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22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 06:00

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Le hasard toujours, après la grosse biographie d’Hitler, dure comme le sont les travaux d’historiens je suis tombé l’autre soir sur une chaîne à laquelle je suis abonné, sur un film inédit en salles, Quand Hitler S’empara Du Lapin Rose, est diffusé sur une chaîne sur laquelle je suis abonné.

 

https://freakingeek.com/wp-content/uploads/2021/01/QuandHitlerSempareDuLapinRose-Banniere.jpg

 

C’est l’adaptation du livre autobiographique Als Hitler Das Rosa Kaninchen Stahl, le premier tome d’une trilogie écrite par Judith Kerr publiée entre 1971 et 1978. Il s’agit du nouveau film de la réalisatrice allemande Caroline Link qui avait reçu l’Oscar du Meilleur Film Etranger en 2003 pour son long métrage Nowhere In Africa.

 

Quand Hitler S’Empara Du Lapin Rose raconte un pan de la vie d’une petite fille juive allemande, Anna Kemper, âgée à peine de neuf ans qui menait une vie insouciante et heureuse à Berlin jusqu’à ce qu’Adolf Hitler accède au pouvoir en 1933. Intuitive et sensible, elle pressent la catastrophe à venir en se réfugiant dans son univers d’enfant. Lorsqu’elle doit partir en Suisse rejoindre secrètement son père, auteur de théâtre inscrit sur la liste noire, elle comprend que sa vie ne sera plus jamais la même. Lors de son périple, elle apprend l’exil et la perte de ses racines.

 

Judith Kerrs „Als Hitler das rosa Kaninchen stahl“ im Kino

 

J’ai aimé ce film car il est à hauteur d’enfant, il faut pour l’apprécier le regarder avec un regard d’enfant, et il me semble que c’est un excellent film d’initiation pour les jeunes enfants (10 ans et plus) à ce que fut la chasse aux Juifs par Hitler et les nazis dès leur arrivée au pouvoir.

 

Als Hitler das rosa Kaninchen stahl • Deutscher Filmpreis

 

On peut aussi leur proposer de lire Quand Hitler s’empara du lapin rose (When Hitler Stole Pink Rabbit), de Judith Kerr, traduit de l’anglais par Boris Moissard, Albin Michel Jeunesse, 316 p., 14 €. Dès 11 ans

 

Quand Hitler s'empara du lapin rose | Éditions Albin Michel

 

« Anna a 9 ans en cette année 1933 quand, dans la précipitation à remplir sa valise, elle préfère emporter avec elle un chien en chiffon plutôt que ce lapin élimé. Adolf Hitler a accédé au pouvoir en Allemagne, il faut faire vite. Le père d’Anna, un écrivain juif dont les ouvrages seront bientôt brûlés en public, a pris les devants en quittant Berlin pour rejoindre la Suisse. Anna, son frère Max et sa mère s’apprêtent à sauter dans un train pour le retrouver.

 

Quand Hitler s'empara du lapin rose - Festival du Cinéma Allemand de Paris  du 29 septembre au 3 octobre 2021 % %

 

Commence un long exil qui se poursuivra en France puis à Londres, où Judith Kerr – Anna, dans ce roman autobiographique, a vécu jusqu’à sa mort le mercredi 22 mai 2019, à 95 ans.

 

« À l’origine, il y a la volonté de Judith Kerr de raconter à ses propres enfants ce que fut son enfance. Peintre de formation, elle se lance dans l’écriture, un travail qu’elle connaît peu, sauf à travers les scénarios pour la télévision de son mari Nigel Kneale. C’est lui qui va la pousser à prendre la plume, en lui recommandant notamment de « faire apparaître Hitler dès la première page » (la deuxième, en réalité). Lui, aussi, qui trouvera le titre du roman et encouragera la romancière débutante, alors âgée de 45 ans à ne pas abandonner au bout de trois chapitres (le livre parut au Royaume-Uni en 1971). « Je sais ce que je fais quand je dessine. Beaucoup moins quand j’écris », confie, dans un français sans accent, celle qui continue de publier régulièrement des albums pour la jeunesse.

