« Ce n’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule. »
N’en déplaise à Michel Audiard, qui avait le sens de la formule qui tue dans ses dialogues au cinéma, moins au temps incertain où il aurait dû éviter de tremper sa plume dans le venin antisémite, je ne dirai rien de ce classement, mon titre suffit.
Le Classement 2022
À l'instar du classement 2021, La Fondation du Vin souhaite, par ce classement 2022, mettre en avant les acteurs qui agissent pour un vin meilleur.
À la veille de l'élection présidentielle 2022, les protagonistes de celle-ci vont mettre opportunément en avant les qualités et avantages du monde de la vigne : balance excédentaire, emplois non délocalisables, mise en avant du patrimoine, entretien des campagnes...
« Les porte-drapeaux d'une famille responsable, innovante, performante, consciente, inspirante »
Et ils auront bien raison ! Les 80 lauréats qui composent ce classement sont les porte-drapeaux d'une famille responsable, innovante, performante, consciente, inspirante. Passée cette élection, espérons que cette famille toute entière en sortira grandi et que seront oubliés les crispations infondées et désuètes qu'elle a parfois pu générer.
Ces lauréats insufflent de l’optimisme, donnent des perspectives, inspirent, ils sont Le Vin de Demain.
Les Lauréats 2022
Réalisé en toute indépendance par les membres de la Fondation du Vin, Le Vin de Demain n’est pas un classement exhaustif, c’est un recensement de 80 acteurs de l’industrie viti-vinicole, qui, par leur volonté, leur vision, leurs actions, leurs innovations ou tout simplement leur quotidien, donnent un avenir au vin, construisent Le Vin de Demain.
Merci à Julia Bouchet pour sa sélection ICI
Le Classement ICI
11 janvier 2016
Je vous préviens sieurs dégustateurs, vous allez salement déguster !
De nos jours, où que tu ailles, tu dois déguster !
Impératif catégorique !
Bonne dégustation par ci, bonne dégustation par là, n’en jetez plus la cour est pleine.
Si déguster c’est goûter un plat ou un vin pour en apprécier les qualités, les savourer, je n’y trouve rien à redire. Nous ne mangeons pas que pour vivre mais aussi pour éprouver du plaisir, un plaisir souvent partagé autour d’une table entre parents ou amis. Le vin, lui, a un statut particulier, longtemps boisson énergétique il s’est installé, dans nos sociétés d’abondance, comme un marqueur social.
Dis-moi ce que tu bois et je te dirai qui tu es !
À partir de cet impératif sont venus se greffer toute une engeance de dégustateurs professionnels pour qui déguster c’est juger, noter, classer, étiqueter, exclure…
Entendez-moi bien je ne développe aucune acrimonie à l’encontre de la fonction de critique qu’elle soit gastronomique ou œnophile et je ne dénie pas aux guides : le Michelin, le Gault-Millau, la vieille RVF et ses tous petits cousins, une fonction qui est justement celle d’un guide : orienter ceux qui veulent découvrir.
Du côté des blogueurs ils ont très vite pris le pli, les mauvais plis trop souvent.
À chacun de faire comme bon lui semble, avec ou sans béquilles, les conseilleurs ne sont jamais les payeurs.
Mon agacement, dans le petit monde du vin, a pour origine l’instrumentalisation de la dégustation, certains prétendent en faire un outil de sélection quasi-infaillible à la fois pour délivrer le bulletin de naissance de l’identité d’un vin et pour le situer dans une hiérarchie statutaire.
Nous vivons dans un monde où la main, de ceux qui ne font pas, a soi-disant plus de valeur que celle qui fait. ICI