Le 12 juin 2011 j’écrivais :
Je suis 100% addict d’Arno et je n’en éprouve ni culpabilité, ni remord et bien sûr je ne me soigne pas. Bien au contraire j’estime qu’Arno est le seul antidote à mon allergie pour les pisses-menus qui viennent, de temps à autre, se soulager sur mes chroniques. Pour sûr qu’ils se déboutonnent avec élégance mais je sens chez eux le rance du convenu. Je leur préfère les chiens qui lèvent la patte face aux belles louloutes qu’ils veulent séduire car eux au moins ils ne cachent pas sous le gourmé leur drague éhontée... Oui, oui, moi aussi je me soulage, ça me fait du bien. Et encore je suis discret car si je vous racontais ce que me disent mes copines sur le compte de cette engeance vous seriez édifiés. Mais, comme il me reste encore un soupçon de charité chrétienne je suis le muet du sérail.
Depuis j’ai pondu une chiée de chronique sur ce rocker déglingue. ICI
"Putain putain"... Le chanteur belge Arno est mort à l’âge de 72 ans
Disparition
Par Anthony Cortes
Publié le 23/04/2022 à 17:30
À 72 ans, le chanteur belge Arno s’est éteint après un long combat contre le cancer. Encore en tournée il y a quelques semaines pour « rester en vie », il avait dû annuler sa dernière date prévue à Bruxelles pour raison de santé.
Ostende n’a plus de voix. Atteint d’un cancer du pancréas depuis 2019, le chanteur belge Arnold Charles Ernest Hintjens, dit Arno, s’est éteint à l’âge de 72 ans. C'est son manager qui a annoncé la nouvelle dans un communiqué, repris par la presse belge. Une tournée était prévue tout le mois de février en Belgique, « pour continuer à vivre » disait-il. « Vivre », c'était d'ailleurs le titre de son dernier album, sorti en 2021 et enregistré avec le pianiste Sofiane Pamart. Arno a pourtant été contraint d'annuler son ultime concert, prévu le mardi 15 mars à Bruxelles. « Les gens qui savent que j'ai un cancer se demandent pourquoi je suis sur scène, mais il faut savoir que c'est la scène qui me donne le plus d'énergie », se justifiait-il avant le lancement de cette série de concerts. Une énergie qui n’aura pas suffi.
SUCCÈS D’INITIÉS
Né le 21 mai 1949 à Ostende, au nord-ouest de la Belgique, Arno s’était récemment permis de reprendre les mots de Léo Ferré pour chanter les charmes de sa ville et de ses racines. Toujours avec une mélancolie pleine de lumière et de rebonds potentiels, armé de sa voix brisée reconnaissable entre mille : « Oui ça pleuvait. Comme à Ostende et comme partout, quand sur la ville tombe la pluie et qu'on se demande si c'est utile. Et puis surtout si ça vaut le coup, si ça vaut le coup de vivre sa vie ».
Sa vie valait-elle le coup ? Musicalement, en tout cas, elle fut indéniablement riche pour celui que l’on désignait souvent comme une sorte de Jacques Higelin flamand. D’abord membre du groupe TC Matic (ex-TC Band) de 1977 à 1986, référence rock au Benelux, Arno se lance en solo dès la séparation. Il lui faudra cependant attendre le début des années 1990 pour se faire véritablement connaître du public français par sa participation, en collaboration avec le compositeur Philip Glass, à la bande originale du film Merci la vie de Bertrand Blier. Initié au blues par son professeur de néerlandais, Hubert De Cleer, Arno restera toujours fidèle à ses maîtres : Lightnin’Hopkins ou Sonny Boy Williamson II.
En solo, Arno aura publié treize albums originaux entre 1986 et 2019. Si les ventes restent limitées, l'artiste rencontre un petit succès critique auprès d'initiés du genre. Restent des titres superbes plus dégueulés que chantés – en bon écorché qu’il était – mais toujours vécus intensément. Avec insolence et une touche de naïveté enfantine. « L'amour je trouve ça toujours dans les yeux de ma mère », crache-t-il dans ce titre issu de l’album « À la française » sorti en 1995. « Irma a je ne sais quoi que les autres n'ont pas, mais celle-là est DJ au cinéma d'un autre que moi », désespère-t-il dans Lola etc.… : drame d’amours déçus, ratés, inexplorés.
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