 

La magie du roman réside pour beaucoup dans cette candeur de novice. Raconté à hauteur d’enfant, le récit de l’exil évite l’écueil du pathos naïf, Anna-Judith s’appliquant à relater les petits événements d’un quotidien bousculé par la grande histoire, sans rien éluder des angoisses endurées devant l’incertitude des lendemains. Manifeste en faveur du monde libre, le texte célèbre aussi l’amour familial à travers un style épuré, dépourvu de toute mièvrerie. » ICI 

 

L'enfance en fuite de Judith Kerr - L'Express

Quand Hitler s'empara du lapin rose - Judith Kerr - Babelio

Judith Kerr, la dame qui n’avait pas peur des tigres ICI

 

Marine Landrot

Publié le 24/05/19

Connue pour avoir pris le thé avec un tigre en 1968, Judith Kerr, l’immense illustratrice anglaise, s’est éteinte à l’âge de 95 ans.

 

Il a bien fait de sonner à la porte, ce tigre, avec ses yeux moqueurs et son estomac dans les talons. Elle a bien fait d’ouvrir, cette fillette, avec son air mutin et ses collants à carreaux. Car parfois, l’imprévu donne un cours intéressant aux existences endormies. En 1968, Judith Kerr jetait un pavé dans la mare de la littérature jeunesse. Grâce au titre de son album Le tigre qui s’invita pour le thé, une nouvelle expression venait détrôner « l’éléphant chez un marchand de porcelaine » dans la langue anglaise. Depuis, ce grain de folie ne s’est plus délogé de la tête des petits lecteurs d’outre-Manche, qui vouent un culte à cet album transmis de générations en générations. A première vue, le conformisme est pourtant de mise dans les pages : maman s’active à la maison pendant que papa carbure au bureau. Reflet de la situation de l’auteure, à l’époque où cette idée de livre lui jaillit à l’esprit. Seule chez elle avec sa fille de 3 ans, alors que son mari scénariste était en déplacement professionnel, elle tua le temps en racontant à son enfant ce qui lui passait par la tête : « Et si un tigre entrait tout à coup chez nous ? »  

 

Elle ne soupçonnait pas que cette image saugrenue était la métaphore de la gloire qui allait surgir dans sa vie de femme au foyer tranquille, entre les quatre murs jaunes de sa maison en briques londonienne. A vrai dire, Judith Kerr en connaissait déjà un rayon en soubresauts du destin et en bifurcations soudaines de l’existence. Petite fille, elle avait fui l’Allemagne nazie avec sa famille, dans les années 30, sans comprendre pourquoi ces affiches représentant un sosie de Chaplin faisaient peur à ses parents. Son histoire de tigre venant soudain chambouler la vie d’une famille insouciante raconte donc aussi l’incrédulité candide qui fut la sienne, lorsqu’un dictateur s’invita dans son quotidien d’enfant, et mit sa vie sens dessus dessous. L’exil de Judith Kerr fit l’objet d’un récit, Quand Hitler s’empara du lapin rose, qui figure depuis des années au programme des collégiens allemands, ce dont Judith Kerr s’excusa maintes fois, traumatisée par ses propres souvenirs de lectures obligatoires à l’école. Caché dans le titre français de cette autobiographie, le lapin rose se retrouve sur la couverture de son album Mog et Bunny, dans la gueule d’un chat tigré, le sien, auquel elle consacra toute une série d’albums malicieux, d’une simplicité enveloppante.

 

Judith Kerr n’aimait rien tant que dessiner, bien au chaud dans son atelier, où elle se laissa filmer maintes fois, dévoilant les innombrables croquis au crayon qui précédaient ses planches définitives, avec sa dégaine irrésistible de clone d’Agatha Christie et de la reine Elizabeth. Elle partait d’un personnage qu’elle dessinait sur plusieurs feuilles, l’insérant dans différents environnements, tantôt entouré d’autres êtres humains, tantôt d’un chat, et soudain, c’était ça, elle avait trouvé la combinaison parfaite, et le livre était né. En 2016, alors qu’elle participait à un festival de littérature à Berlin, une admiratrice lui demanda si elle pensait écrire un nouvel album. Judith Kerr s’exclama : « Bien-sûr ! Je n’ai que 93 ans, vous savez ! » Elle s’est éteinte mercredi 22 mai 2019, à 95 ans, sans avoir tenu cette promesse. Mais elle laisse derrière elle dix-sept histoires de Mog (dont seules quatres sont disponibles en français, aux éditions Albin Michel), et une invitation à vie pour prendre le thé avec un tigre, ce qui ne se refuse pas.

