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3 mars 2022 4 03 /03 /mars /2022 06:00

Membre fondateur des 5 du Vin, où je ne me suis jamais senti à ma place au beau milieu des doctes critiques du marigot vineux,  vilain petit canard je l’étais déjà et depuis mon départ rapide de ce blog il s’est « enrichi » de pourfendeurs des vins nus. Comme nous sommes en période de salon de l’agriculture « cela m’en touche une sans faire bouger l’autre » et je laisse le soin à Pax de dépiauter leurs exécrations.

 

Pour autant, dans cet océan convenu, Marie–Louise Banyols, ICI dont le métier fut d’acheter du vin pour le faire vendre, ce qui pas le cas de ses confrères, ouvre les portes et les fenêtres de ce blog sur un univers pas toujours facile à cerner j’en conviens.

 

 

Je cite une partie de sa conclusion : «   Les vins produits de cette manière se ressemblent quel que soit le terroir. Elaborer du vin sans soufre demande des connaissances et une pratique que chaque vigneron doit dominer. Pour autant, ils évoluent dans un contexte où les consommateurs ne semblent pas exigeants, bien au contraire, ils paraissaient très souvent satisfaits si j’en crois les commentaires éloquents que j’entendais autour de moi : des dégustateurs qui ne tarissaient pas d’éloges pour un vin que j’aurais jeté à l’évier. J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre certaines réactions face à des vins que je jugeais personnellement pas commercialisables. Il est aujourd’hui de plus en plus difficile de ne pas tenir compte des goûts et des tendances actuelles, et, beaucoup de domaines offrent maintenant des vins nature propres et uniques, comme ceux dont j’ai parlé. L’élaboration du vin Nature réussi, aboutissement d’une viticulture propre, ne peut que renforcer la qualité du vin, j’en conviens, mais, je me refuse à participer à cette euphorie générale sans limites, sans culture, qui trouve tout « génial » sous prétexte que c’est nature. »

 

Pour ma part, je sais que l’on va me taxer de suffisance, je ne vois pas au nom, de quoi et de qui, je devrais justifier mes goûts, je ne les impose à personne, je les assume sans prosélytisme, libre à chacun de boire ce qu’il souhaite, de suivre les commentaires des auto-proclamés sachants, de licher des vins formatés, mais de grâce que les soi-disant sachants arrêtent de conchier des vins qu’ils n’ont jamais goûté.

 

Portrait de Marie-Louise Banyols par Fabien Nègre

Merci Marie–Louise pour cette chronique :

 

Ça y est, les salons professionnels refleurissent, et les vignerons abandonnent leurs vignes quelques jours pour y participer, histoire de rattraper  le temps perdu. Ainsi, après deux ans d’interruption pandémique, le Salon du Vin Naturel organisé par l’Association des Producteurs de Vin Naturel (PVN : défense du Vin Naturel pur issu d’une agriculture biologique, respectueuse et équilibrée et élaboré sans aucun additif à la main par de petits vignerons) est revenu à Barcelone les 6 et 7 février derniers, à la « Nau Bostik », dans le quartier de La Sagrera. En Espagne, le mouvement du vin naturel connaît une période de croissance très importante.

 

 

 

Si vous débarquez pour la première fois à la Nau Bostik, vous risquez d’être surpris, tenir un salon de vins dans un tel lieu, peut paraître irréel. Jusqu’en 2006, l’Entrepôt Bostik était l’une des cinquante usines que possédait une multinationale américaine -The Boston Blacking Co. spécialisée dans la colle à chaussures. Il existe une tradition à Barcelone d’occuper des espaces d’usine abandonnés à des fins sociales: le groupe d’entrepôts de l’usine Bostik renaît en 2015 en tant que projet culturel et artistique. Tant l’extérieur comme l’intérieur sont inattendus, et en même temps ça cadre parfaitement avec l’image en général dans le style baba-cool des exposants. Mais il n’y a pas que  l’endroit qui interpelle, la jeunesse des visiteurs, leur look, l’est tout autant…en outre, il n’y manquait ni chiens, ni poussettes, ni enfants!

