Membre fondateur des 5 du Vin, où je ne me suis jamais senti à ma place au beau milieu des doctes critiques du marigot vineux, vilain petit canard je l’étais déjà et depuis mon départ rapide de ce blog il s’est « enrichi » de pourfendeurs des vins nus. Comme nous sommes en période de salon de l’agriculture « cela m’en touche une sans faire bouger l’autre » et je laisse le soin à Pax de dépiauter leurs exécrations.
Pour autant, dans cet océan convenu, Marie–Louise Banyols, ICI dont le métier fut d’acheter du vin pour le faire vendre, ce qui pas le cas de ses confrères, ouvre les portes et les fenêtres de ce blog sur un univers pas toujours facile à cerner j’en conviens.
Je cite une partie de sa conclusion : « Les vins produits de cette manière se ressemblent quel que soit le terroir. Elaborer du vin sans soufre demande des connaissances et une pratique que chaque vigneron doit dominer. Pour autant, ils évoluent dans un contexte où les consommateurs ne semblent pas exigeants, bien au contraire, ils paraissaient très souvent satisfaits si j’en crois les commentaires éloquents que j’entendais autour de moi : des dégustateurs qui ne tarissaient pas d’éloges pour un vin que j’aurais jeté à l’évier. J’avoue que j’ai eu beaucoup de mal à comprendre certaines réactions face à des vins que je jugeais personnellement pas commercialisables. Il est aujourd’hui de plus en plus difficile de ne pas tenir compte des goûts et des tendances actuelles, et, beaucoup de domaines offrent maintenant des vins nature propres et uniques, comme ceux dont j’ai parlé. L’élaboration du vin Nature réussi, aboutissement d’une viticulture propre, ne peut que renforcer la qualité du vin, j’en conviens, mais, je me refuse à participer à cette euphorie générale sans limites, sans culture, qui trouve tout « génial » sous prétexte que c’est nature. »
Pour ma part, je sais que l’on va me taxer de suffisance, je ne vois pas au nom, de quoi et de qui, je devrais justifier mes goûts, je ne les impose à personne, je les assume sans prosélytisme, libre à chacun de boire ce qu’il souhaite, de suivre les commentaires des auto-proclamés sachants, de licher des vins formatés, mais de grâce que les soi-disant sachants arrêtent de conchier des vins qu’ils n’ont jamais goûté.
Merci Marie–Louise pour cette chronique :
Ça y est, les salons professionnels refleurissent, et les vignerons abandonnent leurs vignes quelques jours pour y participer, histoire de rattraper le temps perdu. Ainsi, après deux ans d’interruption pandémique, le Salon du Vin Naturel organisé par l’Association des Producteurs de Vin Naturel (PVN : défense du Vin Naturel pur issu d’une agriculture biologique, respectueuse et équilibrée et élaboré sans aucun additif à la main par de petits vignerons) est revenu à Barcelone les 6 et 7 février derniers, à la « Nau Bostik », dans le quartier de La Sagrera. En Espagne, le mouvement du vin naturel connaît une période de croissance très importante.
Si vous débarquez pour la première fois à la Nau Bostik, vous risquez d’être surpris, tenir un salon de vins dans un tel lieu, peut paraître irréel. Jusqu’en 2006, l’Entrepôt Bostik était l’une des cinquante usines que possédait une multinationale américaine -The Boston Blacking Co. spécialisée dans la colle à chaussures. Il existe une tradition à Barcelone d’occuper des espaces d’usine abandonnés à des fins sociales: le groupe d’entrepôts de l’usine Bostik renaît en 2015 en tant que projet culturel et artistique. Tant l’extérieur comme l’intérieur sont inattendus, et en même temps ça cadre parfaitement avec l’image en général dans le style baba-cool des exposants. Mais il n’y a pas que l’endroit qui interpelle, la jeunesse des visiteurs, leur look, l’est tout autant…en outre, il n’y manquait ni chiens, ni poussettes, ni enfants!
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