 

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commentaires

P
Sur les conseils avisés et motivés d'un Taulier bienveillant je viens de regarder ce film non sans avoir toujours en tête les épisodes et les alternances craintes/espoirs qu’il raconte .Sa qualité et ce qui, pour moi le rend supportable c'est la personnalité et le jeu de la toute jeune actrice dans le rôle d'Anna qui captivant l’attention escamote quelque peu les dramatiques situations aux quelles cette famille est confrontée.<br /> Merci Taulier.<br /> Pendant ce temps, sur une chaine voisine, " La femme au Tableau " 2015 qui relate des faits de la même période, la spoliation et la lutte pour la restitution d’un tableau de Klimt lui appartenant. ( Voir fiche de Cinépapy )<br /> Quelle époque ! Et pendant ce temps, d’immatures godelureaux arrogants croient pouvoir crier halte à la dictature et voudraient nous faire croire que c’était mieux avant !<br /> Est ce possible, malgré tous les défauts de notre actualité qu’on ne puisse réaliser la chance d’appartenir à cette minorité sur terre qui n’a pas connu cette chance de vivre sans guerre sur son sol !<br /> <br /> <br /> CHRISTIAN,<br /> lui prenant la lettre.<br /> Mais oui !<br /> (Il l’ouvre, lit et s’arrête.)<br /> Tiens !…<br /> CYRANO.<br /> Quoi ?<br /> CHRISTIAN.<br /> Ce petit rond ?…<br /> CYRANO,<br /> reprenant la lettre vivement, et regardant d’un air naïf.<br /> Un rond ?…<br /> CHRISTIAN.<br /> C’est une larme !<br /> CYRANO.<br /> Oui… Poète, on se prend à son jeu, c’est le charme !…<br /> Tu comprends… ce billet, - c’était très émouvant<br /> Je me suis fait pleurer moi-même en l’écrivant.<br /> <br /> Cyrano de Bergerac – Acte IV - scène IV<br /> <br /> <br /> Dieux merci le numérique, aujourd'hui nous empêche de sombrer dans le ridicule
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P
Amusant de savoir que Le Taulier et pax puissent visionner, en même temps, mais chacun de son coté le même film. Mais l’autre soir, je n’ai pas pu. Non que le lapin rose me rappel les éléphants roses qui suivaient quelques soirées trop arrosées ,mais vraiment trop arrosées, de ma jeunesse. Pas non plus que je privilégie les « vieux films » mais, Hitler et les enfants, je ne peux pas. Hitler et les adultes non plus d’ailleurs. Je zappe dés que l’image me montre un wagon à bestiaux ouvert, prêt à enfourner son fret parfois à coup de crosses quand cela ne va pas assez vite ou quand, arrivé à destination, le contenu est débarqué et trié. Je ne peux pas. Je zappe comme quand, gamin, je regardai mon livre des « Animaux du monde » en prenant grand soin de tourner sans les regarder, les pages avec les crocodiles et les serpents.<br /> De même , je ne peux plus regarder cette photos qui illustre les propos sur la Shoah qui nous montre des bambins , comme on joue à la colo avec la monitrice ou qu’on suit à l’école les instructions de la maitresse , le bras levé, manche retroussée ou l’on voit le sinistre tatouage…<br /> Dans le même esprit je n’ai toujours pas regarder l’immense succès certainement mérité « La vie est belle » 1997 de Roberto Benigni. Un jour peut être…<br /> Toujours dans le même ordre d’idée je ne supporte pas les scènes ou l’on voit l’assaut des vagues de soldats fauchées par la mitraille ennemie et quelque soit le coté des belligérants. <br /> <br /> « La mort d'un homme est une tragédie, celle d'un million d'hommes est une statistique »<br /> disait, paraît il Joseph Staline. <br /> <br /> Je n’arrive à m’y faire car la mort de chacun de ceux qui composent ce million est, à chaque fois , pour ses proches, une tragédie. Et qu’est ce que c’est que cette façon de tout mettre en statistique si ce n’est la seule méthode trouvée pour parler de l’indicible.<br /> <br /> « Je ne supporte pas la stupidité de ce système qui tolère les statistiques sur la mortalité infantile. » Leonard Woolf (mari de Virginia Woolf)<br /> <br /> Propos dur pour un dimanche matin peut être. Il reste à Cinépapy, pour se consoler « To Be or not To Be » 1942 du grand Lubitsch. C’est con mais c’est comme ça.<br /> <br /> Mais pour ce que j’en dis…
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