En ce moment j’ai le sentiment de n’écrire que pour Pierre et Pax, ça me motive en ces temps de votation après une campagne Tefal, où rien n’accroche, mais où les réseaux débordent d’excréments, oui moi je m’accroche, m’agrippe à mon petit espace de liberté, un peu de douceur dans ce monde de brutes.
Et puis, samedi soir la Libre Belgique l’a annoncé : ce foutu « chanteur de charme raté », à cause de sa coiffure, évidemment ébouriffée, qui s’étonnait longuement s’étonner de celles de certains de nos puissants dirigeants, qui lui semblaient comme « des culs de lapin rose ». Celle de Mireille Mathieu, son idole, en revanche, était absolument formidable, a tiré sa révérence, putain de putain, dans mon abécédaire le A d’ARNO s’est placé devant le B de Baschung
Et de glousser comme un gamin de son timbre rocailleux, qui ressemblait paraît-il à celui de sa grand-mère, dont le père était anglais, et elle chanteuse d’entracte de cinéma, pareillement bizarre, tout comme lui, que sa voix. « Elle me disait : les hommes croient qu’ils savent tout, mais ce sont les femmes qui comprennent tout. Elle a raison. »
Il a pourtant tenu bon un sacré bout de temps, le crabe au pancréas est radical ICI, montant sur scène jusqu’aux derniers instants, la tête pleine de projet dont un duo avec Mireille Mathieu avec La Paloma.
« C’est ma maîtresse la musique », et il n’avait pas grand-chose de plus à en dire.
« J’aime quand le soleil tombe dans la mer »,
Ciao Arno, c’est pas d’la poésie, les hommes font comme les oiseaux, Tjip Tjip c’est fini.
LIRE le bel hommage de Julie Henoch publié dimanche 24 avril 2022 dans le Temps ICI
Ce dimanche j’ai voté tôt, j’ai voté sans problème pour Macron parce que le système de votation me contraint au 2d tour de faire un choix, j’avoue que pour aujourd’hui c’est facile, je ne vais pas voter pour la Le Pen, voter blanc c’est voter nul, c’est refuser de choisir. Depuis que je vote aux présidentielles, et cette fois-ci ce sera peut-être pour la dernière fois, 5 ans ça ajoute beaucoup à mon bail, je n’ai jamais pu voter pour un candidat qui collait avec mes idées.
Ce n’est ni bonnet blanc-blanc bonnet, ni choisir entre la peste et le choléra, c’est voter pour un sortant démocrate, penchant plutôt à droite, une droite à la Juppé matinée de centrisme à la Bayrou, Macron a forcé les traits de monarque institutionnel, son absence de culture politique, ses disruptions de potache inspecteur des finances, ont masqué sa capacité à comprendre les ressorts profonds de ce pays certes de plus en plus ingouvernable.
Provocation : plus Macron flanquera une raclée à la Le Pen plus celle-ci sera placée devant son incapacité à prendre les rennes, entre-nous Macron était pour elle le candidat idéal, le hautain exécré. Du côté des insoumis, qui n’ont fait qu’un peu plus de 20% en raclant les fonds de tiroir, la faute à leur incapacité dixit Ruffin à drainer les voix de la France périphérique, quand on se veut une Union Populaire c’est un échec puisque ces voix sont allés à la Le Pen.
Je suis peut-être naïf ou un fieffé optimiste mais je me dis que le Macron élu avec un gros paquet de voix qui ne l’aiment pas saura mieux qu’au cours de son premier mandat : écouter et infléchir sa politique. Il a bien su le faire avec la quoi qu’il en coûte qui n’avait rien d’ultra-libéral que je sache.
Reste pour pousser à la roue à tordre le cou à la logique de l'amplification de la victoire aux élections législatives et là le petit père Mélenchon tient une belle part de la solution...
Le scrutin d’arrondissement ICI
Son cousin germain
Les députés sont élus au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Est élu au premier tour le candidat ayant obtenu la majorité absolue des suffrages exprimés, s’ils représentent au moins 25% des électeurs inscrits sur les listes électorales.
Si personne ne remplit ces conditions, il y a ballottage et un second tour est organisé le dimanche suivant. Ne peuvent se maintenir au second tour que ceux ayant obtenu un nombre de suffrages au moins égal à 12,5% des inscrits.
Est proclamé vainqueur le candidat arrivant en tête. Si le nombre de voix est identique, le candidat le plus âgé l’emporte.
Pendant l'élection présidentielle, comment la culpabilité s'est invitée dans le vote des Français ICI
Emmanuel Macron ou Marine Le Pen? Avec eux, une autre invitée s'est fait une place: la culpabilité, entre les votes pour faire barrage, ceux qui se font sans conviction, ou ceux pour lesquels on se fait critiquer...
Par
Marine Le Breton