Je reçois, via un certain Pierre-Yves Chupin des Guides Lebey, avec qui Butane&Degaz sont pacsés, de la prose Bettanesque mais aussi les épluchures vineuses de Rin de Rin l’éructeur qui a sali Fleur. Ce type est un prévariqué de la pire espèce, pour lui je tire la chasse d’eau.
Bref, la dernière expédition, qui colle à la future actualité du Bojolo nouvo, nous offre une belle tranche de la prose de haute volée du Grand Bettane, une prose non dépourvue de perfidie à l’endroit du vin nu qui pue. Les bio-cons n’étant plus de le saison, les aigreurs du seul dégustateur qui aurait aimé la notoriété de Bob le ricain, ont migré : sus aux petits cons qui aiment le glou-glou !
Le poulet de Michel est modestement titré : Le génie du vin.
Bien sûr, cet homme qui sait tout, comprend tout, partout et en tout lieu, en toute simplicité, extrait la substantifique moelle du vin de Gamay du Beaujolais pour faire surgir de la géhenne des idolâtres du vin nu, symbole du châtiment de ceux qui refusent le salut du Dieu du vrai vin, tel Moïse sur le mont Sinaï, le génie du vin.
Moi je trouve cette suffisance d’une beauté sans comparaison, cette manière de se payer de mots pour jeter l’opprobre sur ceux qui ont précipité Butane&Degaz dans le début de la fin. Même pas triste, si ça vous dit, merci de me faire une explication de texte, j’avoue que mes neurones fatigués ont du mal à suivre le Grand Bettane sur ses hauteurs himalayenne…
Le beaujolais selon Michel Bettane
On confond souvent dans un vin expression du raisin et expression du terroir. Il serait trop facile d’imaginer qu’un vin réussi ne soit en fait qu’un jus de fruit réussi. C’est mal connaître le rôle du ferment et sa capacité d’extraire d’autres composants éloquents, transmis par le sol au raisin.
Le beaujolais, vin fruité dans l’imaginaire du public souffre plus que tout autre de cette confusion. Les vins à la mode dans un monde de surface et de paraître font parfois oublier les vins de profondeur et d’être : ainsi au cœur d’un des lieux dits les plus solaires du beaujolais, expression pure de nos vieux granits roses, Olivier Merlin produit un moulin-à-vent d’une rare délicatesse de texture, unissant minéralité fine et floralité (signature de toute fermentation accomplie) discrète et complexe. On songe plus d’une fois à l’équilibre des meilleurs pinots noirs de Côte-d’Or et jamais à un artefact de fruits rouges ou noirs.
La gouleyance n’est pas le glou -glou !
Michel Bettane
Dessin, caricature
Les critiques français traitent le Beaujolais Nouveau de « villageoise timide »
Aislin (alias Terry Mosher)
17 novembre 1984, 20e siècle
Encre, crayon feutre et film sur papier
28.8 x 32.7 cm
Don de Ms. Iona Monahan
M986.286.77
© Musée McCord