« Le biais de confirmation, c’est la tendance instinctive de l’esprit humain à rechercher en priorité les informations qui confirment sa manière de penser, et à négliger tout ce qui pourrait la remettre en cause. En somme, il s’agit d’une altération de la lucidité, voire de la mauvaise foi plus ou moins assumée.
À défaut de pouvoir éviter totalement le biais de confirmation, il est possible d’atténuer cette persévérance dans l’erreur !
Pour commencer, le simple fait de connaitre l’existence de ce biais, permet plus facilement d’en prendre conscience. En sachant qu’il faut se méfier de ses « sentiments », vous allez mieux analyser et traiter l’information.
Essayez de préserver une espèce de neutralité mêlée de bienveillance pour les sujets sur lesquels on s’investit. Chercher la bonne distance, lister les questions à se poser qui permettent de cribler le sujet comme au cours d’un travail d’investigation scientifique. Être attentif à la cohérence des informations qui vous sont communiquées, ne considérez vraies que les hypothèses qui ont résisté à votre travail d’investigation ! Ce travail se fait d’autant mieux que vous n’êtes pas seul pour le réaliser.
“Va demander à ton moteur de recherche”, une sorte d’heuristique que l’on utilise souvent plutôt que de raisonner ICI
« … il faut faire très attention au biais de confirmation. On trouve facilement des théories et des preuves qui confirment ce que nous croyons, en évitant celles qui le contredisent. C’est pareil avec le consensus et la tendance à penser que la théorie que nous défendons a plus de valeur parce qu'elle est la plus répandue, ou plus commune parmi ceux qui nous entourent, sans préciser qui sont exactement « tous ceux qui pensent comme ça ». c’est une erreur que nous incite à commettre le cerveau quand nous ne prenons pas la peine de raisonner davantage. Souvent, quand beaucoup de gens pensent la même chose, cela signifie simplement que beaucoup de gens se trompent. »
Dolores Redondo La face nord du cœur
Comme le rappelle fort justement Étienne Klein : « pour se rendre compte qu’on est incompétent, il faut être compétent ».
Biais de confirmation : nous croyons ce que nous voulons croire ICI