 

La suite ICI 

 

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commentaires

P
Pouce, la mouche du coche rend les armes . Pour quelqu'un qui a pour devise " soyons sérieux ne nous prenons pas au sérieux" l'esprit de sérieux qu'elle trouve en face d'elle constitue un obstacle insurmontable. Elle n'est pas de taille.<br /> Pensez donc ! Que peut faire une pôvre mouche du coche si, comme le disait Schiller "Contre la stupidité, les dieux eux-mêmes luttent en vain" ?
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P
Amusante chronique sur plus d’un point.<br /> <br /> Tout d’abord, merci Taulier pour le « Ici » renvoyant à l’autobiographie de Marie-Louise Banyols que je relis chaque fois avec plaisir et plus particulièrement son aventure de restauratrice étoilée dont nous avons souvent , mon épouse préférée et moi, fréquenté l’établissement de Ceret.<br /> Marie-Louise reste une personnalité dynamique en Catalogne, tant du « sud » que du « nord ».<br /> La dernière fois que nous l’avons salué c’était au Salon Be Ranci de Perpignan ou s’était réunis beaucoup de producteurs de rancio sec chacun autour d’un tonneau valant stand et offrant ses produits à la dégustation. Le monde entier était là, tant les vins oxydatif piquent la curiosité ou réjouissent les amateurs telle la mouche du coche qui n’en loupe pas une et ne manque pas de vanter ses préférés tels le Xérès ou plus proche de nous, le vin jaune. Dans ce salon qui fut une réussite il y avait même un tonneau solitaire au couleur de l’ineffable Bizeul, qui courait partout histoire de se montrer et de rappeler, urbi et orbi qu’il est le p’tit gars qui monte et avec qui il faut compter. Que Bizeul s’expose, c’est normal, c’est dans sa nature. Quand à être exposant c’est plus curieux car, sauf erreur, il ne commercialise pas encore de vins oxydatif. Cela ne devrait pas tarder pour ce touche à tout qui ne cesse d’ajouter des flèches dans son carquois au point de risquer, tôt ou tard, de ne plus pouvoir le porter. Mais rendons justice au bonhomme qui, avec beaucoup de lucidité, certainement en pensant tel qu’il se voit en son fort intérieur, à baptisé une de ses cuvées « Modeste » Car modeste, Bizeul l’est, mais façon Sacha Guitry : « « Il parle de lui avec beaucoup de modestie mais sans cesse »<br /> <br /> Quand aux vins nus, il faut être clair et ne pas hésiter à passer son chemin si le breuvage abusivement qualifié et de vin et de naturel, pue, pique, gratte ou vous emporte la gueule. Il est étonnant que ceux là même qui renverraient en cuisine un plat et/ou la sauce qui seraient affectés de ce qu’ils semblent trouver « tellement chic, ma chère » quand on leur fait boire un vin frelaté se pâment devant l’imbuvable. <br /> Quand on a eu la chance de découvrir et de déguster, quel régal ! de vrais vins natures réussis, on s’en souvient et on ne résiste pas à l’envie de répéter : « Remettez moi ça ! »<br /> <br /> Également amusant cette observation de M.L Banyols : « Mais il n’y a pas que l’endroit qui interpelle, la jeunesse des visiteurs, leur look, l’est tout autant…en outre, il n’y manquait ni chiens, ni poussettes, ni enfants! » Cela me rappel une petite mésaventure de la semaine dernière à Port Vendre. Je visitais la succursale d’un caviste façon Nicolas, réputé dans les P.O. Je lui demande s’il a des vins nature. S’ensuit un petit ajustement de définition pour finir par comprendre qu’il n’a que des « vins bio » et/ou issus de, horreur, malheur, aaah *, de la biodynamie (encore une croyance encore plus dure à avaler qu’un faux vin nature surtout pour un mécréant qui, comme chantait Jacques Brel : « Moi qui ne croit pas en dieu sauf quand j’ai mal aux dents… » (De mémoire)<br /> Un moment, le caviste s’interrompt et me dévisage puis : « C’est étonnant votre demande car vous n’avez pas le look habituel de ceux qui me demandent ce type de vin ! »<br /> Et voilà, une fois de plus, ce vieux con de pax qui se fait remarquer en singeant paraît il la jeunesse cette fois.<br /> Pourtant, ma petite Nane se tenait sagement en laisse, à mes pieds.<br /> <br /> Mais pour ce que j’en vis…<br /> <br /> <br /> * Paroles La Salsa Du Démon par Le Grand Orchestre Du Splendid
