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20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 06:00

 

Ce matin je m’aventure dans des « sables émouvants » (Love On The Beat Gainsbourg)  en posant la question : nous dirigeons-nous, sous les rets des défenseurs de la Santé Publique au nom du « bien-être » vers une société où le « bien manger » sera remplacé par une bouffe aseptisée soucieuse de nos artères et du budget de la sécurité sociale ?

 

Paradoxalement, le règne de la malbouffe porteur de nouveaux malheurs : listéria, escherichia coli, salmonellose, pizza Buitoni (Nestlé), Kinder de Ferrero, fromages de la GD produits par Lactalis... et bien sûr  du développement de l’obésité chez les plus pauvres, loin, en réaction, de susciter chez les gardiens de la Santé Publique, une promotion d’une alimentation plus naturelle, moins élaborée dans des usines, pousse à l’érection de barrières factices pour soi-disant protéger les consommateurs.

 

Sens interdits - Chantal Pelletier - Gallimard - Grand format - Librairie  Gallimard PARISLes Bouffeurs anonymes - Aline, Marie - Livres - Amazon.fr

Deux livres m’ont conduit à poser cette question ?

 

  • Les bouffeurs anonymes de Marie Aline (1)

 

  • Sens Interdits de Chantal Pelletier (2)

 

(1) Toma se rêvait détective privé. Il est devenu critique gastronomique. Dans un Paris vivant au rythme d’un État autocratique qui a poussé le culte du bien-être à son paroxysme, il cherche à exister. Sa fonction : dicter à ses semblables ce qu’ils sont censés manger. Et, s’il ne s’interdit pas quelques écarts, ce triste sire exécute avec zèle les desiderata du journal pour lequel il œuvre dans l’ombre d’un chef méprisant. Mais un soir, lors de sa promenade rituelle, une lueur attire son attention. Derrière la grille d’un snack du quartier, une réunion s’est organisée. Ils sont là, candidats à la honte, rassemblés autour d’un seul homme. Leur secret : une addiction féroce à la nourriture. Tel un Kessel des temps nouveaux, Toma va intégrer clandestinement ce petit cercle et trouver de quoi écrire le reportage de sa vie. En plus d’une source inépuisable d’inspiration, il découvrira, en auscultant ces repentis, sa véritable nature. Mêlant anthropologie et roman d’apprentissage, cette première œuvre dérangeante et facétieuse questionne notre part de sauvagerie et se révèle d’une incroyable acuité quand il s’agit de faire exploser carcans et tabous.

 

CITATION

 

« L’élément le plus polluant pout la planète était l’être humain. Il fallait réduire les naissances pour des raisons évidentes de protection de l’environnement et profiter des pandémies pour faire le ménage parmi les vivants. »

 

(2) 2046 en Provence.

Nous sommes en 2046, et la situation s’est aggravée. Les libertés ont fondu comme peau de chagrin au nom de la sécurité sanitaire. Le permis de table est plus que jamais d’actualité, les stages de récupération de points se sont multipliés pour les délinquants menacés de « devoirs d’intérêt général », voire de « centres de redressement ». Drones, caméras de surveillance, reconnaissance faciale, et au télé coaching punitif, fleurissent à tous les étages.

 

Des attentats alimentaires, quelques mois plus tôt, ont tué plusieurs fois en France, tandis que la faim taraude les plus démunis et que des milices veillent sur les ambitions économiques des investisseurs chinois. Dans ce monde affolant, les policiers alimentaires Anna Janvier et Ferdinand Pierraud doivent enquêter sur le meurtre d’une femme retrouvée ligotée nue à une chaise devant un festin à l’ancienne, gavée à mort. Ils ne se doutent ni l’un ni l’autre des répercussions que cette enquête va avoir sur leur vie et sur celle de leurs proches...

