De Francis Blanche
“Je me suis marié deux fois : deux catastrophes. Ma première femme est partie. Ma deuxième est restée.”
“Plus je connais les hommes, plus j'aime les femmes.”
“Etudiants, étudiantes, ne vous présentez plus au bac : prenez le Pont de Tancarville !”
“Oui, les cours d'art dramatique sont utiles... pour les professeurs.”
“Qui aime bien ses lunettes ménage sa monture.”
“Je me lève aussi facilement du pied gauche que du pied droit : je ne fais pas de politique.”
“Tout le monde court après sa jeunesse. A douze ans, on court après un cerf-volant. Puis, on court après son âme d'enfant.”
“Concupiscent : ce n'est pas un mot. C'est un rébus.”
“Sexologie : au logis ? Au logis ? Pourquoi au logis.”
“Un chameau, c'est un cheval dessiné par une commission d'experts.”
“Si Christophe Colomb n’avait rien découvert, Kennedy serait toujours vivant.”
Pourquoi ce film ?
Pour continuer à explorer et découvrir et pour certain comme Ciné papy redécouvrir cette galaxie cinématographique appelée « Qualité française ». Ce film peut aussi être rapproché de « Marie Octobre » 1959 de Duvivier (voir fiche) de celui-ci, réalisé par Christian-Jaque cinq ans plus tard. Où l’on voit que les films de « huis clos » sont un genre spécifique du cinéma comme le démontre également « 12 hommes en colère » 1957 par Sydney Lumet considéré comme le « maître du polar juridique ».
Quelle est l’histoire ?
L'Occupation, une ville de province. Sept personnes, des amis, se retrouvent réunies pour un repas d'anniversaire. Durant la fête, un attentat a lieu et deux officiers allemands sont abattus. Le capitaine de la Gestapo, le SS Kaubach, fait irruption dans la pièce et exige l'exécution de vingt otages si les coupables ne sont pas trouvés. Il demande aux invités de désigner eux-mêmes deux d'entre eux comme otages. Alors, ces gens qui appartiennent à des milieux différents vont s'affronter et s'entre-dévorer, chacun trouvant une bonne raison de ne pas se porter volontaire. La tension ne va cesser de monter, transformant la réunion amicale en repas de fauves où les moments d'espoir alternent avec les moments de folie.
Réalisation
Christian-Jaque
Drôle de bonhomme que ce metteur en scène/scénariste éclectique s’il en fut et prolifique. De 1932 « Le Bidon d'or » à 1977 « La Vie parisienne », il réalise pour le cinéma six courts métrages, trois sketches et cinquante-neuf longs métrages .De 1968 à 1985, il travaille sur une soixantaine de téléfilms.
Il fit tourner les plus grands acteurs. Pour une fois la liste ne vous sera pas épargnée car, elle vaut le coup.
On y trouve : Fernandel, Albert Préjean, Mistinguett, Erich von Stroheim, Michel Simon, Raymond Rouleau, François Périer, Harry Baur, Renée Faure, Bernard Blier, Jean-Louis Barrault, Renée Saint-Cyr, Jules Berry, Micheline Presle, Louis Jouvet, Viviane Romance, Edwige Feuillère, Jean Marais, Gérard Philipe, Daniel Gélin, Maria Casarès, Charles Boyer, Pierre Brasseur, Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Danielle Darrieux, Martine Carol, Claudia Cardinale, Jean-Louis Trintignant, Michel Piccoli, Brigitte Bardot, Jacques Charrier, Francis Blanche, Robert Hossein, Marina Vlady, Virna Lisi, Bourvil, Annie Girardot, Alain Delon, Jean Yanne, entre autres.
Il fit tourner la grande star française de l’immédiat après-guerre. Il épousa cette superbe actrice dont, malheureusement l’aura disparu à l’arrivée de Brigitte Bardot. Beaucoup plus tard Christian-Jaque fit tourner BB dans « Babette s’en va en guerre » 1959. Celle-là même qui éclipsa la très belle Martine Carol. Ce boulimique était loin d’être le dilettante qu’on aurait pu croire. Il réalisa un certain nombre de film qui eurent un énorme succès public et critique et qui resteront dans l’histoire du cinéma français.
