Aujourd’hui c’est « Total Western» (2000)
Pourquoi ce film ?
Ciné papy, sauf erreur due à son grand âge et dont vous voudrez bien l’excuser, n’a pas encore abordé ce genre qui pourtant occupe une grande place dans l’histoire du cinéma. Le ringard revendiqué parle du western bien avant le cinéma purement technique ou numérique. Avant que l’I.A. et les faiseurs de fric comme Netflix et con sorts ne viennent faire perdre sa spécificité à la fabuleuse autant que maléfique « machine à rêves » qu’était Hollywood
Quelle est l’histoire ?
Gérard Bédécarax, dit Bédé, travaille pour une organisation criminelle parisienne où il est chargé de récupérer l'argent de la "protection". Son chef, Bergosa, lui demande de conclure un achat avec un autre groupe de malfrats mais la rencontre tourne au carnage à cause du neveu de Bergosa. Seul survivant du massacre, Bédé récupère l'argent de la transaction et, sur les recommandations d'un ami, part se mettre au vert dans un centre d'hébergement pour jeunes délinquants dans l'Aveyron près de Millau, où il se fait passer pour un éducateur. Au milieu d'un petit groupe de jeunes difficiles et d'une poignée d'autres éducateurs, Bédé pense pouvoir souffler mais Ludo Daes, un redoutable malfrat, se lance sur ses traces avec acharnement pour récupérer l'argent.
Réalisation
Éric Rochant
C’est un « jeune metteur » en scène pour un Ciné papy qui faisait l’école buissonnière pour aller au « cinoche » dans les années soixante. Avec « Un monde sans pitié » 1989, césarisé, il met publique et critique dans sa poche. L’engouement est tel que toute une génération s’identifie à ses personnages. Je l’ai découvert avec « Les Patriotes » 1994 qui ne trouve pas son public ni sa critique et se termine par un sérieux échec commercial. (Ciné papy et son fils préféré, pour des raisons différentes l’ont bien aimé tant leurs plaisent les films d’espionnage et/ou policier ou encore gangster). Ses films sont d’ordinaire fort bien documentés. Avec cette verve, il est l’auteur, avec succès de la série « Le bureau des légendes »
Qui fait quoi ?
Samuel Le Bihan : Bédé
Acteur doué et intelligent de théâtre et de cinéma il fut non seulement compagnon de route de la Comédie Française mais eut la curiosité d’aller fréquenter « l’Actors Studio ». c’est avec des metteurs en scène comme Bertrand Tavernier, Alain Corneau, et Tonie Marshall que le cinéma le découvre .Il quitte alors la Comédie-Française, mais revient très vite au théâtre en incarnant Stanley Kowalski dans la pièce « Un tramway nommé désir » de Tennessee Williams avec la superbe et vénéneuse Caroline Cellier.
Il devient Norbert, l'officier raisonnable de « Capitaine Conan » 1996, pour lequel il est nommé aux Césars, et qui marque le début de sa carrière cinématographique. Puis viennent « Vénus Beauté » (Institut) 1999, pour lequel il obtient le prix Jean-Gabin, et « Le Pacte des loups », qui le consacrent aux yeux du public.
Jean-Pierre Kalfon : Ludo
Acteur et chanteur français
Ciné papy a découvert cet acteur, dans le film de Michel Cournot « Les gauloises bleues » 1968 (Quel pied ! On avait le temps de ne pas quitter les salles de cinéma) Comme souvent pour ce genre de film, je n’y ai rien compris. J’ai compris par la suite et me suis senti consolé. L’histoire de ce film vaut son pesant de peanuts.
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Les Gauloises bleues est le seul film réalisé par Michel Cournot, à l'époque critique de cinéma au Nouvel Observateur *. La production souhaite que le rôle principal soit tenu par Annie Girardot, à l'époque une vedette, mais le réalisateur impose son épouse, l'actrice russe Nella Bielski dans ce rôle.