 

CITATION :

 

Cette MAISON DE REDRESSEMENT ALIMENTAIRE, j’ai regardé, c’est curetons et compagnie ! Nul ! Une religion sans bonnes choses à manger, ça n’existe pas ! Avec ses Buvez ceci est mon sang, mangez ceci est mon corps, Jésus a fait le plus bel éloge du banquet. Et les moines qui ont inventé les clos-vougeot, gaillac, châteauneuf-du-pape, chartreuse, bénédictine, kirsch, et j’en passe ! Ils avaient du gosier, les frangins !

 

(...)Fâchée avec son époque, la viande cultivée, les purées-repas et les fibres aromatisées, leur commodité, leur légèreté, leur EMPREINTE CARBONE raisonnable, elle aurait dû vivre un siècle plus tôt, s’en mettre plein la lampe de communions en baptêmes, de vendanges en moissons, de kermesses en fêtes votives.

— Époisses, maroilles, coulommiers… Là, oui, on peut croire en Dieu !

Mais comme ce blog en pleine déliquescence est censé participer à l’Extension du domaine du vin ...

 

Chaque jour, avec votre petit déjeuner, sur cet espace de liberté, une plume libre s'essaie à la pertinence et à l'impertinence pour créer ou recréer des liens entre ceux qui pensent que c'est autour de la Table où l'on partage le pain, le vin et le reste pour « un peu de douceur, de convivialité, de plaisir partagé, dans ce monde de brutes ... »

 

Je me dois de plonger dans mes archives pour évoquer le reportage de Joseph Kessel sur les Alcooliques anonymes de New-York en 1960 publié dans le quotidien France Soir. Ce reportage signe la naissance du premier groupe AA en France et déclenche le développement spectaculaire du mouvement. Il fut le premier président non-alcoolique d’Alcooliques anonymes France.

 

L’alcoolisme est l’impensé du buveur, du dégustateur, de l’amateur...

 

Et pourtant !

 

« Le problème majeur de l’alcoolique, c’est qu’il se ment. C’est là la première étape de cette spirale infernale qu’est l’alcoolisme : le déni. Oui, on boit, plus que les autres et plus que de raison, mais cela n’a pas d’importance car l’on est différent de ceux qui sont tombés dans la gnôle. On est plus puissant qu’eux, plus brillant, au final on est simplement plus. Dans cette logique, l’alcool rempli une place étrange, à la fois désinhibant social et tyran, nous montrant soit sublimé, soit telle une épave. Les alcooliques anonymes nomment ces deux aspects de l’alcool, l’alcool festif ou l’alcool tyran. Or, ce que montre très bien le livre de Joseph Kessel, par les témoignages qu’il recueille c’est que l’élément conduisant à basculer d’un état à l’autre est généralement l’ego de l’individu. Il s’agit du dialogue que tient l’alcoolique avec lui-même et qui se construit autour de sa fierté. Ainsi, voici ce que déclare Robert N, patron de presse au Herald Tribune, à Kessel afin d’expliquer comment il est tombé dans l’alcool » ICI

 

Avec les Alcooliques Anonymes

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commentaires

P
il paraîr que les plus grosses fraudes se font sur le pâté de cheval et d,alouette et encore on ne sait pas tout
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P
Lactalis dont le nom sonne comme celui d'une de ces nombreuses maladies infectieuses comme la lisrériose due à une bactérie affectant la mauvaise alimentation !<br /> Le problème de la bouffe industrielle qu'on ne saurait à aucun moment soupçonner de mauvaise intention serait plutôt un problème de compétence . Une incapacité avérée à réaliser les recettes de leurs plats. <br /> Résultats, après les erreurs malencontreuses d’étiquettes – des lasagnes avec du cheval en lieu et place de « pur bœuf » ou du lapin chasseur sans la moindre trace de chasseur, on assiste aujourd’hui à l’adjonction no maitrisée d’ingrédients dont on ne sait d’ou ils sortent.<br /> On constate également à d’étonnante orientation marketing . En effet, quelle idée que de singer les émissions de téléréalité comme « Cauchemar en cuisine » avec les cuisiniers Philippe Etchebest ou Gordon Ramsay du la sixième chaine de télévision. Le succès des unes ne garantie pas celui des autres !
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