Ainsi : « Les Disparus de Saint-Agil » 1938 « La Symphonie fantastique » 1942
« Fanfan la Tulipe » 1952 avec Gérard Philippe et Gina Lollobrigida« Nana » « La Tulipe noire » 1964 avec Alain Delon et Virna Lisi. Selon Wikipédia un article du journal Le Figaro, publié en 2013, affirmerait qu’il s'agit du film le plus rediffusé sur les chaînes de télévision françaises, programmé 24 fois entre 1957 et 2013.
Qui fait quoi ?
Claude Nicot : Victor, le libraire
Essentiellement acteur de théâtre il joua des seconds rôles au cinéma et fit beaucoup de doublage de telle sorte que sa voie très reconnaissable permettait de croire qu’on le connaissait bien quand il apparaissait à l’écran. Au théâtre il servit de très grands auteurs, tant classique que comique.
Claude Rich : Claude, le professeur de philosophie
C’est de ce film que date la première rencontre de Ciné papy, alors jeune freluquet avec Claude Rich. Coup de foudre pour cet acteur élégant et fin et pas seulement par ce qu’il est né à Strasbourg. On le retrouve, sur le tard, au sommet de son art. En 1989, il joue Talleyrand dans la pièce « Le Souper » de Jean-Claude Brisville, aux côtés de Claude Brasseur. Sa prestation sera récompensée par le César du meilleur acteur en 1993.
Il fait partie de ces acteurs bénis des dieux issus du Conservatoire national supérieur d'art dramatique, promotion de 1953. Il en sort avec le deuxième prix .Pour la petite histoire aucun premier prix n'est décerné cette année-là. C'est là qu'il se lie d'amitié avec plusieurs élèves qui deviendront tous d'illustres acteurs : Jean Rochefort, Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Bruno Cremer Ensemble ils forment ce qui fut appelé la «bande du Conservatoire ».
Dominique Paturel : Jean-Louis, le vétéran aveugle
Comédien dont le parcours s'étale sur six décennies, sa carrière est aussi bien marquée par sa longévité que par sa diversité. Particulièrement présent au théâtre, il a diversifié les rôles et les registres. À la télévision, il a notamment joué dans Chevalier de Maison-Rouge ainsi que dans les feuilletons de « cape et d'épée » Lagardère et D'Artagnan, dont pour ce dernier, il risques. Il a également participé à plusieurs feuilletons radiophoniques, livres-disques, documentaires. C’est aussi une des grandes figures du doublage français. (Wikipédia)
Francis Blanche : "Tonton" Francis, l'industriel
Humoriste hors pair ses gags comme « Le Sâr Rabindranath Duval » (1957) avec son partenaire et complice Pierre Dac sont devenus culte. Parallèlement à sa carrière sur scène, il tourne sans discontinuer dans de très nombreux films où il est souvent intervenu aussi comme scénariste et dialoguiste. Sa composition la plus populaire est celle de l'Obersturmführer Schulz face à Brigitte Bardot dans « Babette s'en va-t’en guerre » 1959. Il est un des acteurs favoris de Georges Lautner, notamment fameux pour son rôle du notaire Maître Folace dans « Les Tontons flingueurs » 1963 (On en sort pas !)
Sans oublier le dialoguiste
Henri Jeanson
Déjà rencontré dans des fiches précédentes c’est un dialoguiste plein de verve. Journaliste en deux périodes au Canard Enchainé il est d’abord un homme libre, anti fascistes. Avec Jeanson, en tant que dialoguiste, au générique d’un film est l’assurance que le film ne peut pas être tout à fait mauvais.
Pax
Dans la série « De qui se moque-t-on » Aujourd’hui le stationnement.
Stationner, se garer n’est un problème pour personne dans la vraie vie. C’est bien connu. C’est encore plus vrai au cinéma ou, comme par hasard, le héros ou le méchant, cela dépend de la scène, trouve une place libre au pied de l’immeuble où il se rend. C’est sûr, c’est l’assistant metteur en scène qui vient de faire évacuer à la fourrière la voiture gênante pour le besoin de l’action.
Ils m’énervent, mais ils m’énervent !
De qui se moque-t-on ?
Prochainement « Surprise * »
* Ciné papy ayant à présent plusieurs fiches en cours d’élaboration, celles-ci s’accumulent. Leurs rédactions n’avancent qu‘au gré de la fantaisie, de l’inspiration et ou du bon vouloir de l’auteur. Il est plus simple donc, de ne plus indiquer « la prochaine » que d’essayer de garder une cohérence entre les fiches sur le plan du « suivi ». En effet, les fiches, aussitôt achevées, sont mises à disposition du metteur en page.