresque écrite du point de vue des perdants, et mêlant personnages réels et fictifs, avait valu à l’autrice le Prix national de littérature narrative chez elle en 2018, pour son quatrième volet, Les Patients du docteur Garcia (JC Lattès, 2020).

 

Républicaine convaincue, Almudena Grandes regrettait que l’Espagne ait trop vite voulu tourner la page du franquisme, sans faire un nécessaire travail de mémoire. « Je suis convaincue qu’un grand nombre de crises qui secouent aujourd’hui l’Espagne ont à voir avec l’amnésie qu’on a imposée lors de la transition démocratique », disait-elle dans un entretien en 2018 au journal El Comercio. Ses livres, comme les chroniques qu’elle tint jusqu’à très récemment dans le quotidien El Pais, se sont chargés de réparer cet oubli.

 

Almudena Grandes en quelques dates

 

7 mai 1960 Naissance à Madrid

 

1990 Publie « Les Vies de Loulou »

 

2008 « Le Cœur glacé »

 

2020 « Les Patients du docteur Garcia »

 

27 novembre 2021 Mort à Madrid

Partager cet article
Repost0

commentaires

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents