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2 juin 2022 4 02 /06 /juin /2022 06:00

 

Pax me met dans l’embarras, pas dans le débarras, en tressant des couronnes de lauriers à Jean-François Balmer, Didier Bezace et Odette Laure, des saltimbanques comme je les aime.

La DilettanteOdette Laure - Unifrance

 

Si  je choisis Didier Bezace c’est que j’ai écrit une chronique sur lui :

 

Mort du célèbre Didier Bezace, comédien et metteur en scène

15 mars 2020

Didier Bezace, artiste engagé, sa bonté solide, un humanisme fêlé… tout le monde a droit à la beauté…  ICI 

 

Pax en commentaire y déclarait sa flamme à Jack Ralite

 

Jack Ralite, le 11 juin 2013.

Jack Ralite, le 11 juin 2013. 

 

« Jack Ralite, un de ces quatre ministres communistes de Mitterrand qui, pour ces Grands Peureux de Bien-pensant selon Bernanos, devaient constituer la tête de pont permettant aux chars russes de défiler sur les champs Elysée. Ils se sont comportés comme de bons citoyens élus et nommés démocratiquement et respectueux des lois de leurs pays.

 

Ralite, homme très cultivé et amoureux de la culture avait compris et croyait dur comme fer que la culture, la vraie *était un des moyens essentiel pour faire progresser les individus et avancer le « vivre ensemble »

 

Un détail sans importance, Jack Ralite fut dans le gouvernement Mauroy, sous la présidence de François Mitterrand, Ministre en charge de la santé puis ministre délégué à l’emploi. La culture étant le monopole d’un autre Jack.

 

La Dilettante - film 1998 - AlloCiné

Aujourd’hui c’est « La Dilettante» (1999)

 

Pourquoi ce film ?

 

Parce qu’il serait temps que Ciné papy arrête de se prendre au sérieux et vous invite à une franche rigolade sans cependant que ne cela tourne à la pantalonnade. De la tenue avant toute chose. Ici il se permettra même de faire le zozo, sans sortir du cadre de l’épure

 

Quelle est l’histoire ?

 

Pierrette Dumortier est une grande bourgeoise qui s’ennuie. Justement, cette femme de caractère mais velléitaire résiste à tout sauf à la tentation et surtout à l’ennui. Elle ne sait quoi inventer pour y échapper. Elle décide un beau jour de quitter son mari et sa vie bourgeoise en Suisse pour retourner à Paris. Elle s’installe, tout d’abord, en banlieue dans l'appartement de son fils OS. Et les péripéties commencent, au grès des opportunités. Elle trouve du travail dans un collège puis dans un bistrot ou sa bonhommie et son allure font merveilles. Elle rencontre la riche famille reconstituée de sa fille. Elle tombe amoureuse d'un prêtre mais couche avec le fiancé de sa fille. À chaque nouvelle embauche elle grimpe dans l’échelle sociale. Elle finit par se faire manipuler par un antiquaire véreux, ce qui la mènera en prison où, là encore son flegme ,sa désinvolture et son nature font merveille. Rien ne semble l’atteindre. Elle a toujours une explication pleine de bon sens pour expliquer ses gestes et qui désarçonne son interlocuteur emberlificoté dans le politiquement correct et la routine.

 

Réalisation

 

De Pascal Thomas, que Ciné papy connaissait mal jusqu’ici, je dirais qu’il possède l’art de faire rire tout en restant sérieux.

Après un court métrage il réalise « Les zozos » 1972 « Pleure pas la bouche pleine »1973 et « Le chaud lapin » 1974, qui contribuent à faire connaître Bernard Menez, puis, « Confidences pour confidences »,1979 « Celles qu’on n’a pas eues » 1981 et « Les maris, les femmes, les amants » 1989 fantaisies proches de l’esprit boulevardier ou une autre « Qualité Française » dans la catégorie humour !

 

Un temps il abandonne le cinéma pour se consacrer aux voyages et à la bibliophilie. C’est en 1998  qu’avec « La Dilettante » il signe son retour à la réalisation.

 

Très actif dans le monde du cinéma Il invente le prix du Carrosse d’or, remis au Festival de Cannes lors de la cérémonie d’ouverture de La Quinzaine. Il sera remis à des cinéastes tels que Jacques Rozier, Clint Eastwood, Nanni Moretti, Ousmane Sembene, David Cronenberg, Agnès Varda.

Il réalisa encore neuf films et occupa divers poste comme la présidence la Commission d’avance sur recettes ou de la Société Française des Réalisateurs de Films.

 

Un homme sérieux qui sait faire rire ou pour reprendre la règle de vie de pax : « Soyons sérieux, ne nous prenons pas au sérieux ».

 

Qui fait quoi ?

 

Catherine Frot :                    Pierrette Dumortier

 

On a déjà rencontré dans la fiche « Les saveurs du Palais » 2012 cette actrice surdouée consacrée par deux « Césars »  deux « Molières ».

 

« La Dilettante » est son premier grand rôle au cinéma. Ce fut un succès critique et commercial appréciant notamment une actrice capable de jouer simultanément dans les tons burlesques et tragiques.

 

Nous la retrouverons certainement dans d’autre fiche. Inutile donc d’en dire plus pour l’instant. Soulignons cependant que ses collaborations avec Pascal Thomas furent à chaque fois un événement dans sa carrière, révélation, accession à un niveau supérieur, confirmation etc. Ces collaborations menant à d’importants et mérités succès, s’interrompis pour « incompatibilité d’humeur »

 

Base de données de films français avec images

Barbara Schulz :                   Nathalie la fille de Pierre Dumortier

 

Une belle carrière pour cette jeune actrice qui fut nominée aux Molières dans la catégorie Meilleur espoir féminin qui intéressa des cinéastes comme Robin Renucci, Robert Hossein, Vincent Lindon. Elle débuta par le télévision. Au théâtre elle eut comme partenaire Pierre Arditi  en jouant sa fille dans « Joyeuses Pâques » rôle pour lequel elle obtint le Molière de la révélation féminine en 2001

 

La dilettante - Comédie sur Télé 7 Jours

Marie-Christine Barrault :           Thérèse Rambert

 

Elle fait ses premiers pas au cinéma en 1969, lorsque Éric Rohmer l’a choisi pour jouer, aux côtés de Jean-Louis Trintignant, le rôle d'une petite provinciale catholique dans « Ma nuit chez Maud » 1969. Jusque-là, nièce de Jean-Louis Barrault et de Madeleine Renaud, elle s’était consacrée au Théâtre. Elle retrouva Rohmer pour « L'Amour l'après-midi » 1972 et « Perceval le Gallois ». 1978.

 

Tant au théâtre qu’au cinéma elle a eu une carrière internationale aidée en cela par son succès dans « Cousin, cousine »  1975 grâce à quoi elle est nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation .Elle tourna avec André Delvaux « Femme entre chien et loup » 1979 elle décide alors de donner une nouvelle impulsion à sa carrière en s'installant aux États-Unis. Woody Allen lui confie alors le rôle d'Isobel dans « Stardust Memories » 1980 qu'il a spécialement écrit pour elle. Viennent « La grande menace » 1978 film de Jack Gold avec Richard Burton, Lino Ventura et Lee Remick.

 

Elle a toujours choisi judicieusement ses rôles. On ne finirait pas de les citer. Elle a su les choisir en accord avec son physique de dame âgée par exemple comme les mères.

 

Éclectique, elle fit de la pub pour « Slim Fast ». Elle fit aussi du doublage ou enregistra des contes pour enfant.

Plus étonnant, en 1976, au Gala de l'Union des Artistes organisé à Los Angeles, à l'issue de six semaines d'entraînement intensif, elle exécute un numéro de trapèze aux côtés de Guy Marchand. Une très grande dame !

 

Pour la rubrique « Potins » Elle s'est mariée deux fois : la première avec Daniel Toscan du Plantier, avec qui elle a un garçon et une fille ; la seconde, avec Roger Vadim, de 1990 jusqu'à la mort de ce dernier en 2005.

 

Elle a été la compagne du réalisateur Michel Boisrond pendant dix ans.

 

L'immense succès de Cousin, cousine (particulièrement aux États-Unis), en, lui apporte la consécration : elle est nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice pour son interprétation.

 

 

Bernard Verley :                   André Ackermann

 

Quelques cinquante-six films dont quatre avec Pascal Thomas.

 

Il est le frère de Renaud Verley. Comme on dit il joua pour les plus grands Rohmer, deux fois pour Buñuel et Claude Miller, Becker, Berri, Chabrol entres autres ou encore Ozon et Doillon.

 

Il affiche aussi une belle carrière au théâtre au service de grands textes et de grands metteurs en scène.

 

Odette Laure :                 Zoé de la Tresmondière

 

Ciné papy ne connaissait cette actrice de cinéma, de théâtre et de télévision, pratiquement que de nom. Dans la série des « Maigret » avec  Bruno Cremer dans le rôle-titre  elle est inquiétante en vieille dame sournoise et maléfique.

 

Elle participa également à des émissions de variété et, en tant que chanteuse, elle présenta des tours de chants. Avec autant de corde à son arc elle participa à peu de film dans lesquels on lui donnait des petits rôles de complément.

 

C’est fort dommage car dans  « La dilettante » elle est épatante de drôlerie naturelle.

 

Gérard Hernandez :                  L'inspecteur de police

 

Qui ne connaît cet acteur d’origine espagnol presque toujours rigolo avec sérieux.

 

En 2020, En tant qu'acteur, il compte environ 75 ans de carrière dans le monde du cinéma avec des rôles dans 32 séries et 55 films. Il a été nommé deux fois aux Molières en 1992 et 19945. Dans les médias, il a été qualifié de « comédien reconnu » sur RTL et d'« acteur emblématique » par Télé-Loisirs.

