Je n’ai pas écrit le Père Noël est un con fini, nous en avons beaucoup trop en ce moment sur le marché, beaucoup sont même des ordures mais en ce temps de l’Avent je ne salirai pas ma blanche plume en les citant.
Avec la COVID nous sommes soumis aux vagues, nous en sommes à la 4e, nous naviguons à vue, cherchons en vain un phare qui éclaire notre chemin entre les variants, nouveaux récifs, aux noms étranges.
Le Père Noël venu de contrées réfrigérées sera-t-il consigné, privant ainsi nos petits souliers de joujoux par milliers ?
Je ne sais mais, ce que je sais c’est que les librairies enfin reconnues commerces essentiels seront ravies de vous accueillir pour acheter :
Atlas des phares du bout du monde
Il y en a 34
PHARE :
Tour édifiée sur une côte, sur un îlot ou à l'entrée d'un port, surmontée d'une source lumineuse puissante, servant à guider la navigation maritime pendant la nuit.
Alexandrie! La mer, les hommes, le colossal phare de marbre dont le miroir sauvait les hommes de la mer
Pierre Louÿs, Aphrodite
« Il y a quelque chose de beau et sauvage dans ces architectures inouïes. Peut-être nous pressentons que ce sont des êtres à l’agonie. Leurs feux s’éteignent, leurs corps s’effondrent. Et même si plusieurs sentinelles s’obstinent encore à accomplir leur mission en éclairant les eaux, aujourd’hui, les nouvelles technologies de communication maritime rendent leur fonction de plus en plus superflue. Les bateaux n’ont plus besoin d’être sous leur tutelle romantique ; de nouveaux guides sont arrivés – satellites en orbite, navigation par GPS, sonars, radars – pour nous faire oublier que les phares ont été le foyer et le lieu de travail d’hommes et de femmes bien souvent anonymes. »
« La plupart des gardiens de phare, symboles de surveillance et de protection, ont cessé leur activité. Si ce mode de vie est sur le point de disparaître, leurs histoires, elles resteront. Les ruines sous forme de mots d’une époque où technicité et héroïsme ne faisaient qu’un. Parce que dans les phares isolés, les êtres humains ont toujours été à la merci des caprices de la nature.
Ce n’est donc pas seulement un livre sur les phares. C’est aussi une façon de nous voir reflétés dans le miroir de la condition humaine, de nous interroger sur l’expérience de la vie solitaire, d’admettre notre dépendance aux autres dans ce défi que constitue la survie, d’explorer les mesquineries et les grandeurs dont nous pouvons faire preuve dans des situations extrêmes. »
Jules Verne a écrit le roman d’aventures Le phare du bout du monde en s’inspirant d’un petit phare qui brilla de façon éphémère à la fin du XIXe siècle en Patagonie. Il a décrit l’île des États sans avoir jamais mis les pieds en territoire argentin – pas plus qu’il ne l’a fait sur la lune, au centre de la Terre ou sous les mers –, ce qui ne l’a pas empêché de construire un magnifique récit.