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B
Monsieur a ouvert son dico dés citations, niveau 6eme…<br /> <br /> En ces temps de guerre, on se rend compte que la critique anonyme a encore de beaux jours devant-elle,<br /> <br /> Je vous laisse avec votre étrange fascination critique. La nature humaine a décidément bien des travers stupéfiants. <br /> <br /> Pour le reste, mes vins et mes vignes parlent pour moi.
P
Quel besoin de se justifier ! Aurais je fait mouche (du coche of course ) ? <br /> Cette réponse, en tous les cas, confirme l'image des nombreuses flèches du carquois. A présent nous prenons note du talent de polémiste du personnage et qui nous était caché jusqu'à ce jour et que nous révèle cette prose dont nous laissons à chacun le soin d'en apprécier la qualité.<br /> J'aurais aimé, pour ma part, un peu plus de punch et des termes un peu moins con-ventionnel.<br /> Citation pour citation, ayons recours à Courteline. Il me semble inutile de déranger Einstein pour autant d'insignifiance. Courteline donc : " Passer pour un idiot aux yeux d'un imbécile est une volupté de fin gourmet " <br /> Je ne veux pas la mort du pécheur mais comme Cyrano qui n'aimait rien mieux que déplaire, à la fin de l'envoi, je touche : A propos du mot con ces trois lettres, "je me les sers moi-même, avec assez de verve, Mais je ne permets pas qu’un autre me les serve." <br /> Il suffit de suivre les commentaires du dénommé pax pour comprendre ce que je dis car on n’est jamais mieux servi que par soi même. <br /> Pour le reste il vaut mieux que le disc-jockey qui, comme le démontre un journal de vendange qu’on trouve sur la toile chaque automne continue à se prendre pour un vigneron ; chacun poursuit les rêves qu’il peut.
B
Je suis toujours fasciné combien le fait de simplement plaire à des amateurs de vin (la seule raison de mon succès très relatif) peut énerver les jaloux, les vindicatifs, les grincheux et surtout les cons. <br /> <br /> Je suis resté en tout et pour tout 30 mn au salon be ranci, que je n'ai fait qu'à la demande de madame Banyols qui trouvait un essai intéressant. Que "pax" n'ai retenu que ça de ce formidable salon, organisé de main de maitre par ML Banyols et tout à son honneur montre bien que comme disait Einstein, seul l'univers et la connerie semble infinis, mais que pour l'univers, ce n'est pas certain...<br /> <br /> Prendre (perdre...) autant d'énergie pour venir cracher sur moi sur ce blog c'est fascinant. On ne peut que souhaiter à Pax de se faire soigner.<br /> <br /> Sur le reste, j'admire toujours les retraités qui commentent de loin des évènements auxquels ils n'ont pas participé et des vins qu'ils n'ont pas dégusté, tous aussi infects les uns que les autres, que même les punks à chien dans la rue refuseraient de boire. Et surtout qui jettent l'opprobre et dégoutent un public de bons vins natures dont la naissance était signifiante d'un sujet.<br /> <br /> Ca me rappelle aveuglement d'une certaine élite sur le communisme, qu'il soit russe ou chinois. <br /> <br /> Je continuerai pour ma part à lire avec plaisir les cinq du vin et en particulier les commentaires de ML Banyols dont le passé parle pour elle, dans tant de domaine.<br /> <br /> Après, chacun lit et boit ce qu'il veut, et tout ira bien. Le marché décidera du reste, comme il l'a décidé de la cuisine moléculaire et comme il est en train de faucher en plein vol le bio commercial.

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