Bien évidemment le Bordeaux, qui n’est pas de Bordeaux mais de Gironde, ne peut-être que Supérieur, alors que du côté madré des bourguignons, le Bourgogne était Ordinaire et même Grand Ordinaire.
La suffisance est bordelaise, la fausse-modestie est bourguignonne.
L'appellation bordeaux-supérieur, créée par le décret du 14 octobre 1943, est réservée aux vins ayant droit à l'appellation bordeaux mais répondant à des critères de qualité plus stricts.
Bourgogne ordinaire et Bourgogne Grand Ordinaire, appellations disparues
Les appellations régionales Bourgogne Grand Ordinaire remplacés aujourd’hui par l’appellation Coteaux bourguignons et Bourgogne Ordinaire (appellation désormais inusitée) ont été instituées en 1937. Elles s’inspiraient d’une dénomination fréquente dans le passé. On parlait de vins de grand ordinaire pour la bouteille dominicale, ou de vins d’ordinaire pour tous les jours. Ils étaient rouges, blancs et rosés, au sein de l’aire d’appellation Bourgogne. La particularité du Bourgogne Grand Ordinaire (comme il était dit familièrement) était de faire quelques fois appel à des cépages peu connus ; les rouges et rosés provenant du pinot noir, du gamay noir à jus blanc, du césar ou du tressot et les blancs du chardonnay, de l’aligoté, du melon de Bourgogne et du Sacy. Cette diversité de terroirs et de cépages ne permettait pas de préciser de façon générale les caractères de ces vins bien bourguignons. Leurs mérites étaient de présenter un bon rapport qualité/prix pour d’honnêtes bouteilles.
J’ai regretté et tempêté contre cet abandon, en vain !
11 avril 2008
BGO : tempête sur les tonneaux… ICI
10 août 2010
Réinventons le BGO : pour un traité de non-prolifération de la dénomination « Côtes » ICI