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28 février 2022 1 28 /02 /février /2022 06:00

 

J’aime ce titre de Marie Étienne le 12 janvier 2022 dans En attendant Nadeau Journal de la littérature, des idées et des arts, je le reprends à mon compte.

 

Je suis un fidèle de Tonino Benacquista.

 

 

Peut-on dire que Tonino Benacquista est plus connu comme scénariste que comme écrivain, que son goût des images a éclipsé son goût des mots ?

 

Ce serait contredire sa biographie. Car ce sont les mots qui l’ont sauvé de sa condition de « rital », né dans une famille quasiment analphabète. C’est le sujet de son nouveau livre, Porca miseria.

 

Mais on pourrait tout aussi bien affirmer le contraire : les mots, il avait du mal à les lire, c’est peu de dire que les livres qui lui étaient proposés à l’école lui tombaient des mains. Et pourtant l’œuvre littéraire de Tonino Benacquista est très abondante. Oui, mais sa production scénaristique l’est au moins autant.

 

On pourrait poursuivre : les mots lui ont permis d’obtenir cinq prix littéraires, un César du meilleur scénario pour Sur mes lèvres de Jacques Audiard et un César de la meilleure adaptation pour De battre mon cœur s’est arrêté du même cinéaste, des prix pour ses bandes dessinées.

 

Tonino Benacquista est inclassable. Est-ce un touche-à-tout ?

 

Le mot est péjoratif. Un inquiet, un instable, qui passe d’un genre artistique à un autre ? Si c’est le cas, il le fait avec un talent reconnu. Comme ça, sans crier gare, comme en se jouant ? Pas vraiment. C’est ce qu’il nous raconte dans Porca miseria, le juron que son père se plaisait à beugler, éructer, soupirer… sur tous les registres. En réalité, il paie cher sa sortie du malheur migratoire, et même le moyen de locomotion qu’il a adopté pour en sortir : remplacer la réalité par le rêve, le songe, l’imagination. En court-circuitant tous les modèles d’intégration qui lui étaient proposés. En faisant des pieds-de-nez aux institutions, à commencer par l’école. Et cela sans agressivité, humblement, en douce et avec douceur.

 

La suite ICI 

 

L’écrivain Tonino Benacquista, en 2021.

Tonino Benacquista : « J’aurais tant aimé découvrir Dumas à 10 ans ! »

 

Adepte des variations de formes, l’écrivain vient de publier « Porca miseria », un texte autobiographique dans lequel il analyse son rapport au récit. Il raconte comment lui sont venus d’abord la passion de l’écriture, puis celle de la lecture.

Propos recueillis par Christophe Averty

 

Du polar au récit romanesque, de la bande dessinée au cinéma, de la nouvelle au théâtre, l’œuvre de Tonino Benacquista emprunte de multiples formes de narration. Rompu aux contraintes qu’elles imposent et aux libertés qu’elles suscitent, l’auteur de Porca miseria (Gallimard, 208 pages, 17 euros) – qui livre la mémoire de ses origines et de sa relation au récit – revient sur son parcours et sa découverte du patrimoine littéraire. Un hommage à la force de l’imaginaire et aux promesses de l’écriture.

 

Vous avez déclaré : « La lecture a été pour moi une conquête, un travail parfois pénible. » Quels obstacles avez-vous dû surmonter ?

 

La lecture ne m’a pas été donnée. Mes parents ne lisaient pas et il n’y avait pas vraiment de livres à la maison. J’aurais tant aimé découvrir Dumas à 10 ans ! De son côté, ma sœur, bien qu’assidue et passionnée de lecture, ne m’en a pas transmis le goût. Il m’a fallu me débrouiller seul. Aussi je ne crois pas, contrairement à ce que soutiennent nombre d’enseignants, qu’il y ait un engouement ou un appétit naturel de l’enfant pour la lecture. Ce fut pour moi une conquête, un effort et une démarche compliqués. En CM2, quand l’institutrice nous présenta La Guerre du feu, de J.-H. Rosny aîné, mon tout premier contact avec un récit romanesque, je fus confronté à une langue étrangère, quelque chose d’abscons. Je sentais que je me trouvais devant un monument de la littérature, mais je ne pouvais pas y entrer. Alors j’ai renoncé, en laissant s’installer un complexe qui allait durer. C’était une dizaine d’années avant que ne sorte le film qu’en a tiré Jean-Jacques Annaud (1981). Rétrospectivement, je pense qu’il m’aurait été plus accessible. Un enfant s’approprie plus facilement une histoire racontée au cinéma ou en bande dessinée. Mais pour ce qui concerne l’épopée et les grands récits de la littérature, la difficulté est plus grande.

La suite ICI

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