Le film est sélectionné en compétition officielle au festival de Cannes 1968. Il est soutenu notamment par Gilles Jacob, alors critique de cinéma, qui a pu le voir avant le festival et qui titre en une des Nouvelles littéraires « L'Année Cournot ». Mais le festival est définitivement interrompu par les événements de Mai 68 avant que Les Gauloises bleues ait été projeté1. Quelques mois plus tard, à sa sortie en France, Les Gauloises bleues remporte un assez maigre succès d'estime et n'obtient qu'un succès commercial limité2. Le film est accueilli par des moqueries, comme en témoigne par exemple l'article du Canard enchaîné avec son titre « Les Gauloises bleues… fumeuses » ; certains auteurs de cinéma, notamment Michel Audiard que Cournot attaquait en tant que critique, ne se privent pas de le tourner en dérision.
* Hebdomadaire où, en matière culturelle c’était le règne de l’antre soi. C’est de ce film que date mon aversion pour cet acteur. Il est, apparemment recherché par les cinéastes car il a joué dans plus de 65 longs métrages. Abonné aux personnages troubles, il tourné avec Jacques Rivette « L'Amour fou), François Truffaut « Vivement dimanche ! » ou Claude Chabrol « Le Cri du hibou » alternant films d'auteur et films populaires.
Jean-François Stévenin : Jean-Mi
Acteur et réalisateur français aimé des professionnels comme du public. Il devient une figure incontournable du cinéma français dans les années 1980, se consacrant particulièrement aux films d'auteur : « Une chambre en ville » 1982 de Jacques Demy, « Passion » 1982 de Jean-Luc Godard, « Notre histoire » de Bertrand Blier et « 36 Fillette » 1988 de Catherine Breillat. En 1986, il passe pour la seconde fois derrière la caméra et met en scène le film policier « Double messieurs », 1986 avec Carole Bouquet. Deux ans plus tard, il tient le rôle principal du drame « Peaux de vaches », 1989 de Patricia Mazuy et partage pour la toute première fois l'affiche avec sa fille, Salomé Stévenin, qui tient là son premier rôle.
Acteur inclassable, il alterne dans les années 1990 polar avec « Le Grand Pardon »2 1992 d'Alexandre Arcady, , et films plus populaires avec « Les Bidochons »1996 de Serge Korber
Souvent confiné dans les seconds rôles, il est, les années suivantes, à l'affiche de nombreux films grand public, dont « Le Pacte des loups »2001, où il joue avec Vincent Cassel et Samuel Le Bihan, « De l'amour » 1981aux côtés de Virginie Ledoyen, « L'Homme du train » 2002 réalisé par Patrice Leconte, « Pas si grave » 2003 de Bernard Rapp,
Il est mort l’an dernier.
Alexia Stresi : Kristelle
Actrice, scénariste, romancière française élevée dans un milieu artistique. Depuis 1992, elle œuvre surtout comme actrice dans de nombreux films. À ses débuts, les films dans lesquels elle joue ne font pas de bonnes entrées, ce qui la fait peu remarquer : « La Petite Apocalypse » par Costa-Gavras 1993, « Grande Petite » par Sophie Fillières, sorti en 1994. En 1998 elle est révélée par « Trop (peu) d'amour » de Jacques Doillon
à la ville, comme on dit, elle est la compagne de François Berléand depuis 2004, 4 ans après leur rencontre sur le tournage de « Promenons-nous dans les bois » 2000
Marc Andréoni : José
De 1987 à 1989, il fait partie de la Ligue d'improvisation française. En 1994, il écrit la pièce « Zonzon », créée au Café de la danse. La pièce sera adaptée quatre ans plus tard au cinéma par Laurent Bouhnik, avec Jamel Debbouze, Pascal Greggory et Marc Andréoni lui-même en directeur de prison. Pour mettre un visage sur ce nom souvenez-vous de Serge Touati, un psychologue d'entreprise, dans la série Caméra Café. C’est ainsi qu’il devient connu aux yeux du public.
Philippe Khorsand : Bergosa
Fidèle comédien de Jean-Michel Ribes, il doit sa popularité à la série « Palace » Encore un physique qu’on ne peut oublier. Souvenez-vous, il joue en 1982 pour le petit écran dans la série télévisuelle Merci Bernard de Jean-Michel Ribes sur FR3. Six ans plus tard, avec la même équipe ce sera « Palace », diffusée en 1988 sur Canal+. Il y interprète « John Lox », directeur de l'hôtel qui donne avec Éva Darlan des conseils de savoir-vivre aux téléspectateurs pour « être palace chez soi », et doit faire face à un client éternellement insatisfait1. Il reprendra dans les années 2000 ce rôle dans une publicité pour la compagnie d'assurance MAAF inspiré par la scène récurrente « Appelez-moi le directeur ! » auquel Marcel Philippot répond à la fin « Je l'aurai un jour… Je l'aurai ! »
Jean-Marie Winling : Le colonel
Prolifique acteur de cinéma, de théâtre et de télévision.
