Qu’est ce que c’est que cette indignation, mon bon Taulier ? Il était temps qu’on encadre et codifie les délires auxquels se livrent certains maitres queues. Ils cachent l’indigence de leur cuisine à grands traits de jus de caramel improprement appelé vinaigre balsamique envoyé par camions citernes par des Italiens qui se marrent . Sans le savoir, ces maestro du geste ( comme il y a des gestes chirurgicaux ) nous font vivre dangereusement. En effet, ils ne réalisent pas que les graffitis et/ou dessins qui se voudraient artistiques peuvent être lu et interprétés par des fondamentalistes comme autant d' offenses au Prophète et hop youp la BOUM Allah Akbar !<br /> <br /> En tous les cas la boucle est bouclée. C’est à cela qu’on arrive quand on a plus rien à dire en matière de cuisine et qu’il faut, paraît il, toujours plus, toujours autre chose, pour séduire le gogo qui mange des macarons Michelin et boit des étiquettes. Tout le monde ne peut pas être Gault et Millau qui ont su promouvoir la nouvelle cuisine qui commençait à se substituer à ce qui était le fin du fin de la gastronomie de l’époque. Cette dernière s’épuisait à inventer des sauces pour masquer l’indigence de cuissons mal maitrisées et à présenter des plats avec d’improbables pièces montées ou des cygnes rivalisaient avec des paons façonnés à coup de serviettes amidonnées. Mon dieu, comme c’était mieux avant… Courage, le revivalisme vaincra !<br /> <br /> Mais pour ce que j’en dis…