 

Actuellement depuis 2009, on peut le voir tous les soirs à la télévision dans le rôle de Raymond de la série télévisée « Scènes de ménages »

 

Jean-François Balmer:            Le président du tribunal

 

Étonnant acteur autant  connu pour ses rôles que pour sa discrétion. Il a une haute idée de son métier et ne comprend pas comment on peut se répandre lors d’interview ou d’articles en donnant un avis sur des sujets ou l’on a aucune compétence du simple fait d’être un acteur à succès. Si on veut le faire parler, il ne vous parlera que de son métier et/ou de ses rôles. Quel plaisir que de pouvoir le revoir, lors de rediffusions. Citons parmi ses quelques quatre-vingt  films « L'Ivresse du pouvoir » 2006 de Claude Chabrol avec il tourna quatre fois ou l’amusant autant qu’intrigant « Le Mouton enragé » 1974 de Michel Deville.

 

N’oublions pas non plus son rôle de flic désabusé, irrémédiablement blessé par les accidents de la vie. Il tient le rôle du commandant Rovère dans la série « Boulevard du Palais » de 1999 à 2017.

 

Jean Desailly :                 Édouard Thibault

 

Son physique de bon bourgeois un peu falot vous est certainement connu. Pour mieux le situer soulignons, dans sa très abondante filmographie trois films ou il tenait des rôles essentiels

 

« Le Doulos » 1962 de Jean-Pierre Melville  « La Peau douce »  1964 de François Truffaut « Le Professionnel » 1981de Georges Lautner et pour faire comme les quatre tiers de l’apéro picon-citron-curaçao de César dans «  Marius », un petit quatrième, très «  qualité française » « Le Baron de l'écluse » 1960 de Jean Delannoy avec Jean Gabin, Micheline Presle, Jacques Castellot et surtout des dialogues de Michel Audiard. De quoi passer un très bon moment.

 

Didier Bezace :               L'abbé Ferro

 

Acteur et metteur en scène français, comme beaucoup il a tourné pour le cinéma et la télévision. Il a déployé une grande activité dans le monde du théâtre. Plus particulièrement, sur une idée de Jack Ralite, il prend la direction du Théâtre de la Commune d'Aubervilliers et ce, depuis 19972, et continue d'être acteur de cinéma et de télévision. Son mandat en tant que directeur du théâtre de la Commune s'achève en 2013. Cela, m’est tout particulièrement cher car ce maire communiste d’Aubervilliers , Ministre de Mitterrand, illustre parfaitement et contrairement aux railleries communes que l’on peut, à la fois, être intelligent, honnête et communiste.

 

La dilettante - Comédie sur Télé 7 Jours

Gisèle Casadesus :               la bénévole

 

Wikipédia nous dit  qu’elle est membre de la dynastie Casadesus, célèbre famille d'artistes, elle est la mère du chef d'orchestre Jean-Claude Casadesus, de la comédienne Martine Pascal, du compositeur Dominique Probst et de l'artiste plasticienne Béatrice Casadesus, la grand-mère de la cantatrice Caroline Casadesus et l'arrière-grand-mère du musicien de jazz Thomas Enhco . Jusqu’à son décès en 2017 elle a été doyenne de la Comédie Française. Ses rôles sur scène, tant à la Comédie Française que ceux tenus sur scène d’autre théâtres, au cinéma ou à la télévision ne se compte plus. Elle a joué deux fois pour Claude Lelouch , Jean Becker et Pascal Thomas. Un peu cantonné à la fin aux rôles de vieille dame et/ou de grand mère, son allure faisait merveille, un peu comme, chacune dans son style Maggie Smith dans Downton Abbey

 

Armelle :                            La juge d'instruction

 

Cette intello (hypokhâgne et khâgne) n’a pas résisté à l’appel des sunlights. On l’a découvert dans « Caméra Café » à cinquante-deux ans ( Eh, ça va la tête goujat de Cinépapy ! On ne dit pas l’âge des dames. N’empêche elle aligne quelques quarante films au compteur, presque tous des comédies. Il est vrai qu’elle sait se montrer irrésistible et/ou pince sans rire. Bravo, cela nous manque des actrices drôles avec finesse.

 

 

Bons Moments

 

En prison quand elle explique à sa fille qu’elle est mieux incarcérée que chez elle et qu’elle souhaite surtout qu’elle ne vienne pas la voir.

 

Ses tribulations parmi les dames de charité de la paroisse du prêtre dont elle est tombée amoureuse

 

Quand avec naturel elle s’installe à la table du diner mondain au domicile Bcbg de son ex-mari remarié que sa venue surprend car, bien sûr, elle n’était pas invitée.

 

Au tribunal quand sa soit - disant victime tourne les experts et les avocats de la partie civile (son propre fils qui lui aussi en prend pour son grade) et met les journalistes dans sa poche.

 

Avis de Ciné papy.

 

Ce film est une pochade de bon goût avec assez de finesse pour nous séduire.

 

L’abatage tout en retenue de Catherine Frot est un régal et la confirme, si besoin, était au rang d’une des meilleures actrices actuelles du cinéma français.

 

C’est un plaisir que de retrouver Jean François Balmer et son jeu subtil, tout en finesse. A mon goût on le voit trop rarement

 

Cerise sur le gâteau Odette Laure dans un vertigineux rôle de vieille dame à qui on ne le fait pas. Un morceau d’anthologie.

 

Ah ces acteurs !

 

Pax

 

 

 

 

 

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