Au cinéma et dans les téléfilms c’est un de ces seconds rôles essentiels ambigus à souhait avec un physique et une voix qu’on n’oublie pas.
Marco Prince : Ange
Mention à part car c’est également l’auteur de la bande musicale du film Emmanuel Avena : Aliocha
Pensez à « Largo Winch » pour mettre un visage sur ce nom. En effet sa consécration intervient en 2008 avec la sortie de « Largo Winch »adaptation cinématographique de la bande dessinée. Il y campe le rôle d’Isham, le majordome de Mikhail Korsky (un sulfureux homme d'affaires russe).
Qui fait quoi bis
Le casting de ce film est vraiment long. Il serait fastidieux de consacrer une notice à chacun des acteurs d’autant que parfois on manque d’information soit parce qu’ils sont encore jeune et nouveau dans la profession soit que leur carrière n’a pas encore vraiment décollée. Il serait aussi injuste de ne pas évoquer leur très vivante participation y compris les spécialiste de kick boxing et autres sports de combat.
Bons Moments
Quand Farida reprenant ses esprits dans la cuisine, après avoir été castagnée par les gangsters, sur l’instigation d’un jeune ligoté sur la table, est convaincue d’intervenir s’ils veulent tenter de s’en sortir. Elle nargue leur gardien en révélant que ce dernier qui avait l’avait violé en réalité, n’y était pas arrivé. Fureur du gardien qui perd le contrôle de la situation et prend des coups de poêle en pleine tronche.
Quand un autre jeune, poursuivi par un gangster se réfugie dans un local de douche. On voit le gangster, qui a compris se diriger vers le local en savourant sa victoire. Il ouvre la porte et voit le jeune à genoux face au bac à douche comme s’il vomissait. L’autre rigole et savoure l’instant quand le jeune se redresse et lui assène, sur le crâne et en pleine tronche une arme redoutable constituée d’un savon au fond d’une chaussette longue.
Et si pour une fois on parlait musique
Auteur-compositeur, musicien, chanteur et comédien français, Marco Prince a signé, de manière récurrente la musique de film pour Eric Rochant, Mathieu Kassovitz ou Cédric Klapisch ou encore Francis Weber. Il fait aussi de la pub comme pour le soixantième anniversaire de la maison DIOR, sortie du nouveau parfum « Midnight Poison ».Il se spécialise également dans l’événementiel : Coupe du monde de rugby, musique de la cérémonie d'ouverture au Stade de France.
Il n’abandonne pas la scène pour autant ni la création de musique de film ou série ni de poursuivre une petite carrière d’acteur.
Dans la série de qui se moque-t-on ?
Les détracteurs des westerns se plaisaient à ironiser sur le fait que les revolvers tiraient plus de six coups sans qu’ils ne soient rechargés, comme si cela était l’essentiel.
Plus subtilement, il en va de même avec les poursuites automobiles dans les films policiers. Les véhicules ne tombent jamais en panne d’essence. Il est vrai que tous les automobilistes, nous tous y compris partent de leur domicile, chaque matin avec le réservoir plein. Ça m’énerve…De qui se moque ?
P.S. A ma connaissance il n’y a qu’un film qui prenne en compte, et en joue, ce problème de réservoir. Basé sur une histoire vraie « Ordinary Decent Criminal » 2000 de Thaddeus O'Sullivan avec Kevin Spacey dans le rôle du gangster Cahill. Il s’amusait, par mille ruses, à ridiculiser la police. C’est ainsi qu’on le voit se laisser poursuivre par la police jusque dans les montagnes. Il les abandonna une fois leur véhicule en panne de carburant alors que lui roulait dans un véhicule avec double réservoir. Mais il est vrai que c’était la réalité et non du cinéma.